tag:blogger.com,1999:blog-55326005478100513592024-03-19T09:48:32.385+01:00Touchez mon blog, Monseigneur...Touchez mon blog, Monseigneur... Mais doucement... Ce soir, j'ai... mes douleurs... Il vous portera doublement chance...TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.comBlogger721125tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-13129483067482681142024-03-13T21:06:00.000+01:002024-03-13T21:06:52.568+01:00Blake Crouch - Wayward Pines<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Blake Crouch </span></h2><div><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Wayward Pines </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Gallmeister </span></h4><div><br /></div><div style="text-align: justify;">Moi qui ai si longtemps clamé qu'on n'avait pas encore synthétisé le virus qui me clouerait au lit, voilà que j'ai attrapé le grippe. Une carabinée. J'ai donc passé une semaine hivernale dans un état second, fiévreux et douloureux, à transpirer dans mes draps. En revanche, comme on n'a pas encore synthétisé le virus qui m'empêchera de lire, j'ai dévoré des pages et des pages de livres dont je ne suis pas certain d'avoir tout saisi - au regard de mon état de faible lucidité. Parmi ces livres, un roman de circonstance : <i>Wayward Pines</i> de Blake Crouch.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7Tkxli0oVFgW3PWbCGqi6QE395JWb_ugK0FXb99YwZLMhUDDQEeWz8vkHQpnzOAPTKXs1aJO4kupM-OLkhCzqdl8cItED42QQGNFzBVxAW3GqAckR9o0W2IgXchR3BCGdSBNrzsjrsZ8nZPZSw1NjRsB56ZZgOOPCs22Zlb7Q0WWjQIxdembKC6rfB1g/s1500/18_metadata-image-77560939.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Blake Crouch Wayward Pines Gallmeister" border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1000" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7Tkxli0oVFgW3PWbCGqi6QE395JWb_ugK0FXb99YwZLMhUDDQEeWz8vkHQpnzOAPTKXs1aJO4kupM-OLkhCzqdl8cItED42QQGNFzBVxAW3GqAckR9o0W2IgXchR3BCGdSBNrzsjrsZ8nZPZSw1NjRsB56ZZgOOPCs22Zlb7Q0WWjQIxdembKC6rfB1g/w133-h200/18_metadata-image-77560939.jpeg" width="133" /></a></div>De circonstance ? Je m'explique.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ethan Burke, agent fédéral et personnage principal de cette histoire, ouvre les yeux sans pourtant se souvenir d'avoir jamais perdu connaissance. Son arme de service a disparu, son argent et ses papiers également. Il découvre son environnement en même temps que le lecteur qui l'accompagne : une bourgade apparemment figée dans le temps et tirée d'un cliché de la province américaine, avec sa rue principale, son <i>diner</i>, son bureau du sheriff. Blessé et confus, il déambule et constate rapidement que quelque chose cloche. Mais quoi au juste ? Difficile à dire. Cela tient-il à l'attitude des citoyens ou au comportement des autorités ? Au fait qu'il semble impossible de quitter cet endroit ou de contacter le monde extérieur ? Peinant à justifier son identité face à des interlocuteurs sceptiques, il commence à douter lui-même de ses certitudes. Le roman tourne alors à la paranoïa, à la psychose, avant de passer à... autre chose ?</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En tant que lecteur grippé, en possession vaguement relative de mes moyens, le front chaud et l'œil brillant, j'ai d'autant plus partagé le désarrois d'Ethan Burke que j'ai moi-même douté d'appartenir au monde réel. Au fil de mon identification au personnage, ce livre est devenu totalement immersif. C'est en ce sens que je le qualifie de roman de circonstance. Il faut dire que, au-delà de mon état de santé, l'auteur y est pour beaucoup. Sa narration est captivante et sa trame, d'une grande efficacité, s'aventure en des terres insoupçonnées. Sans oublier son protagoniste, dont des anecdotes du passé, parfois déconcertantes mais finalement toujours justifiées, viennent à la fois l'épaissir et perturber le lecteur au passage. Pour sûr, ce roman de genre est aussi décomplexé que déconcertant.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce volume est le premier d'une trilogie. Mais dans la mesure où les nombreuses questions soulevées trouvent leurs réponses dans de dernières pages très habiles et chargées de rebondissements inattendus, je ne suis pas sûr d'aller voir ce que contiennent les suivants, de peur de voir s'épuiser un filon qui, à mon avis, mériterait de s'interrompre ici. Par ailleurs, je suis guéri. J'ai quitté mon lit, mon état second, je passe à autre chose.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-55242809034863075982024-02-27T16:33:00.001+01:002024-02-27T16:33:14.147+01:00Pierre Bayard - Hitchcock s'est trompé<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Pierre Bayard </span></h2><div><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Hitchcock s'est trompé </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Minuit </span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAzw42wB2NqVrLkm0syC_6BzvuM5WMmtFv2ag3NvYS0TEhl3sDOqRlbKtuMQfJIM7eCPUkVOAC-cJ0y6xCg-3hqOKHIJerFOdJ3sUOPGS5PlkIU75P7uUekGzzxZyUxBfEGXqOY0SFLhsRk8I_aTFZK22YllKYO-mxmGB9fhBcdgSdMpv9E_StbJ14ZJ8/s287/Hitch.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Pierre Bayard Hitchcock s'est trompé Minuit" border="0" data-original-height="287" data-original-width="176" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAzw42wB2NqVrLkm0syC_6BzvuM5WMmtFv2ag3NvYS0TEhl3sDOqRlbKtuMQfJIM7eCPUkVOAC-cJ0y6xCg-3hqOKHIJerFOdJ3sUOPGS5PlkIU75P7uUekGzzxZyUxBfEGXqOY0SFLhsRk8I_aTFZK22YllKYO-mxmGB9fhBcdgSdMpv9E_StbJ14ZJ8/w123-h200/Hitch.png" width="123" /></a></div>Deux ans après avoir innocenté le personnage de la tragédie de Sophocle dans <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2021/09/pierre-bayard-oedipe-coupable-minuit.html" target="_blank"><i>Oedipe n'est pas coupable</i></a>, Pierre Bayard reprend son vaste chantier de critique policière avec l'analyse d'un classique du cinéma signé Alfred Hitchcock : <span><span><i>Fenêtre sur cour</i></span></span><span><span>. Cette </span></span>œuvre phare du réalisateur et scénariste <span><span>britannico-américain,</span></span><span><span> projetée pour la première fois sur les écrans en 1954 - et en technicolor - nous fait partager la convalescence d'un photographe qu'une jambe plâtrée immobilise dans son appartement. Jeff, c'est son nom, trompe l'ennui en observant ses voisins par la fenêtre qui donne sur la cour d'immeuble - parmi lesquels un compositeur, un couple avec un chien, une danseuse, de jeunes mariés... Mais c'est surtout ce qui se trame dans l'appartement d'un autre couple qui attire son attention. En effet, alors que l'épouse d'un homme à la carrure impressionnante a disparu, Jeff se demande si son mari ne pourrait pas l'avoir assassinée... Secondé par sa petite amie et son infirmière, il décide d'élucider ce mystère. Dans la chute du film, qui révèle au spectateur que Jeff avait vu juste, il parvient à confondre le coupable. <i>À tort</i>, d'après Pierre Bayard ! Mais il n'est pas trop tard pour rétablir la vérité et élucider une autre affaire à côté de laquelle des générations de cinéphiles sont passées</span></span><span><span>... </span></span></div><div style="text-align: justify;"><i><br /></i></div><div style="text-align: justify;">S'attaquer au "Maître du Suspense" ? Pourquoi pas ? Pierre Bayard n'en est pas à son coup d'essai et n'en est pas non plus à un crime de lèse-majesté près. C'est donc Alfred Hitchcock qui fait les frais de cette nouvelle variation sur le thème de l'euphorie interprétative. Fidèle à une recette qui a déjà fait ses preuves, il entame sa démonstration par une présentation de l’œuvre et par un résumé rigoureux, avant de se lancer dans le vif du sujet. Entre le détail des éléments problématiques et la remise en question de certaines évidences, il s'aventure sur un terrain qu'il connaît bien, celui de la psychanalyse. Le nom de Freud ne tarde pas à tomber. Et pour cause, <i>Fenêtre sur cour</i> est un film sur un phénomène hautement psychanalytique : le voyeurisme. Mais Pierre Bayard relativise assez vite ce point et s'écarte de ce que le médecin viennois nomme "le plaisir de voir". </div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Outre qu'elle a chargé injustement le personnage principal d'un mal imaginaire, <span><span class="LrzXr kno-fv wHYlTd z8gr9e">[</span></span>la critique hitchcockienne<span><span class="LrzXr kno-fv wHYlTd z8gr9e">]</span></span>
est de ce fait passée à côté de ce qui constitue le cœur pathologique
du film pour qui le regarde avec un peu d'esprit critique en dépassant
les apparences : la paranoïa."</blockquote></div><div style="text-align: justify;">La paranoïa. Voici le vrai sujet du film. Et du livre. Du fantasme de l'innocent injustement accusé à la réflexion sur les erreurs de jugement, l'auteur balaie le large spectre paranoïaque du délire d'interprétation, s'appuyant sur la capacité de l'être humain à participer de bonne foi à des phénomènes d'aberrations collectives. Illusion et indécidabilité vont alors se retrouver au cœur de l'œuvre. Ainsi que, ne l'oublions pas, l'accusation d'un innocent. Aussi, après de nombreuses circonvolutions, l'auteur de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/10/pierre-bayard-beatles-nes-minuit.html" target="_blank">Et si les Beatles n'étaient pas nés ?</a></i> finit donc par revenir au sujet annoncé et, avec l'humour et l'autodérision qui le caractérisent, lever le voile sur "un autre meurtre – bien réel celui-là – qui est commis devant les spectateurs à leur insu". Malheureusement, et c'est là que le bât blesse, autant il avait été particulièrement convaincant dans ce domaine lors des précédents volumes sur ce thème, autant il réduit là sa réflexion à une dimension anecdotique peu concluante. Ceci dit, même si sa tentative d'élucidation d'une enquête peine à convaincre, la réflexion psychanalytique qui y mène est, elle, particulièrement solide, à l'image de l'essai lui-même, érudit et ludique. </div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-91327006465971232132024-02-25T16:51:00.000+01:002024-02-25T16:51:26.215+01:00San-Antonio - Une banane dans l'oreille<h2 style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij_wETdOrcdLn9hXWFCH1tXS3PEZItwsQCkAr4ewnwUgolh8LXlVxDanEk5T0kLF2b0lpN5tzN2WcQUuS9Qti0RE766_noNJQU3Rgtx4oNAuB63U22MFyWQk0R8Ttsijhyn6_hQE3hLs7tNHY71f4OrJRxXanXyyXQ5HxhCPanham3POEGZH6TkoyviIc/s500/none_ee81a4c4c3bab3d3c36b6051fc2299aa_ee81a4c.JPEG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Une banane dans l'oreille Fleuve Noir" border="0" data-original-height="500" data-original-width="301" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij_wETdOrcdLn9hXWFCH1tXS3PEZItwsQCkAr4ewnwUgolh8LXlVxDanEk5T0kLF2b0lpN5tzN2WcQUuS9Qti0RE766_noNJQU3Rgtx4oNAuB63U22MFyWQk0R8Ttsijhyn6_hQE3hLs7tNHY71f4OrJRxXanXyyXQ5HxhCPanham3POEGZH6TkoyviIc/w121-h200/none_ee81a4c4c3bab3d3c36b6051fc2299aa_ee81a4c.JPEG" width="121" /></a></div> <span style="font-weight: normal;">San-Antonio </span></h2><h3 style="text-align: center;"><i style="font-weight: normal;">Une banane dans l'oreille <br /></i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir <br /></span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Les frères Prince sont renommés pour leurs compétences dans le domaine de l'ouverture de coffres-forts. Aussi, quand Achille entre dans le bureau de San-Antonio pour lui parler de ces "aimables gredins", le commissaire se doute que ces véritables gibiers de potence préparent un sale coup. Notre héros est alors loin d'imaginer que le Patron attend de lui qu'il participe non seulement au casse de la Banque Lisbrock mais qu'il s'assure du succès de l'opération et qu'il reparte surtout en toute discrétion avec le contenu du coffre n°44. Intrigué, San-A accepte la mission et fait appel à Béru pour le seconder.</div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"- Il vous sert de bouffon ou quoi ?</div><div style="text-align: justify;">- Entre
autres, admets-je, mais c'est également le plus précieux et le plus
dévoué des collaborateurs. Dans les cas désespérés, il fait bon l'avoir
avec soi."</div></blockquote><div style="text-align: justify;"></div></div><div style="text-align: justify;">Et il faut reconnaître que Béru sait se rendre indispensable, autant pour la gaudriole ou dans les coups durs que pour dispenser une philosophie toute personnelle de l'existence - qui, d'après lui, "ressemble à une tartine de merde dont on bouffe une bouchée chaque jour". Exilés en Belgique le temps de cette affaire, nos protagonistes vont distribuer des bourre-pifs, semer des macchabées, soulever des souris et lever des mystères, à commencer par les raisons qui poussent le Vieux à s'intéresser au coffre n°44... Quant à l'auteur, très en forme, il déroule son répertoire argotique et travaille ses figures de style tout en retenant ses envies de description, de peur qu'on ne confonde son roman avec "un numéro spécial de Maisons et Jardins."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="142" data-original-width="200" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE0MlAs3-h5Fr-MEQpAXrqmY_FM31wHps46OPEh8jS6Cl7qK4X9f9VVPksDRtppANqLrUbR8GS9pWvaOaUeJgK9MHFCCi9oaFbpCH0JIRAp2Fw8QDP17GF6uuLU3X954uzkJyMWd8WZCDz4MF3ezIxM3aH5pMmBKUVKaUcB4wRt42Vw8k1U66-yXC2/w125-h89/Dard.jpg" width="125" /></a><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;">
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div> </div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur ! </div></div></div></div></div></div> </div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-72692639532660245202024-01-29T22:37:00.000+01:002024-01-29T22:37:28.236+01:00Mickael McDowell - Les aiguilles d'or <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Mickael McDowell </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les aiguilles d'or</i> </span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Monsieur Toussaint Louverture</span> </h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Après avoir rapidement abandonné <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/06/michael-mcdowell-blackwater-toussaint.html" target="_blank">Blackwater</a></i>, une saga insipide et incohérente devant laquelle, va comprendre pourquoi, le monde entier s'extasie, j'ai tout de même décidé de pousser le vice : je suis allé voir ce qu'il en était de cet autre succès de librairie signé de l'écrivain américain mort au siècle dernier. Le roman, exhumé comme les précédents par Monsieur Toussaint Louverture, une maison qui s'est imposée comme la spécialiste des livres-objets, est enrobé avec soin. Ce dernier point explique en partie le succès posthume de l'auteur. Ses livres, ouvragés et lumineux - beaux - tapent à l'œil du chaland, si tant est que celui-ci soit esthète.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbKo3So_dpqaNXU2tpMYlOV2UsrDV6dgI0X5J0-DqzSyYHMlL1PijluqLshhNCPKFYkzpH52NwhFQFCZHBjahjTjygKZ2DzRpJWa5iNAPFJf_ihjxH8ha5Y4LQQ8cyJ8wa_S2WKGHffWtm_wDt7eUJm8VuxvhArf0YfQflxBrRTfgr_xh9s7vcC6GW8oA/s2556/image.webp" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Mickael McDowell Les aiguilles d'or Monsieur Toussaint Louverture" border="0" data-original-height="2556" data-original-width="1656" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbKo3So_dpqaNXU2tpMYlOV2UsrDV6dgI0X5J0-DqzSyYHMlL1PijluqLshhNCPKFYkzpH52NwhFQFCZHBjahjTjygKZ2DzRpJWa5iNAPFJf_ihjxH8ha5Y4LQQ8cyJ8wa_S2WKGHffWtm_wDt7eUJm8VuxvhArf0YfQflxBrRTfgr_xh9s7vcC6GW8oA/w129-h200/image.webp" width="129" /></a></div>Passée la couverture finement embossée, le prologue plonge le lecteur en plein réveillon de l'an 1882. Quelques pages très prometteuses suffisent à planter le décor et à donner le ton. C'est dit : l'intrigue sera romanesque, la forme habile. Quelle perspective ! Malheureusement, cette première impression s'estompe dès l'entrée dans le cœur du roman. La trame se révèle rapidement laborieuse, pour ne pas dire poussive. C'est lent... mais lent... Pour sûr, l'auteur n'a jamais pris le risque de confondre vitesse et précipitation. L'histoire, qui se situe à New-York où s'opposent les extrêmes de
l'échelle sociale, d'une part les trafiquants des bas-fonds, d'autre
part les avocats qui entendent débarrasser la ville de sa vermine, met
une éternité à se développer. Mickael McDowell prend donc tout son temps pour organiser et diriger ses nombreux personnages, souvent réduits à leur fonction et si peu nuancés qu'aucun n'a retenu mon attention. Ceux-ci rivalisent de stéréotypes et, bien que l'auteur ait tenté ici ou là de semer le doute quant à leurs motivations, son résultat confine au manichéisme. Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils et tous se noient dans une foule à la fois confuse et homogène. Quant aux classes sociales que les uns et les autres représentent, elles souffrent du même constat, frappé au coin des poncifs attendus.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour autant, et malgré ses gros défauts, le roman se laisse lire, sans doute du fait d'un décor particulièrement visuel, son unique élément vaguement mémorable. En effet, s'il a oublié de dynamiser son intrigue et si sa distribution manque cruellement d'épaisseur, l'auteur s'est démené sur l'arrière plan et en a peaufiné les détails. D'ailleurs, l'illustrateur de la couverture, Pedro Oyarbide, semble l'avoir bien saisi : une ruelle humide jonchée de poubelles, des façades et des commerces, un ciel étoilé hachuré par la fumée des cheminées... mais... la scène est vide. Personne n'arpente le pavé du Triangle Noir, le quartier malfamé dont il est question ici. La couleur n'était-elle pas annoncée dès le départ ?<br /></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-83465611225850239952024-01-27T22:08:00.001+01:002024-01-27T22:08:42.659+01:00San-Antonio - Béru contre San-Antonio<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiHJk-aT8B5X5lPXpxP0rd5lh8e4vYHRRj8pkmcQItDp2MnJTduDqUOiKhyoLGfbDc4R7gsnJkunlCqonucQHI1wxjx9ur61LNRo5B1URr_QUSUT5VP6UEFg8Fqs-474WQoW0xzY-X99MnfpNioIG8J20HlNFtyGEqxbesCkWFTrMQdHYKYkVYc4Iw6aE/s400/s-l400.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Béru contre San-Antonio Fleuve Noir" border="0" data-original-height="400" data-original-width="251" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiHJk-aT8B5X5lPXpxP0rd5lh8e4vYHRRj8pkmcQItDp2MnJTduDqUOiKhyoLGfbDc4R7gsnJkunlCqonucQHI1wxjx9ur61LNRo5B1URr_QUSUT5VP6UEFg8Fqs-474WQoW0xzY-X99MnfpNioIG8J20HlNFtyGEqxbesCkWFTrMQdHYKYkVYc4Iw6aE/w126-h200/s-l400.jpg" width="126" /></a></div>San-Antonio </span></h2><h3 style="text-align: center;"><i style="font-weight: normal;">Béru contre San-Antonio </i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Martial Vosgien est un opposant à notre politique nationale, un homme surveillé de près par les services compétents. Pas d'assez près, semble-t-il, car celui qui a de l'énergie, des idées, des amis et des moyens - toutes les qualités requises pour faire un ennemi d'envergure - a mystérieusement disparu sans laisser d'adresse du pays dans lequel il s'était exilé, le Brésil. Le Patron demande alors à San-Antonio de s'y envoler afin de lui mettre la main dessus. Mais non ! Le commissaire a des principes ! Il ne fait pas dans le délit d'opinion ! Il refuse de manger de ce pain-là ! C'est donc Béru qui s'y colle. Notre héros s'y rend tout de même, sous prétexte d'offrir à sa mère des vacances à Rio...<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">San-Antonio et Bérurier, dans un premier temps, mènent chacun leur enquête de leur côté, d'où le titre. C'est l'occasion de confronter les deux méthodes : la subtilité pour le premier, la brutalité pour le second.</div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Je pars du principe que le Bon Dieu a donné des yeux pour voir à un témoin, et qu'il m'a donné à moi des mains pour le faire causer de ce qu'il a vu."</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Ces différentes méthodes ont leurs avantages mais ne fonctionnent jamais aussi bien qu'associées. Les deux hommes, pour boucler cette histoire, finiront donc par travailler de concert. Entretemps, plongés au cœur des favelas, ils découvriront la triste réalité d'un pays miséreux, violent et corrompu. Quant à l'auteur, s'il aligne les comparaisons, les accumulations, les métaphores, les paronomases, les néologismes et les calembours avec l'aisance que nous lui connaissons, soyons honnête, il n'offre pas vraiment avec ce volume un épisode incontournable de la série.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="142" data-original-width="200" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE0MlAs3-h5Fr-MEQpAXrqmY_FM31wHps46OPEh8jS6Cl7qK4X9f9VVPksDRtppANqLrUbR8GS9pWvaOaUeJgK9MHFCCi9oaFbpCH0JIRAp2Fw8QDP17GF6uuLU3X954uzkJyMWd8WZCDz4MF3ezIxM3aH5pMmBKUVKaUcB4wRt42Vw8k1U66-yXC2/w125-h89/Dard.jpg" width="125" /></a><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;">
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div> </div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur ! </div></div></div></div></div></div> </div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-79005783378153414442024-01-21T21:39:00.004+01:002024-02-26T20:46:17.609+01:00Patrick K. Dewdney - Les Chiens et la Charrue<h2 style="text-align: center;"> <span style="font-weight: normal;">Patrick K. Dewdney </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les Chiens et la Charrue</i> (Le cycle de Syffe, tome III)</span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Au Diable Vauvert </span></h4><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPTsfiYT2cuLHS6o81XRsV2XSiQhUcAVzvT6Nj-gVie1FzOq8igKJke8e00GE8tqM8KgAF6ZxPOX_F6XMC6svcQgERGQ4qmLcOaEUg4UDBjJ-eV26NUc7L6H9KKix0CTuWWv8SIR7_Wwl-4GVsqJOZWss2ltGVwAjb8sZ-71XNbPJhCYsXZuGNTbRTI5Q/s1000/413oC+YWD8S._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="patrick dewdney chiens charrue syffe diable vauvert folio" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="654" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPTsfiYT2cuLHS6o81XRsV2XSiQhUcAVzvT6Nj-gVie1FzOq8igKJke8e00GE8tqM8KgAF6ZxPOX_F6XMC6svcQgERGQ4qmLcOaEUg4UDBjJ-eV26NUc7L6H9KKix0CTuWWv8SIR7_Wwl-4GVsqJOZWss2ltGVwAjb8sZ-71XNbPJhCYsXZuGNTbRTI5Q/w131-h200/413oC+YWD8S._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="131" /></a></div><span style="font-weight: normal;">Après les évènements relatés dans les opus précédents (</span><span style="font-weight: normal;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2021/01/patrick-dewdney-enfant-poussiere-syffe.html" target="_blank">ici</a> et </span><span style="font-weight: normal;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/01/patrick-k-dewdney-la-peste-et-la-vigne.html" target="_blank">là</a>), c'est un Syffe abattu, négligé et en pleine dépression que l'on retrouve au début de ce troisième volume. Il faut dire qu'avec une enfance et une adolescence à ce point marquées par </span><span style="font-weight: normal;">les épisodes étranges et souvent tragiques, le jeune homme, </span><span style="font-weight: normal;">"</span>secoué
par l’existence comme un rat dans la gueule d’un chien",<span style="font-weight: normal;"> a de quoi s'interroger sur l'acharnement du destin. Pourtant, alors que son unique perspective est celle d'en finir, c'est ce même destin qui lui fait croiser la route d'une contrebandière. Sans savoir ni pour quoi, ni pour où, il embarque avec elle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">Cette contrebandière, </span><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">l'Écailleuse,</span><span style="font-weight: normal;"> en plus de réveiller notre protagoniste et d'offrir une nouvelle dynamique à ce roman, rappelle au lecteur l'aisance et le talent avec lesquels Patrick K. Dewdney truffe son cycle de personnages secondaire étoffés et charismatiques. Qu'ils aient un rôle dans l'intrigue ou qu'ils ne fassent que passer, tous voient leur présence justifiée par leur épaisseur et leur consistance. Tous sont mémorables. Aussi, quand certains reviennent sur le devant de la scène alors qu'on ne les avait pas revus depuis un ou deux volumes et qu'on ne pensait plus les recroiser, comme c'est le cas dans ce roman, ils auront suffisamment impressionnés le lecteur pour qu'il s'en souvienne et ait plaisir à les retrouver. Quant à Syffe, </span><span style="font-weight: normal;">même lorsqu'il n'est plus que l'ombre de lui-même, comme c'est le cas au début de ce volume, il reste un protagoniste fascinant et complexe. Le récit de ses aventures, qui se poursuit selon les grandes lignes de la philosophie des guerriers Vars, ne l'est pas moins.</span></div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Pour les Vars, la vie est un amalgame
d’instants qui découlent les uns des autres, qui nous façonnent
d’avantage que nous ne nous façonnons nous-mêmes. Les hommes,
croient-ils, sont les jouets de ceux qui croisent leur route, des
vaisseaux de chair qui naviguent au gré des courants de ce monde,
forgés autant qu’ils forgent autrui."</blockquote></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">Si ce n'est pour dire que Syffe revient ici sur les terres de sa jeunesse, y retrouve de vieilles connaissances et doit assumer des choix qui ne sont pas toujours les siens, je ne suis pas convaincu qu'il soit pertinent d'aller plus avant dans les détails de la trame. Le cycle est déjà bien entamé. En revanche, il peut être intéressant d'en rappeler les nombreuses qualités : la langue, tout d'abord, élégante, riche, et qui pourrait à elle seule en justifier la lecture ; les personnages, ensuite, dont la psychologie est aussi fouillée que leur rôle est subtil ; l'intrigue, bien entendu, </span><span style="font-weight: normal;">qui ne cesse de se renouveler, </span><span style="font-weight: normal;">qui propose une alternance habile d'émotions, de scènes vivantes ou de moments d'introspection et qui joue avec les nerfs du lecteur ; </span><span style="font-weight: normal;">les considérations politiques, évidemment, qui rappellent, si nécessaire, qu'une bonne histoire peut être développée autour d'idées et de concepts ; les décors, enfin, évocateurs, voire poétiques, immersifs et imagés.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">Vous l'aurez compris, le doute n'est plus possible, ce cycle fera date. C'est déjà le cas. Vivement la suite !<br /></span></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-55474856005446507572024-01-17T22:24:00.005+01:002024-01-17T22:29:01.111+01:00Robert McCammon - Le chant de l'oiseau de nuit <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Robert McCammon </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Le chant de l'oiseau de nuit </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Bragelonne </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">1699. Le dix-septième siècle vit ses derniers mois et Fount Royal, une petite ville américaine, reculée, humide et boueuse, est le théâtre de scènes inexplicables et de morts mystérieuses. Ses habitants, qui vivent dans l'angoisse, attendent avec impatience l'arrivée du juge qui doit envoyer au bûcher une sorcière, accusée d'être à l'origine du moindre de ses maux. Mais, une fois sur place, alors que tout le monde espère une justice expéditive qui lèvera la malédiction, le juge Woodward entend bien organiser un procès juste et ne condamner la jeune femme qui croupit dans la prison infestée de rats, Rachel, que sur la base de témoignages fiables et de faits irréfutables.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLFwxsu4j3ZKbygUNHD6sAYnNQayuyTDP2wNn-Sz8b-HBNNQsOerYroVgZfzs5hvVFfSsKQJCt58AW4g19KqDzcSCsKL72trmzU-nmW_WvxLSYKnyP87RoFSoNyi3hK1VPy7vJrhDWM3ORRVRZuPKtYlbX3Dbl2dnCBCpLT7lfNt9QGgpz5hJ91b_lvo/s1000/81xe-bzwjCL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="McCammon Le chant de l'oiseau de nuit proces de la sorciere Bragelonne" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="643" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLFwxsu4j3ZKbygUNHD6sAYnNQayuyTDP2wNn-Sz8b-HBNNQsOerYroVgZfzs5hvVFfSsKQJCt58AW4g19KqDzcSCsKL72trmzU-nmW_WvxLSYKnyP87RoFSoNyi3hK1VPy7vJrhDWM3ORRVRZuPKtYlbX3Dbl2dnCBCpLT7lfNt9QGgpz5hJ91b_lvo/w129-h200/81xe-bzwjCL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="129" /></a></div>Malheureusement, le procès échappe rapidement à Woodward, très malade et sous l'influence des notables de la ville qui exploitent sa faiblesse. Matthew, son jeune clerc et protagoniste principal du roman, prend alors les choses en mains. Il ne lui faudra pas moins de deux volumes et d'un bon millier de pages pour, seul contre tous, faire la part des choses entre les déclarations troublantes, mettre à jour l'intrigue complexe que dissimule cette mascarade et plonger le lecteur dans l'horreur des croyances liées à la sorcellerie. N'oublions pas que les procès de Salem sont récents et que leur influence est palpable dans la société apeurée que dépeint l'auteur de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2023/08/robert-mccammon-swan-song.html" target="_blank">Swan Song</a></i>. Qu'une population mette tout ce qu'elle ne peut expliquer sur le dos d'une femme accusée pour l'occasion de sorcellerie ne s'explique pas que par un comportement primaire ; c'est le résultat d'un sentiment d'isolation, d'une bigoterie atavique ainsi que, par certains aspects, d'un contexte politique et d'une cohabitation compliquée avec ses esclaves d'une part, avec les peuples autochtones d'autre part. Bref, tout cela n'est pas si simple. Le roman de Robert McCammon ne l'est pas non plus.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvNhVsgUJG3bBtynaXq5nOLSnMvOgnoydm0wmGfbYQy1eI2ZmxaLzYYA5v-5zYfffv7sQXP4h67xTT4jDr_g7wfOCnR7-xsHY5LUUhSWgYNAOzwHry0qumodnAV_FWZmW7eSmYu9DmIrDIHARYC0iN1UrMk4GudbwlZcIw9iLAnb3OSp7k8HPSH2Vbt5E/s622/Le-visage-du-mal.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="McCammon Le chant de l'oiseau de nuit visage du mal Bragelonne" border="0" data-original-height="622" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvNhVsgUJG3bBtynaXq5nOLSnMvOgnoydm0wmGfbYQy1eI2ZmxaLzYYA5v-5zYfffv7sQXP4h67xTT4jDr_g7wfOCnR7-xsHY5LUUhSWgYNAOzwHry0qumodnAV_FWZmW7eSmYu9DmIrDIHARYC0iN1UrMk4GudbwlZcIw9iLAnb3OSp7k8HPSH2Vbt5E/w129-h200/Le-visage-du-mal.jpg" width="129" /></a></div>Sur fond de ce décor historique, <i>Le chant de l'oiseau de nuit</i> est un roman policier à la trame particulièrement bien ficelée et à la narration adictive. Au-delà de la première question qui est donc de savoir si la sorcière en est vraiment une, l'intrigue emmène à se demander si le jeune clerc parviendra à faire innocenter Rachel et à confondre de vrais coupables. Or, les suspects sont nombreux. Et, malgré les défauts de ces derniers, leur lâcheté, leur entêtement ou leur obstination, ils semblent tous d'autant plus innocents que les preuves de la culpabilité de la jeune femme sont accablantes. Matthew, qui n'est que clerc et n'a pas la légitimité pour interroger les habitants et mener une enquête, devra faire appel à toute son ingéniosité et à son sens de l'à propos pour faire parler ses interlocuteurs malgré eux et trouver la faille. Il confronte alors les habitants à leurs témoignages, leur passé, leurs croyances et leurs terreurs, tout en cherchant à qui profite le crime et en s'interrogeant sur les mobiles. Par ailleurs, en digne roman d'apprentissage, le livre fait découvrir la vie, la mort, l'amour ou encore le rapport filial à notre protagoniste, que cette histoire marquera durablement et au sortir de laquelle il deviendra un homme. Le lecteur, lui aussi, à défaut de devenir un homme, sera marqué par la maîtrise du récit et du dialogue de Robert McCammon - quand bien même celui-ci n'avait plus rien à prouver. La finesse des portraits de ses personnages, pourtant souvent rudes ou grossiers, et surtout le charisme de Matthew, un personnage touchant, entier, sensible, font le reste. </div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-19860680765887084462024-01-05T22:09:00.000+01:002024-01-05T22:09:13.337+01:00Walter Tevis - L'arnaqueur <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Walter Tevis </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>L'arnaqueur </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Gallimard </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Presque vingt-cinq ans avant d'avoir élevé les échecs au rang des beaux-arts avec <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2021/03/walter-tevis-le-jeu-de-la-dame.html" target="_blank">Le jeu de la dame</a></i>, Walter Tevis avait déjà accompli cet exploit avec le billard. Mais avoir réussi à placer un jeu - ou un sport, question de point de vue - sur un piédestal n'est pas l'unique point commun entre ces deux livres. Ni d'ailleurs avec le reste de son œuvre. En effet, ce premier roman, publié en 1959, contient déjà les principaux éléments autobiographiques qui jalonneront la carrière de l'auteur et que l'on retrouvera sous une forme ou une autre dans chacun de ses livres : jeux, solitude et addictions.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC05-5Q3gU5gAp1I4oI9BPzPrEAJdEDd0z_-ScB-jM3PG6czpJ1ood9x_FLvEyKWuUOXo2_qHLwfIdyJGQxRmGkuRTJI1SiLqeP4oZza7xHMlQN1GKpZ8VfYtq0CkFe9TZMcIbKDLLmu-yCb034Pl-WJULPRYjwQhN0rB8OCDvhZevCvRAk1S6ayEGeBA/s673/L-Arnaqueur.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Walter Tevis L'arnaqueur gallimard folio serie noire gallmeister" border="0" data-original-height="673" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC05-5Q3gU5gAp1I4oI9BPzPrEAJdEDd0z_-ScB-jM3PG6czpJ1ood9x_FLvEyKWuUOXo2_qHLwfIdyJGQxRmGkuRTJI1SiLqeP4oZza7xHMlQN1GKpZ8VfYtq0CkFe9TZMcIbKDLLmu-yCb034Pl-WJULPRYjwQhN0rB8OCDvhZevCvRAk1S6ayEGeBA/w119-h200/L-Arnaqueur.jpg" width="119" /></a></div>Ce roman, dont une première version est d'abord parue sous forme de nouvelle dans <i>Playboy</i> deux ans auparavant et qui sera par la suite adaptée au cinéma avec Paul Newman dans le rôle titre, met en scène un certain Eddie Felson, un joueur de billard qui écume les salles et multiplie les arnaques. Jeune et brillant, il est dévoré par l'ambition mais, s'il rêve d'affronter les meilleurs, il est trop dispersé pour parvenir à canaliser son talent et atteindre son but : devenir le plus grand. Or, pour gagner, encore faut-il vraiment le désirer. Eddie Felson a-t-il cet état d'esprit ? C'est là le sujet du livre.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>L'arnaqueur</i> est donc autant un roman sur le billard qu'une réflexion sur la mentalité des vainqueurs - et des perdants - dont le point de bascule est illustré par le parcours d'Eddie. À ce titre, entre des parties documentées et immersives, il conceptualise les notions abordées, le tout avec passion. Mais, bien que le livre se dévore d'une traite et soit captivant de bout en bout, sa fin laisse comme une impression de "trop peu". L'intrigue est courte, les évènements s'enchaînent et se terminent vite, les personnages quittent la scène à peine arrivés. Par moments, l'auteur donne même l'impression de s'être plus concentré sur la description des atmosphères et des lieux que sur son histoire et le destin de ses protagonistes. S'en serait-il d'ailleurs rendu compte ? C'est possible car il donnera une suite à ce roman. Publié en 1984, <i>La couleur de l'argent</i> voit surgir un Eddie Felson vieillissant et que plus personne n'attendait, venu finir le travail. Paul Newman endossera ce rôle une nouvelle fois, en 1986, soit deux ans après la mort du romancier.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-71836784497382265902024-01-03T18:27:00.001+01:002024-01-03T18:27:22.252+01:00San-Antonio - Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ?<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1-30383aWsqlTBCXMWGDfXo6d17CtkPSzHFaQtVoDDXtOlSF75ZIlIs6DyaWksG-wmOm64ScAo2cm2IzQQKGVjVkv45zqnpM1ApPhsBelqUdJjOBmXu06V0vnC7o9K68bgu2_zp7lLQS-ZXYKStDR-nMyJyJE_1NIJHzeDzjtmd5AcvfaEk-lz9VsChk/s905/Faut-il-tuer-les-enfants-qui-ont-les-mains-sur-les-hanches.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ? Fleuve Noir pocket" border="0" data-original-height="905" data-original-width="582" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1-30383aWsqlTBCXMWGDfXo6d17CtkPSzHFaQtVoDDXtOlSF75ZIlIs6DyaWksG-wmOm64ScAo2cm2IzQQKGVjVkv45zqnpM1ApPhsBelqUdJjOBmXu06V0vnC7o9K68bgu2_zp7lLQS-ZXYKStDR-nMyJyJE_1NIJHzeDzjtmd5AcvfaEk-lz9VsChk/w129-h200/Faut-il-tuer-les-enfants-qui-ont-les-mains-sur-les-hanches.jpg" width="129" /></a></div>San-Antonio </span></h2><div><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ? </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4><div><br /></div></div><div style="text-align: justify;">Voici un livre qui ne se contente pas d'être précédé d'une réputation. Il se présente auréolé d'une légende. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">En 1983, Frédéric Dard imagine l'histoire de Charles Dejallieu, un écrivain français exilé en Suisse allemande avec son épouse et la fille de cette dernière - presque la sienne - et qui décide de s'atteler à une œuvre ambitieuse qui mettra un terme à sa réputation d'auteur de romans populaires. Il s'attaque alors au récit d'un jeune garçon, celui qui donne son titre au livre et que l'on retrouve sur l'illustration de couverture. Rapidement, les deux récits s'entremêlent. D'une part celui de l'écrivain, le "vieil étranger avec des cheveux qui commencent à grisonner et des plis d'infinie déception aux coins de la bouche", d'autre part celui du Garçon dont on ignore le prénom mais dont on découvre l'histoire au fil des pages. Arrivé à la moitié du roman, un drame se produit : la jeune fille est enlevée ! Alors le roman s'interrompt brusquement pour laisser place au paragraphe suivant :</div><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"C'est à ce point précis de mon livre que l'impensable s'est jeté sur ma vie et que ma propre fille a été kidnappée, comme si le sort voulait me faire mesurer l'horreur d'une situation que j'inventais.</div><div style="text-align: right;">Frédéric dard"</div></blockquote><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">En effet, alors que le créateur du <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" target="_blank">commissaire San-Antonio</a>, lui-même installé en Suisse avec femme et enfants, est au milieu de la rédaction de ce roman, sa fille, Joséphine, est enlevée dans des circonstances similaires à celles qu'il imaginait. Il abandonne alors son projet, mais le reprendra finalement un an plus tard, afin sans doute d'affronter ses démons et de leur fermer le clapet. Il y apportera un point final en 1984.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Pour le lecteur, passée cette intervention de l'auteur, la réalité et la fiction deviennent alors indissociables. Les éléments autobiographiques du roman prennent tout leur sens - à commencer par le fait que le prénom du personnage soit le second de l'auteur et que le patronyme du premier corresponde à la ville natale du second. Charles Dejallieu et Frédéric Dard ne font qu'un. Ils sont tous les deux "ce triste saligaud de Français au cerveau biscornu". Dès lors, le romancier, le protagoniste - et même le Garçon - se fondent en une seule et même personne. La lecture devient troublante. Le livre, qui donnait l'impression de n'être qu'une fiction développant en toute insouciance une philosophie frappée au coin du bon sens et une feinte désinvolture teintée d'un indécrottable pessimisme, prend une nouvelle dimension. Il devient alors difficile de faire abstraction du récit dans le roman, surtout quand on voit qu'il est dédié au "Département de Justice et police du canton de Genève et, en particulier,
au chef de section Gustave Gremaud ainsi qu’à l’inspecteur Jean-Claude
Vouillamoz qui nous ont apporté une présence fraternelle aux pires
moments de notre vie".</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais, au-delà de la plongée abrupte dans le réel à laquelle invite malgré lui ce roman, son intérêt réside également dans ses qualités stylistiques indéniables. Sa prose est incisive et ses réparties cinglantes. Il frappe fort et juste. De plus, cette langue est mise au service d'une psychologie très fine, de réflexions acerbes sur l'existence et d'un regard maussade mais pertinent porté sur le métier d'écrivain. À ce sujet, je laisse d'ailleurs le mot de la fin à Charles Dejallieu - ou à Frédéric Dard, va savoir - concernant son projet romanesque en cours.</div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Ce sera une chose difficile a faire, qui empoisonnera ma vie pendant six mois, qu'on tirera à quelques milliers d'exemplaires, à laquelle on consacrera quelques papiers ou émissions diverses et que l'on oubliera. Le fumier littéraire, tu sais ce que c'est, Heidi ? Ce sont les livres d'hier ! Des feuilles d'arbre, ma bonne : il en pousse et elles tombent et il en repousse encore. Il faut être fou pour faire le métier d'arbre."</blockquote></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-22851757269976748362023-12-19T17:12:00.002+01:002023-12-23T19:46:39.379+01:00Robert E. Howard - Kull le roi Atlante <div style="text-align: justify;"><h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Robert E. Howard <br /></span></h2><div style="text-align: center;"><h3><i><span style="font-weight: normal;">Kull le roi Atlante </span></i> <br /></h3></div><div style="text-align: center;"><h4><span style="font-weight: normal;">Ed. Bragelonne <br /></span></h4></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHqHBQFsaFvQupWTDh9tl1QkC4S6-ay8kKCxyizZmvp2jXCSOQg-IZuZpLLT4p3JKKutVBbRkKG6DAnEB5zkeWC1029jgEd2KoC8iODebl9_TxofOcD5lDLS_s1l3XV7tAxi_xIVQ7hMG7OoftPTOK5YqA4LyrqQDcQPYROwJCl2H_g0P9Rg2_a3AzTHo/s423/9782352944119.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Robert E. Howard Kull le roi Atlante Bragelonne" border="0" data-original-height="423" data-original-width="272" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHqHBQFsaFvQupWTDh9tl1QkC4S6-ay8kKCxyizZmvp2jXCSOQg-IZuZpLLT4p3JKKutVBbRkKG6DAnEB5zkeWC1029jgEd2KoC8iODebl9_TxofOcD5lDLS_s1l3XV7tAxi_xIVQ7hMG7OoftPTOK5YqA4LyrqQDcQPYROwJCl2H_g0P9Rg2_a3AzTHo/w129-h200/9782352944119.jpg" width="129" /></a></div>Comme vous le savez sans doute, Robert E. Howard est mort jeune - il
s'est ôté la vie à l'âge de trente ans, ravagé par le décès de sa mère.
Pourtant, il a eu le temps de beaucoup écrire et beaucoup publier. Mais avant de connaître la notoriété et de s'imposer comme
l'un des fondateurs de la fantasy moderne avec le personnage de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2019/03/robert-howard-conan-cimmerien.html" target="_blank">Conan</a></i>, celui qui vendit ses premiers textes à <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/12/les-meilleurs-recits-de-weird-tales-1.html" target="_blank">Weird Tales</a></i> dès l'âge de dix-neuf ans donna d'abord naissance à d'autres héros, depuis en partie éclipsés par le fameux Cimmérien. Parmi ceux-ci, outre évidemment <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2019/10/robert-e-howard-solomon-kane.html" target="_blank">Salomon Kane</a></i>, figure en bonne place le roi Atlante, Kull.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Kull est un barbare qui, par bien des aspects et malgré de nombreuses différences, n'est pas sans rappeler Conan. Ou plutôt n'est pas sans le préfigurer, dans la mesure où il a été imaginé trois ans plus tôt. Né en Atlantis durant l'Âge thurien, ou pré-cataclysmique, et évoluant dans un décor évocateur et stylisé en partie historique, en partie mythique, il est un jour parti à la recherche de la gloire et la fortune parmi les cités du monde. Devenu le plus puissant roi qui ait jamais régné sur la Valusie, il est maintenant en proie au doute. En effet, il sent son trône vaciller
sous ses pieds. Pourtant, la Valusie somnole dans la paix et le calme. Il a mis un terme à l'anarchie, maté toutes les tentatives de contre-révolution et ressoudé la nation. Il n'y a plus de famine dans le royaume, les entrepôts regorgent de céréales, les navires croulent sous le poids des marchandises, les bourses des vendeurs sont pleines et les gens ont la panse bien garnie. Malgré cela, et alors que ses talents à l'épée ne lui sont plus d'aucun secours, il est perçu comme un guerrier, venu de l'Ouest pour mettre à sac un pays paisible et civilisé, bien avant de l'être comme un politicien. </div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Formé depuis sa prime enfance à l'école d'une vie rude et sanglante,
doté de muscles d'acier et d'un cerveau intrépide dont la parfaite
coordination faisait de lui un combattant d'exception, il ajoutait à
cela un courage qui jamais ne lui faisait défaut et une rage de tigre
qui à l'occasion le submergeait et le poussait à accomplir des actes
surhumains."</div></blockquote><div style="text-align: justify;">Dérouté par la réalité d'une vie sur le trône si éloignée de l'image qu'il s'en faisait et confronté quotidiennement aux complots et aux conspirations, Kull d'Atlantide est un homme en pleine introspection. Durant cette série de nouvelles d'une grande subtilité et d'une incroyable richesse littéraire, celui qui n'est vu que comme un sauvage féroce aux mœurs primitives par ses sujets mais dont le nom est maudit en son propre pays, s'interroge donc autant sur ses motivations que sur ses origines. Ceci contribue à en faire l'un des personnages les plus torturés et fascinants de l'auteur texan. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette édition intégrale établie à partir des manuscrits originaux, traduite et présentée par Patrice Louinet, <i>le</i> spécialiste du sujet, propose également les versions préparatoires de certaines nouvelles ainsi que des textes sans titre ou inachevés qui raviront ceux qui s'intéressent au processus créatif de l'écrivain. Par ailleurs somptueusement illustrée par Justin Sweet, ce volume continue d'imposer l'œuvre de Robert E. Howard parmi les indispensables du genre. Voire les indispensables tout court.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-86611992220949745472023-12-19T17:11:00.001+01:002023-12-20T10:16:10.578+01:00François Bon - Proust est une fiction<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">François Bon </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Proust est une fiction </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Seuil </span></h4><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;">Je suis une groupie. J'en ai trouvé une autre, plus atteinte : François Bon.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Le romancier, auteur notamment de <i>Sortie d'usine</i>, dramaturge, traducteur, éditeur, animateur de fameux ateliers d'écriture et finalement touche à tout de la culture semble habité par <i>La Recherche</i>. À croire ce qu'il confesse dans les pages de ce livre, il est en constante relecture de l’œuvre de Marcel Proust, moins à la recherche de ce qui y est perdu que de tout ce qu'on pourrait encore avoir à y trouver.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaPKSSAhQ4jkguMLYG8wgPQA9DEE4r8kNYU72Hr9lxKSSwIOQTs3Poi_DipH_Yn-5sdkn7QOUEUglE3HcvE9lYEVyEQZDvG41x32_FhJXs0ceDD9EzW1BZKnDNjNkt2v4N0SgI03Dx5T1lPhzQj0CX2N4cglslGn-CBOkFSbu8B5lqcN8QtaUCtI0qEi0/s600/110073_couverture_Hres_0.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="François Bon Proust est une fiction Seuil" border="0" data-original-height="600" data-original-width="409" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaPKSSAhQ4jkguMLYG8wgPQA9DEE4r8kNYU72Hr9lxKSSwIOQTs3Poi_DipH_Yn-5sdkn7QOUEUglE3HcvE9lYEVyEQZDvG41x32_FhJXs0ceDD9EzW1BZKnDNjNkt2v4N0SgI03Dx5T1lPhzQj0CX2N4cglslGn-CBOkFSbu8B5lqcN8QtaUCtI0qEi0/w136-h200/110073_couverture_Hres_0.jpg" width="136" /></a></div>Dans cet essai, composé d'une centaine d'entrées thématiques, entre deux questionnements sur certaines occurrences du texte, il s'interroge sur la lecture de celui-ci par certaines personnalité et sur ses influences, sur le rapport de l'auteur à son époque et à ses contemporains ainsi que sur des choses plus ou moins abstraites, plus ou moins anecdotiques, plus ou moins révélatrices, plus ou moins essentielles ou existentielles. Puis, après avoir imaginé des conversations entre Proust et Baudelaire, ou comment les
deux hommes auraient comparé leurs publications respectives, il clôture son ouvrage par les extraits d'un entretien avec Élie-Joseph Bois<i> </i>pour <i>Le Temps</i> en 1913.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Autant certains textes critiques sur l’œuvre de Marcel Proust peuvent être destinées à un vaste public ou même intéresser des lecteurs qui ne s'y seraient pas encore essayé, voire leur donner envie de sauter le pas, autant je crois que <i>Proust est une fiction</i> est un livre de groupie pour les groupies. C'est un concentré de madeleines pour ceux qui, comme votre serviteur, sont allés se recueillir sur le remblais à Balbec, sont partis en pèlerinage à Combray, ont donné à leurs enfants des prénoms issus du bottin proustien et qui, quand ils n'éprouvent pas le besoin de relire des extraits de <i>La Recherche</i>, lisent les travaux de ceux qui en font l'étude. À ceux-là, François Bon sait s'adresser. Et il le fait bien.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-44961762846717245092023-12-05T09:56:00.002+01:002023-12-05T16:57:37.098+01:00Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdzISZ3JcbsSwqByEaECR1VeBhc52TBRK0FgiZV5bR3CXyfBR2rRPNiRTkN3Kzyf9yWZFsFPSH69HN4lpWLwp00ivFf1cQ45p3jS-N22RLLQ5ChK0Q3ykXapU5E2opa0EDvETQa9m1uLqLGMD6So-qCehwQHqHdHen-3m1hOu_UbP80OGhYRu067zu_uQ/s351/jl0880-1978.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Jacques Sadoul présente Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures J'ai Lu" border="0" data-original-height="351" data-original-width="237" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdzISZ3JcbsSwqByEaECR1VeBhc52TBRK0FgiZV5bR3CXyfBR2rRPNiRTkN3Kzyf9yWZFsFPSH69HN4lpWLwp00ivFf1cQ45p3jS-N22RLLQ5ChK0Q3ykXapU5E2opa0EDvETQa9m1uLqLGMD6So-qCehwQHqHdHen-3m1hOu_UbP80OGhYRu067zu_uQ/w135-h200/jl0880-1978.jpg" width="135" /></a></div><h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Jacques Sadoul présente </span></h2><p></p><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures <br /></i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. J'ai Lu </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lancée en 1939 par Ziff Davis, qui édite déjà <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2023/06/les-meilleurs-recits-de-amazing-stories.html" target="_blank">Amazing Stories</a></i> et qui souhaite ajouter une touche de fantastique à ses publications globalement orientées vers la science-fiction, <i>Fantastic Adventures</i> n'est finalement pas une revue très différente de la précédente. D'ailleurs, derrière les couvertures qui surfent sur la même vague et affichent des femmes dénudées en détresse, les lecteurs retrouvent des thèmes familiers traités par des noms déjà bien connus. Pour autant, peut-on faire un constat similaire ? D'après Jacques Sadoul, oui. Les nouvelles s'inspirent directement des <i>pulps</i> publiés dans les années 20 et n'élèvent jamais vraiment le niveau de leurs prédécesseurs. Toutefois, comme la majorités des autres magazines de l'époque, il arrive à celui-ci de proposer des textes de jeunes auteurs depuis passés à la postérité. Ainsi, entre 1939 et 1953, <i>Fantastic Adventures</i> compte notamment des nouvelles de Bloch ou de Sturgeon. Celles-ci figurent au sommaire de cette anthologie qui, comme les autres titres de la collection, recueille donc le meilleur de cette revue.</div><div style="text-align: justify;"><div><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><h4><span class="ficheNiourf">Robert Bloch, <i>La Demi-portion</i></span><i><span class="ficheNiourf"> </span></i></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Alors qu'il doit quitter la ville quelques temps, un prestidigitateur confie une mission à l'un de ces amis : il lui demande de s'installer chez lui et de s'assurer que sa femme ne trahira pas les secrets de ses tours, en particulier auprès de son rival, un magicien prêt à tout pour lui voler les éléments de son spectacle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Theodore Sturgeon, <i>Le Rocher voyageur</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Un rédacteur en chef </span><span class="ficheNiourf">se voit soumettre, </span><span class="ficheNiourf">par un écrivain réputé pour sa misanthropie,</span><span class="ficheNiourf"> un manuscrit </span><span class="ficheNiourf">d'une grande humanité</span><span class="ficheNiourf">. Bouleversé par sa lecture, il décide d'aller le voir en personne dans sa campagne - l'occasion pour l'auteur des <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2019/06/theodore-sturgeon-les-plus-humains.html" target="_blank">Plus qu'humains</a></i> de se demander s'il faut distinguer l'homme de l'auteur.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">William Tenn, <i>Un flirgleflipologue de génie</i></span></h4><div style="text-align: justify;">Même s'il n'est pas sûr que son message lui parvienne un jour depuis le vide dans lequel il se perd depuis qu'il a accepté de lui venir en aide, Turton a besoin de faire savoir à Banderling ce qu'il pense de lui : c'est un fieffé crétin, abruti et imbécile heureux ! Banderling, vous êtes une mazette ! C'est dit !</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Rog Phillips, </span><i>L'Ouvre-boîte</i></h4><span class="ficheNiourf"></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Une bande de vieux potes se donne rendez-vous un soir chez l'un d'entre eux, à l'insu de ce dernier, pour lui faire une surprise. Ils se mettent d'accord pour tous venir avec un petit cadeau. Le soir venu, ils réalisent une chose incroyable : il ont tous acheté la même chose ! Un ouvre-boîte. Quelle coïncidence ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Robert Moore Williams, <i>L'Observateur </i></span></h4><span class="ficheNiourf">Après avoir passé toutes sortes de tests pour entrer dans l'armée, une jeune recrue timide est reçue par un officier. Ses résultats sont exceptionnels, et même au-delà. Mais quand on le lui fait remarquer, s'il ne semble par particulièrement fier de lui, il paraît en revanche très e</span>mbêté d'avoir attiré l'attention.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Harry Walton, <i>Le Monde creux </i></span></h4><span class="ficheNiourf">Deux vieux amis discutent autour d'un verre, buvant à leurs souvenirs communs. De toute évidence, l'un à réussi, l'autre moins. Sous l'effet de l'alcool, le premier avoue devoir sa réussite à un secret</span>. En effet, ses succès dans la vie ont une explication... étrange. Mais un secret n'est-il pas fait pour être partagé ?<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Roger Flint Young, <i>Inoculation</i></span><span class="ficheNiourf"></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Peu après la levée de la séance du conseil durant laquelle il est encore revenu à la charge sur son sujet de recherche dimensionnelle, le Coordinateur voit la police se présenter à son domicile. Il semblerait qu'on ait prévu d'attenter à sa vie. </span><span class="ficheNiourf">"Le petit homme maigre et las"</span><span class="ficheNiourf"> refuse la protection qu'on lui propose.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Rog Phillips, <i>C'est dans les cartes </i></span></h4><span class="ficheNiourf"><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Le trajet vers Alpha du Centaure est long. Très long. </span><span class="ficheNiourf"><span class="ficheNiourf">Les relations entre les hommes à bord deviennent tendues.</span></span><span class="ficheNiourf"> L'auteur de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2023/10/rog-phillips-piege-dans-le-temps.html" target="_blank">Piège dans le temps</a></i> s'interroge sur les raisons de ces tensions. Est-ce la promiscuité, la lassitude, l'enfermement ou les radiations du nuage de méson que traverse l'astronef ? <br /></span></div></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Raymond F. Jones, <i>...Comme les autres nous voient</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"></span></div><div style="text-align: justify;">Canby a besoin de deux heures supplémentaires pour terminer sa toile : un tableau du Soleil. Mais s'il reste encore ne serait-ce que la moitié de ce temps là où il se trouve, le vaisseau cèdera à la chaleur et tous ses passagers fondront avec lui. Sanglée dans sa vareuse, le capitaine s'en va avertir l'artiste.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dès sa première année d'existence, <i>Fantastic Adventures</i> connait des difficultés et ce malgré un bon accueil. Heureusement, le numéro d'octobre 1940, qui remporte un vif succès, redresse la barre et parvient même à assoir une certaine stabilité. La revue devient mensuelle mais la qualité n'est pas toujours au rendez-vous et elle publie des textes inégaux, à l'image de ce recueil qui réserve toutefois quelques très bonne surprises. Elle continue durant des années à stagner dans sa zone de confort sans jamais rien oser de très novateur. Il faudra attendre le début de la décennie suivante et l'arrivée d'Howard Browne à sa direction pour qu'elle publie enfin des textes d'un niveau raisonnable. Mais il est déjà trop tard. L'image de revue légère et fantaisiste qui lui colle à la peau lui sera fatale. Finalement, <i>Fantastic Adventures</i> sera abandonnée en 1953 au profit de <i>Fantastic, </i>qui la remplacera.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div><div class="sousbloc"><div style="padding-bottom: 0.5em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/les-meilleurs-recits-de.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="294" height="62" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrtT9gcZYPHcZbKlDjWIi5i5cShgxfBoGVWMvpkcIt4rxkroyyBLcejq3oZPe-Q49fLYqLMvt3BUZ3HfFV4fSlatNmvHxYrYNsKQ6YTIGOk-xXbI5pylfevrxG_9XR5YgwXhyc-_Ujq8gYQhzo6bq_i141SO1WsAzoBGKxxl-zrNzmdAI7y4AoEeIuwyk/w190-h62/les-meilleurs-recits-de-thrilling-wonder-stories-177087.jpg" width="190" /></a></div><hr style="color: #cccccc;" /></div></div></div><div style="text-align: right;"><br /></div><div style="text-align: right;">Et pour en savoir plus sur les autres titres de la collection,</div><div style="text-align: right;">cliquez sur le bandeau.</div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-38385778018455899012023-12-03T20:55:00.000+01:002023-12-03T20:55:18.201+01:00San-Antonio - Ça mange pas de pain <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4cnP7x6HSDPJo7SB_4bwN1tlKe-CFKks3phPGDDUl0aGRbRSSq1UneAKozbblH1bmguLILCmjAN_HNQWKBHH8vDpKr940F_7ulWb5eI1waEWSozbTuXggM_uMCpv40ddm3wVlyxCVlFL3dHC9v_KVW1ba4q-JCtO3kcNZVQX_oxGP3D3oLkboSr68ygY/s1000/71ETKns2PyL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Ça mange pas de pain Fleuve Noir" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="613" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4cnP7x6HSDPJo7SB_4bwN1tlKe-CFKks3phPGDDUl0aGRbRSSq1UneAKozbblH1bmguLILCmjAN_HNQWKBHH8vDpKr940F_7ulWb5eI1waEWSozbTuXggM_uMCpv40ddm3wVlyxCVlFL3dHC9v_KVW1ba4q-JCtO3kcNZVQX_oxGP3D3oLkboSr68ygY/w123-h200/71ETKns2PyL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" width="123" /></a></div>San-Antonio </span></h2><div style="text-align: center;"><h3><i><span style="font-weight: normal;">Ça mange pas de pain <br /></span></i></h3></div><div style="text-align: center;"><h4><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4></div><div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Un coup de sonnette interrompt la partie de scrabble que San-Antonio dispute ce soir-là avec Félicie, sa chère mère. À la porte, "un grand bonhomme, vêtu de sombre et coiffé d'un feutre à petits bords". Le visiteur, qui s'excuse de se présenter "à une heure si peu protocolaire" et qui vient solliciter l'aide de notre héros sur le conseil d'Achille, son partenaire de golf et accessoirement grand patron de la maison poulaga, se nomme Xavier Basteville, du même nom que le fameux laboratoire pharmaceutique. Son problème est le suivant : la banque a été dévalisée par l'un des employés et son coffre en a fait les frais. Il aurait besoin que le commissaire remette la main sur le voleur et, surtout, sur un document que celui-ci a emporté. De source sûre, l'un comme l'autre se trouvent à Londres. Basteville, qui dépose une grosse enveloppe sur la table basse, réclame efficacité et discrétion.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">San-Antonio, qui avait promis des vacances à Félicie, s'envole avec elle pour la capitale anglaise. Rapidement, son enquête le déboussole : les apparences sont trompeuses, le voleur ne correspond en rien à l'idée qu'il peut s'en faire, les évènements viennent contredire ses informations, le simple cambriolage dissimule des cadavres, le mobile ne tient pas la route, quelque chose cloche. Il a beau "[s]e vaseliner le bulbe, [s]e mettre des bigoudis à la cervelle pour [s]e la friser", la solution lui échappe. L'affaire le voit bientôt "tremper dans une béchamel qui n'aura pas le goût de Royco". Et quand sa mère est arrêtée et envoyée en prison, rien ne va plus.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cette enquête, qui fonctionne plutôt bien et utilise les bonnes recettes à bon escient, permet surtout à l'auteur de digresser avec le talent qu'on lui connaît. Le temps de quelques pages, il abandonne notamment son histoire pour s'attarder avec beaucoup d'humour sur son métier d'écrivain, ses contraintes et ses obligations. Il va alors jusqu'à mettre en scène les difficultés qu'il rencontre et les contrôles qu'il subit régulièrement des instances officielles. </div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Tous les six mois on a la commission de métaphore qui passe nous vérifier la prose."</div></blockquote><div style="text-align: justify;">Les conversations kafkaïennes qui en découlent sont hilarantes. Il imagine alors le "Service des Epithètes, Clichés et Images", ses remontrances pour "deux pages sans comparaison" et les menaces qui pèsent sur lui. On l'avertit, le doigt en l'air, que s'il continue comme ça on lui retirera sa licence d'écrivain !</div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Tel que c'est parti, vous finirez critique un jour !"</div></blockquote><p> </p><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="142" data-original-width="200" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE0MlAs3-h5Fr-MEQpAXrqmY_FM31wHps46OPEh8jS6Cl7qK4X9f9VVPksDRtppANqLrUbR8GS9pWvaOaUeJgK9MHFCCi9oaFbpCH0JIRAp2Fw8QDP17GF6uuLU3X954uzkJyMWd8WZCDz4MF3ezIxM3aH5pMmBKUVKaUcB4wRt42Vw8k1U66-yXC2/w125-h89/Dard.jpg" width="125" /></a><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;">
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div> </div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur ! </div></div></div></div></div></div> </div></div><p></p>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-37764547780969739332023-11-24T17:07:00.001+01:002023-11-24T17:07:06.876+01:00Ugo Bellagamba - Dictionnaire utopique de la science-fiction <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ugo Bellagamba </span></h2><div style="text-align: center;"><h3><span style="font-weight: normal;">Dictionnaire utopique de la science-fiction </span></h3></div><div><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Le Bélial' </span></h4><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span></div><div style="text-align: justify;">Certaines idées reçues ont la vie dure, à l’image de celle qui dit que la science-fiction ne tendrait à mettre en scène que des décors sombres et des futurs pessimistes. Mais cette idée-ci pourrait bien vivre ses derniers instants. Et pour cause, Ugo Bellagamba propose de l'effacer à grands coups de dictionnaire !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2YQTj8Skhn_AelNTzBthcrJqYudtnXyExunPOIcfHuKLBmDnbYup58NpspFZwN92umJZgZxeFU8Hx3-b_gHlNLSnT4U6vA_sTwyNq2c5px947U89QFQD_63egbS3jkRSZJHAFDWvj7jZetwdCr19hCpHmBB6j487h-qqzO3J5XlCf-Fgh2osE5Dsoiq4/s350/71+OvXSI3xL._AC_UF350,350_QL50_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Ugo Bellagamba Dictionnaire utopique de la science-fiction Le Bélial' parallaxe" border="0" data-original-height="350" data-original-width="227" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2YQTj8Skhn_AelNTzBthcrJqYudtnXyExunPOIcfHuKLBmDnbYup58NpspFZwN92umJZgZxeFU8Hx3-b_gHlNLSnT4U6vA_sTwyNq2c5px947U89QFQD_63egbS3jkRSZJHAFDWvj7jZetwdCr19hCpHmBB6j487h-qqzO3J5XlCf-Fgh2osE5Dsoiq4/w130-h200/71+OvXSI3xL._AC_UF350,350_QL50_.jpg" width="130" /></a></div>Qu'il soit pioché aléatoirement ou compulsé méthodiquement, cet ouvrage, qui brosse un large spectre allant de "Âge d'or" à "Violences" en passant par "Femmes", "Intelligences", "Mars" ou encore "Pouvoirs" et "Religions", entend balayer le cliché évoqué ci-dessus. En effet, l'auteur, par ailleurs romancier et historien du droit, entend bien mettre en évidence la veine utopique propre à cette littérature de genre, après en avoir vulgarisé le concept.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Partant de <i>L'Utopie</i> du philosophe anglais Thomas More, clé de voute de sa démonstration, il s'intéresse donc à une trentaine de sujets et à autant de notions générales, argumente sur chacun d'entre eux, étaye ses propos d'exemples et fournit de nombreuses références, le tout sans jamais tomber dans le travers de l’inventaire. Ce dictionnaire n'est pas un catalogue, loin de là, même s'il s'accompagne d'une bibliographie fournie qui invite autant à voyager "au grès des courants d'idées et des utopies prolongées de la science-fiction" qu'à se plonger dans tous les titres abordés. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div><div style="text-align: justify;">Ainsi, d’une pierre deux coups, l’auteur s’attaque à une autre idée reçue : il prouve que les auteurs qui se frottent à cette forme ne se heurtent pas nécessairement à ses limites, telles que l'inévitable énumération ou la complexité d'une lecture linéaire. De plus, en développant une réflexion sur la dimension utopique de la science-fiction, il affronte et maîtrise la difficulté que pose le principe même des entrées alphabétiques : ouvrir l'ouvrage sur une problématique et l'achever sur une conclusion - étapes semble-t-il primordiales dans un essai digne de ce nom. D’ailleurs, en soutenant ce projet, le directeur de la collection <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/search?q=parallaxe" target="_blank">Parallaxe</a>, Roland Lehoucq, ne s'y est pas trompé. Et pour cause, Ugo Bellagamba n’est pas parvenu qu’à éviter les écueils. Il a composé un essai passionnant qui, s'il "n'a pas vocation à être lu dans l'ordre alphabétique", peut difficilement ne pas être dévoré comme tel.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Avec ce dictionnaire, beau et aussi ambitieux qu’audacieux, il se hisse "à la hauteur de son sujet" et apporte ainsi "matière à penser, à rêver, et à interroger le monde".</div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-76086990149795248002023-11-21T14:52:00.001+01:002023-11-21T15:14:21.005+01:00John Wyndham - Les transformés <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJWCVsC5bV48Ngskuu_b5IVdONQfmXriQ9pbFKAhR4z-wKzrbjs1QmMH9019rHG5l3nYZHy70xZosvBGiMAuiQKvyeva7-j9T7PuuBVO8hhEFINsQ_T8ZaZESZeLVUHUS_gxUx-XjUxKMN8Ib2ojNMKLI9RzrjNAn5FSDhOAMYxIb_J9IKU35BPeDGh70/s1000/51W73j12+wL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="John Wyndham Les transformés chrysalides anticipation Fleuve Noir" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="636" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJWCVsC5bV48Ngskuu_b5IVdONQfmXriQ9pbFKAhR4z-wKzrbjs1QmMH9019rHG5l3nYZHy70xZosvBGiMAuiQKvyeva7-j9T7PuuBVO8hhEFINsQ_T8ZaZESZeLVUHUS_gxUx-XjUxKMN8Ib2ojNMKLI9RzrjNAn5FSDhOAMYxIb_J9IKU35BPeDGh70/w127-h200/51W73j12+wL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="127" /></a></div>John Wyndham </span></h2><h3 style="text-align: center;"><i><span style="font-weight: normal;">Les transformés </span></i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">La catastrophe nucléaire a eu lieu - du moins, c'est ce qu'on imagine. Les rares survivants se sont regroupés en de petites communautés primitives, à l'image de celle du Labrador dans laquelle nous invite l'auteur. Celle-ci est composée d'une poignée de gens pieux et rigoureux qui vivent selon des préceptes religieux proches de l'orthodoxie, avec le souvenir d'une technologie disparue et dans la crainte des malformations qui touchent indifféremment la moisson, alors détruite, le bétail, alors brûlé, les nouveau-nés, alors exilés vers des territoires encore irradiés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le personnage principal, un jeune garçon, fils du prêcheur de la communauté, a un secret. Même deux. Le premier est que sa meilleure amie a six orteils par pied, ce que ses parents ont toujours caché. Le second est plus embarrassant encore... Il est lui-même un mutant : il communique par la pensée avec d'autres enfants. Car il n'est pas seul. Heureusement, cette différence est invisible et tant que lui et ses semblables font profil bas, tout va bien. Mais quand, le jour où sa famille s'agrandit, il réalise que sa petite sœur possède le même don, en plus puissant, mais ne parvient pas à le maîtriser, il décide qu'ils doivent fuir avant d'être démasqués.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La seconde partie, qui offre le récit de la fuite des enfants confrontés autant à leurs questionnements qu'à d'autres parias, pas toujours très sains d'ailleurs, n'est malheureusement pas aussi convaincante que la première et, bien qu'efficace, elle clôture le roman sur une certaine note de facilité. Il est, à mon avis, plus intéressant de s'attarder sur le début du livre et en particulier sur cette société du puritanisme et sur son analyse, ainsi que sur les allusions à la politique répressive et culpabilisante de son époque disséminées par l'auteur. Ce dernier point n'est jamais aussi évident que lors de la confrontation entre notre jeune héros et son père qui, par un jeu subtil de doubles sens, parvient à faire dire à son fils ce qu'il ne veut pas dire puis par lui faire comprendre que son comportement, pourtant innocent, est répréhensible.</div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Le respect de Dieu se trouvait fréquemment sur ses lèvres et la crainte du Diable constamment dans son cœur."</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Avec ce roman post-apocalyptique, l'auteur de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2018/05/john-wyndham-jour-triffides-folio.html" target="_blank">Révolte des Triffides</a></i> se lance dans un manifeste virulent contre le fanatisme religieux tout en prônant l'acceptation de la différence. Ce projet louable est de plus servi par une langue riche aux formulations élaborées, à laquelle cette mythique collection ne m'avait pas habitué, loin s'en faut.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">D'autres avis ? Hop ! <a href="http://sfemoi.canalblog.com/archives/2020/06/10/38359188.html" target="_blank">Lekarr</a>, <a href="http://lespagesdenomic.blogspot.com/2020/03/the-chrysalids-john-wyndham.html" target="_blank">Nomic</a>...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;"><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/projet-1-231.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="32" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCxqUP7or3BTMxJfm7IAIhhY76_2Aobbb_AIzXsxndEGgqXt5fccy5ajPMhbaGiSAnjn6P4G0tyZ2bLZ0xKHDomMSLcxP6owEAigFQc1GKNfN5Nzox2g21oBT-t1Fa1xbtY2kyHUzt6Mw/s1600/SF-1024x1024.jpg" /></a></div>
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div><div style="-ms-text-justify: inter-ideograph; text-align: center; text-justify: inter-ideograph;"></div><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><br /></div><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span><br /></span></div></div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l’avancée du projet Objectif "231", cliquez sur la fusée !</div><div style="text-align: right;"><br /></div><div style="text-align: right;">FNA n°123</div></div></div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-82568174903583310052023-11-15T16:46:00.000+01:002023-11-15T16:46:04.155+01:00Robert Jackson Bennett - Vigilance<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Robert Jackson Bennett </span></h2><div style="text-align: center;"><h3><i><span style="font-weight: normal;">Vigilance <br /></span></i></h3></div><div style="text-align: center;"><h4><span style="font-weight: normal;">Ed. Le Bélial' </span></h4><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">Hasard, coïncidence ou conséquence du sacro-saint deuxième amendement de la Constitution des </span><span style="font-weight: normal;">États-Unis, qui</span><span style="font-weight: normal;"> garantit à chacun le droit de détenir une arme, le pays ne compte plus les tueries de masses qui égrainent son histoire. Si ces évènements font le désespoir des familles de victimes et la rage des opposants à la libre circulation des armes, ils font surtout couler de l'encre et semblent fasciner le monde entier, du moins attirent son attention. Dans une société ou tout se monnaye, tout se filme, et où l'information et l'actualité se distinguent difficilement du voyeurisme, certains hommes d'affaire cyniques et opportunistes ont compris comment ces drames pouvaient être exploitées et ce qu'ils pouvaient générer. C'est ainsi qu'est née l'émission de téléréalité qui donne son titre au livre.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHPWddMnoCYIRB3xzUSCu-khyphenhyphen5C2Iyb8eJiF-ZWaE-w_IKqgA6Ns9XcOjautUS9EhgB1YYTs7W4xzWSXu0118rCPvmJe4AcCQUI-eCyNb2ySc72q_yKmks3KYSsKxX8fI2UeKNmoaHEGEwef5PiXJbfRm0z-hwU-bgf7SwHNLVLJW6sjFbXNNF2msthi4/s1024/Vigilance.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Robert Jackson Bennett Vigilance Le Bélial' heure lumiere" border="0" data-original-height="1024" data-original-width="674" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHPWddMnoCYIRB3xzUSCu-khyphenhyphen5C2Iyb8eJiF-ZWaE-w_IKqgA6Ns9XcOjautUS9EhgB1YYTs7W4xzWSXu0118rCPvmJe4AcCQUI-eCyNb2ySc72q_yKmks3KYSsKxX8fI2UeKNmoaHEGEwef5PiXJbfRm0z-hwU-bgf7SwHNLVLJW6sjFbXNNF2msthi4/w132-h200/Vigilance.jpg" width="132" /></a></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">Des candidats sont enfermés dans un lieu clos, par exemple un supermarché, et doivent survivre aux tireurs lourdement armés qui déambulent dans ses allées. Une somme importante est en jeu, pour les tueurs ou les cibles qui s'en sortent. Pendant que le sang coule et que les réseaux sociaux s'affolent, les téléspectateurs sont abreuvés de publicités et comblés par des intelligences artificielles qui corrigent ce </span><span style="font-weight: normal;">que les aléas du direct ne peuvent garantir mais que personne ne veut rater, la mort à l'écran. Or, cette émission, qui vide les cerveaux et épargne les consciences, occulte une idée que personne ne voit - ou n'accepte de regarder : les États-Unis n'ont pas l'apanage de la domination mondiale que leurs citoyens et dirigeants revendiquent. La Chine réclame sa part du gâteau et, pour l'obtenir, elle a appris à maîtriser les armes de l'adversaire.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">La
littérature de genre a ceci d'incroyable que, même d'un postulat de
départ hautement improbable, elle peut faire basculer le lecteur dans le
plausible le plus inattendu. La novella de Robert Jackson Bennett est
une parfaite illustration de ce point de bascule qui </span><span style="font-weight: normal;">transforme le divertissement annoncé en une réflexion bienvenue. En effet, l'énormité du sujet sur lequel elle s'ouvre laisse rapidement place à l'évidence : </span><span style="font-weight: normal;">comme un symptôme de notre époque, la violence ne cède généralement sa place à l'écran que pour celle des annonceurs. Un projet tel que celui imaginé par Robert Jackson Bennett ne soulèverait l'indignation que le temps d'être remplacé par le suivant. Et si l'idée d'une compétition, filmée ou non, débouchant sur la mort de ses candidats n'est pas nouvelle, cette variation sur ce thème est particulièrement convaincante. Dans sa forme déjà, courte et percutante, dans son discours également, dérangeant de lucidité. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal;">D'autres avis ? Hop ! <a href="https://justaword.fr/vigilance-9b15a2e6e605" target="_blank">JAW</a>, <a href="https://lechiencritique.blogspot.com/2020/10/vigilance.html" target="_blank">Le Chien Critique</a>, <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2020/09/vigilance-robert-jackson-bennett.html" target="_blank">Yogo</a>, <a href="https://lecultedapophis.com/2019/01/29/vigilance-robert-jackson-bennett/" target="_blank">Apophis</a>, <a href="https://www.quoideneufsurmapile.com/2019/02/vigilance-robert-jackson-bennett.html" target="_blank">Gromovar</a>, <a href="https://lepauledorion.com/2019/01/29/vigilance-robert-jackson-bennett/" target="_blank">Feyd Rautha</a>, <a href="https://aupaysdescavetrolls.fr/2020/10/08/vigilance-de-robert-jackson-bennett/" target="_blank">Célinedanaë</a>, <a href="https://bibliosff.wordpress.com/2020/10/19/vigilance-robert-jackson-bennett/" target="_blank">Xapur</a>, <a href="https://leschroniquesduchroniqueur.wordpress.com/2022/01/26/vigilance-de-robert-jackson-bennett/" target="_blank">Le Chroniqueur</a>...<br /></span></div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-34477279295619900182023-11-15T16:45:00.001+01:002023-11-15T16:45:49.559+01:00San-Antonio - Du plomb dans les tripes <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiPI-ftYaNsGYMHglVfcclFsPt0WfSYBSvHCSYxnjrihF1John9DtPkr6xAKrtsscBlvZICKn0PVu8cvyN5KtjUlQbye_MD9KPZAMtKRbvbyPoXmQO7nwXnqevIXgz2AoIhM5RuMZ8u7GZBJWofwwPhtiR7kS2n15fv27njRWFZzE3VexOTrX1Gg9SPqw/s1007/SA35bla.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Du plomb dans les tripes Fleuve Noir" border="0" data-original-height="1007" data-original-width="641" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiPI-ftYaNsGYMHglVfcclFsPt0WfSYBSvHCSYxnjrihF1John9DtPkr6xAKrtsscBlvZICKn0PVu8cvyN5KtjUlQbye_MD9KPZAMtKRbvbyPoXmQO7nwXnqevIXgz2AoIhM5RuMZ8u7GZBJWofwwPhtiR7kS2n15fv27njRWFZzE3VexOTrX1Gg9SPqw/w127-h200/SA35bla.jpg" width="127" /></a></div><h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">San-Antonio </span></h2><div style="text-align: center;"><h3><i><span style="font-weight: normal;">Du plomb dans les tripes <br /></span></i></h3></div><div style="text-align: center;"><h4><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: justify;">L'action de ce 5ème épisode des aventures de San-Antonio, publié en 1953, se situe, comme les précédents, durant la Seconde Guerre mondiale, pendant l'occupation. Nous retrouvons notre héros entre les mains de la Gestapo, en fort mauvaise posture, attaché à un établi de charpentier, une scie enclenchée à quelques centimètres de la tête. Gertrude, l'espionne allemande qu'il était censé éliminer, savoure le moment. La mission semble compromise, l'espérance de vie du commissaire également. Mais ce serait sans compter sur sa chance, ses réflexes et sa jugeote.</div><blockquote><div style="text-align: justify;">"C'est le moment de se frotter le cerveau à l'encaustique pour faire reluire les idées..." <br /></div></blockquote><div style="text-align: justify;">San-Antonio court autant après Gertrude qu'il cherche à lui échapper. Dans ce jeu du chat et de la souris, qui est le chat ? Qui est la souris ? Ça dépend des passages. Ce qui est certain, c'est que le roman est violent, sans concession, ponctué de scènes de tortures sanglantes, radicales, et qu'il est rythmé par le bruit des bottes et une avalanche de macchabées. L'auteur y écoule un stock semble-t-il inépuisable de termes argotiques pour désigner les chleuhs, les frisés, les fritz, les boches, les verts-de-gris et autres teutons. Il y dresse le portrait d'une époque violente parcourue par des protagonistes engagés, d'un côté ou de l'autre, parfois malgré eux. Ici, pas de place pour l'indécision ! Toutefois, entre les résistants et les collabos, les lâches et les courageux, difficile de savoir où se situent les espions et les agents doubles... </div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Dans ce putain de métier qu'est le mien, on ne peut jamais s'arrêter.
Toujours naissent des éléments nouveaux qui nous poussent en avant à
grands coups de tatanes dans le pétrus."</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="142" data-original-width="200" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE0MlAs3-h5Fr-MEQpAXrqmY_FM31wHps46OPEh8jS6Cl7qK4X9f9VVPksDRtppANqLrUbR8GS9pWvaOaUeJgK9MHFCCi9oaFbpCH0JIRAp2Fw8QDP17GF6uuLU3X954uzkJyMWd8WZCDz4MF3ezIxM3aH5pMmBKUVKaUcB4wRt42Vw8k1U66-yXC2/w125-h89/Dard.jpg" width="125" /></a><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;">
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div> </div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur ! </div></div></div></div></div></div> </div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-31192510732771092312023-11-01T17:41:00.000+01:002023-11-01T17:41:34.970+01:00Frédéric Dard - Le tueur triste <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4yUKiYtZmy2eUCAGU1i7pF9gafW4hM3_ylYLJTUMZLqMQLr7_GnQPzfNswdOJ24ejXqg07pl53Jdgrgp80AbxRqqeKosaQFLuc5hLCK_KtffAFx0pCHYIPO9BrWOUBRpO-tWN7VshM5UNT34u9a1HY3gsOrTNSAt7pEISR0bmyj-hrTaHFByOehQ_R-c/s2000/1098425806.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Frédéric Dard Le tueur triste Fleuve Noir san-antonio" border="0" data-original-height="2000" data-original-width="1245" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4yUKiYtZmy2eUCAGU1i7pF9gafW4hM3_ylYLJTUMZLqMQLr7_GnQPzfNswdOJ24ejXqg07pl53Jdgrgp80AbxRqqeKosaQFLuc5hLCK_KtffAFx0pCHYIPO9BrWOUBRpO-tWN7VshM5UNT34u9a1HY3gsOrTNSAt7pEISR0bmyj-hrTaHFByOehQ_R-c/w124-h200/1098425806.jpg" width="124" /></a></div>Frédéric Dard </span></h2><h3 style="text-align: center;"><i><span style="font-weight: normal;">Le tueur triste </span></i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lino est dans de beaux draps. Oui, c'est lui qui avait mis Maurice dans le coup pour la casse de la bijouterie. Sauf que celui qui devait rester assis derrière le volant, moteur en marche, s'est finalement barré avec les cailloux. Mais sans ses complices. Pour ces derniers, Lino est responsable du fiasco. Sa seule chance, s'il ne veut pas en payer la note, est de remettre la main sur le traitre et, encore mieux, sur le butin par la même occasion.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le problème, c'est que Maurice est dans la nature. Alors plutôt que de lui courir après, Lino va préférer l'attendre là où il est certain qu'il finira par repasser : chez sa mère. Là, sous un faux prétexte, enfermé avec la vieille femme et les deux sœurs cadettes du malfrat, il patiente. Mais pour combien de temps ? Les jours passent, la promiscuité et la tension font leur œuvre, d'autant plus que son comportement et ses manières éveillent les soupçons. Quant aux raisons de sa présence, elles s'embrouillent. En effet, celui dont on apprend le passé au gré des pages pourrait avoir trouvé là ce qu'il n'avait jamais eu et dont il avait toujours rêvé sans jamais oser se l'avouer : un foyer. Mais un tueur triste comme lui peut-il seulement y prétendre, surtout quand le rapport à ses hôtes est biaisée ? Sa prise d'otages va s'orienter vers une prise de conscience.<br /></div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Cette grande baraque où j'avais passé les plus sales heures de ma vie. Et peut-être aussi les plus belles !"</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Malheureusement, bien que basé sur une trame prometteuse, ce roman noir teinté de psychologie ne tient que moyennement ses promesses. L'intention y est, c'est certain, mais le résultat n'est pas à la hauteur des attentes. Le père de <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" target="_blank">San-Antonio</a> n'esquisse que vaguement son étude et les portraits qu'il dresse de ses personnages manquent de profondeur. Pourtant, en cloisonnant son intrigue dans un périmètre restreint, il ne multiplie pas les protagonistes et peut se concentrer sur chacun. Mais les confrontations peinent à convaincre, tout comme le rachat du gangster, dont les détails de la jeunesse tombent à des moments parfois opportunistes. Malgré ses imperfections, le livre se lit tout seul, d'une traite, notamment grâce à une narration minimaliste et efficace ainsi qu'à un style très sûr qui assume parfaitement les codes du genre.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-82783027390019616032023-10-29T20:24:00.003+01:002023-12-05T16:57:48.833+01:00Les Meilleurs récits de Famous Fantastic Mysteries<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgALx0O6oqghkhK8tQc8sojvLqpgAzrc3Dh_rLJ2Bq2AnQGMsNM1IATpr9xwW4m9btCtEpKjwesQ8X4c7JJfUFNN9zNnVFctWtFgQCE0Bf1sPkto-18y1StujQKHsy87FiL8Zu5uRdxMQ50BnofMpIsmVuOo0ogOzOzDoEbu-5CSnSSmTcHOb5Pzb2nNEY/s1000/jl0731-1977.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Jacques Sadoul présente Les Meilleurs récits de Famous Fantastic Mysteries J'ai Lu" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="665" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgALx0O6oqghkhK8tQc8sojvLqpgAzrc3Dh_rLJ2Bq2AnQGMsNM1IATpr9xwW4m9btCtEpKjwesQ8X4c7JJfUFNN9zNnVFctWtFgQCE0Bf1sPkto-18y1StujQKHsy87FiL8Zu5uRdxMQ50BnofMpIsmVuOo0ogOzOzDoEbu-5CSnSSmTcHOb5Pzb2nNEY/w133-h200/jl0731-1977.jpg" width="133" /></a></div>Jacques Sadoul présente </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les Meilleurs récits de </i></span><span style="font-weight: normal;"><i>Famous Fantastic Mysteries</i></span><span style="font-weight: normal;"><i> </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. J'ai Lu </span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Lancé à une époque où le paysage de <i>pulp </i>compte déjà de nombreuses revues, <i>Famous Fantastic Mysteries</i> n'entend pas vraiment apporter quoi que ce soit de bien nouveau au registre. Et pour cause, elle ne propose que des réimpressions. La ligne éditoriale dictée par Mary Gnaedinger - première femme à occuper
un tel poste - est très simple : chaque volume est composé d'un roman complet accompagné de deux ou trois
nouvelles de genre, principalement de la science-fiction ou de la fantasy. De
1939 à 1953, elle exhume donc des textes courts ou des romans qui avaient déjà vu le jour
entre 1912 et 1919 dans les pages des magazines du groupe auquel elle appartient, la <i>Munsey Company</i>. L'accueil est plutôt bon, notamment car certains amateurs apprécient de retrouver en une seule livraison des romans qui n'étaient parus qu'en épisodes ou des textes qui avaient rencontré le succès avant de disparaître de la circulation. Jacques Sadoul, dans le but de rester fidèle à ce modèle, a sélectionné pour cette anthologie un roman et trois nouvelles. S'ils sont censés être représentatifs du ton et de la qualité de la revue, ils sont surtout présentés comme le meilleur de ce qu'elle a publié. Voyons cela.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf"> George Allan England, <i>Les Ténèbres et l'aurore</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Allan Stern, ingénieur-conseil, et </span><span class="ficheNiourf">Béatrice Kendrick, sténodactylo, ouvrent les yeux sur leur lieu de travail et réalisent qu'il s'est produit quelque chose. Oui mais quoi ? Et combien de temps sont-ils restés inconscients pour que le monde ait changé à ce point et qu'il n'en reste ni rien ni personne ?<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Francis Stevens, <i>L'Île amie</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Le narrateur, jeune homme mal à l'aise dans ce bar rempli de représentantes du nouveau sexe régnant, s'approche d'une vieille baroudeuse des mers, "</span><span class="ficheNiourf">la mine sévère, la trogne tannée par le vent et le soleil"</span><span class="ficheNiourf">. Il espère tirer de </span><span class="ficheNiourf">cette survivante de l'ère des turbines</span><span class="ficheNiourf"> et des moteurs à essence le récit de son naufrage.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><h4><span class="ficheNiourf">Abraham Merritt, <i>Trois lignes de vieux français</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Le temps de ce court conte, l'auteur de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/08/abraham-merritt-la-femme-du-bois.html" target="_blank">La Femme du Bois</a> </i>nous </span><span class="ficheNiourf">plonge dans l'horreur de la première Guerre Mondiale. L</span><span class="ficheNiourf">e soldat Laveller est épuisé, à bout. Du fond de la</span><span class="ficheNiourf"> tranchée de première ligne dans laquelle il est réfugié, il lui semble entendre quelqu'un murmurer. Son esprit lui jouerait-il des tours ?<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><h4><span class="ficheNiourf">Raymond King "Ray" Cummings, <i>La Fille dans l'atome d'or</i></span> </h4></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Grâce à un microscope d'une puissance phénoménale, un scientifique a découvert une forme de vie semblable à la nôtre dans l'infiniment petit. Il a alors investi ses talents de chimiste à la mise au point d'une pilule qui permettra à celui qui l'avale de rétrécir au point de s'y rendre. Devant témoin, il la gobe.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Après ces brefs aperçus, il faut que je revienne sur le premier texte, le roman de George Allan England.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Comme je le disais dans le court résumé ci-dessus, un ingénieur et sa secrétaire se réveillent d'un long sommeil auquel ils n'ont pas souvenir d'avoir succombé. Lui porte maintenant une longue barbe, leurs vêtements se sont désagrégés et ils sont seuls dans ce gratte-ciel du centre de New-York dorénavant entourée d'une jungle luxuriante. Cette variation assez classique sur le thème post-apocalyptique va alors confronter nos deux personnages à son lot d'incohérences : la civilisation a disparu mais eux sont toujours vivants après 800 ans d'un sommeil inexpliqué qui n'aura heureusement pas altéré la nourriture contenue dans les conserves. Vêtus de peaux de bêtes, ils attendent que d'autres survivants, s'il y en a, viennent à eux. En effet, d'après Allan, il est plus que probable que ceux-ci, où qu'ils se trouvent sur le globe, se dirigent vers New-York. Pourquoi ? Car la Grosse Pomme est le centre du monde, tout simplement. En attendant, ils explorent ce qu'il reste de la ville et finissent par tomber sur des créatures sauvages. Des hommes de couleur ! La première pensée de l'ingénieur est la suivante : </span><span class="ficheNiourf">"Il se peut que ces créatures descendent des noirs, qu'ils aient une histoire, une tradition de l'homme blanc". Oui, vous avez bien lu ce que vous avez lu. Vous n'avez pas interprété hâtivement cette phrase, tout comme il est inutile de la mettre sur le dos d'une formulation malhabile. Cette phrase est bien révélatrice d'un racisme tellement basique et décomplexé qu'il en ferait presque oublier la dimension misogyne du roman. D'ailleurs, </span><span class="ficheNiourf">l'auteur en remet régulièrement une couche. C'est insupportable.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">À ce sujet, pas un mot de Jacques Sadoul. C'est probablement ce qui m'a le plus surpris. Concernant le roman, publié en 1912, je me dis qu'il faut peut-être le remettre dans son contexte - et encore ! Mais l'anthologie, tout comme la préface, date de la fin des années 70. Que Sadoul ait sélectionné ce roman parmi d'autres et qu'il ne fasse pas allusion aux idées que celui-ci véhicule me laisse perplexe. Q</span><span class="ficheNiourf">uelle conclusion faut-il en tirer ? Jacques Sadoul a-t-il simplement choisi ce roman pour l'efficacité de sa narration ? N'était-il pas sensible à son propos ou estimait-il qu'il n'y avait pas matière à s'en formaliser ? À moins que ce texte et son esprit ne reflètent sincèrement le ton de la revue. Pourtant, les nouvelles qui composent le reste
du volume sont tout à fait honnêtes et ne vont pas dans le sens du roman
de </span><span class="ficheNiourf">George Allan England.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">À l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais pas quoi en penser.<br /></span></div></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div><div class="sousbloc"><div style="padding-bottom: 0.5em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/les-meilleurs-recits-de.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="294" height="62" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrtT9gcZYPHcZbKlDjWIi5i5cShgxfBoGVWMvpkcIt4rxkroyyBLcejq3oZPe-Q49fLYqLMvt3BUZ3HfFV4fSlatNmvHxYrYNsKQ6YTIGOk-xXbI5pylfevrxG_9XR5YgwXhyc-_Ujq8gYQhzo6bq_i141SO1WsAzoBGKxxl-zrNzmdAI7y4AoEeIuwyk/w190-h62/les-meilleurs-recits-de-thrilling-wonder-stories-177087.jpg" width="190" /></a></div><hr style="color: #cccccc;" /></div></div></div><div style="text-align: right;"><br /></div><div style="text-align: right;">Et pour en savoir plus sur les autres titres de la collection,</div><div style="text-align: right;">cliquez sur le bandeau.</div></div></div><p></p>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-7743697550457436872023-10-28T15:21:00.000+02:002023-10-28T15:21:02.461+02:00San-Antonio - Les vacances de Bérurier<div style="text-align: center;"><h2><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1u28OeS0toRtt6MHM_PrqOnPVU6Wtc6Mfq_nZ0-AJbpxg37GpHQxRJF-8Ke8QAtuZ53LuVozoCXsJJG2ebpnpb82MOEOmnX6hEt5DmyZspKkGHXR3RtlX9wmOuTO72EDXXk5xouW_ZY3XCoYsoQBZPJb3qQvmjr66TJq_t_1SmhEgkcyHrb3g-jz1gjU/s784/RO90024407.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="San-Antonio Les vacances de Bérurier Fleuve Noir" border="0" data-original-height="784" data-original-width="508" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1u28OeS0toRtt6MHM_PrqOnPVU6Wtc6Mfq_nZ0-AJbpxg37GpHQxRJF-8Ke8QAtuZ53LuVozoCXsJJG2ebpnpb82MOEOmnX6hEt5DmyZspKkGHXR3RtlX9wmOuTO72EDXXk5xouW_ZY3XCoYsoQBZPJb3qQvmjr66TJq_t_1SmhEgkcyHrb3g-jz1gjU/w129-h200/RO90024407.jpg" width="129" /></a></div>San-Antonio </span></h2></div><div style="text-align: center;"><h3><i><span style="font-weight: normal;">Les vacances de Bérurier </span></i></h3></div><div style="text-align: center;"><h4><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Chacune des dernières traversées du <i>Mer d'Alors </i>a vu l'un de ses passagers se volatiliser. Gaumixte, le PDG de la compagnie Pacqsif à laquelle appartient le navire, a chargé le Vieux, dont il est ami de longue date, de mettre un terme à ces disparitions et de solutionner discrètement ce problème avant que ce scandale ne lui porte préjudice. Notre fine équipe embarque sur le paquebot en toute discrétion, sous une couverture de simples vacanciers. Et pour parfaire celle-ci, chacun vient accompagné : San-Antonio de Félicie, Achille de son chauffeur, Pinaud de sa femme, Bérurier de Marie-Marie et de Berthe, cette dernière de son amant du moment, Félix. Malheureusement, dès le premier jour et malgré la vigilance de nos hommes, on recense deux nouvelles victimes, et pas n'importe lesquelles puisqu'il s'agit de l'épouse du ministre de l'Intérim et du second du
commandant !<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si l'intrigue démarre réellement à l'embarquement sur le paquebot, l'auteur se livre dès les premières pages à une série de réflexions féroces et grinçantes sur les congés payés. D'ailleurs, la scène d'introduction durant laquelle le commissaire vient chercher Bérurier dans le camping où celui-ci a planté sa tente est hilarante - Berthe empêtrée dans sa toile, le Gros occupé à dispenser des leçons de cuisine à la cantonade, Pinuche en lutte avec sa caravane, autant de raisons d'analyser le comportement grégaire du vacancier ou le désœuvrement de l'habituel travailleur qui n'est plus alors encombré que de sa famille. Une fois sur la navire, le constat se poursuit avec le transport de masse, l'oisiveté et l'assistanat des passagers, l'absence d'initiatives et j'en passe...<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais n'oublions pas que ce livre est un roman policier. Entre deux scènes dantesques, le commissaire cherche donc à dénouer le nœud de l'affaire. Or, dans les hors-série, tels celui-ci, le nombre de pages est beaucoup plus important que dans les épisodes classiques, ce qui permet à
l'auteur d'agrémenter son intrigue, d'entrer dans le détail et de
consacrer du temps à sa figuration et à ses personnages secondaires. Concernant ce dernier point, il est intéressant de noter les arrivées inopinées d'Alfred, coiffeur et amant officiel de Berthe, et d'Hector, cousin de Pinaud et détective privé, qui viennent compléter un tableau déjà très riche et au centre duquel Béru occupe une place de choix. Celui-ci ne se contente pas d'assister San-Antonio dans son enquête, il prend le devant de la scène et va jusqu'à assumer le commandement du paquebot ! Pour autant, rendons à César ce qui revient à César, c'est finalement grâce à Marie-Marie que la vérité éclatera, une vérité pleine de bon sens et de discernement qui sanctionnera en beauté un roman aussi malin et inventif que jubilatoire.<br /><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/tout-san-comme-jaime-autant-les-defis.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="142" data-original-width="200" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE0MlAs3-h5Fr-MEQpAXrqmY_FM31wHps46OPEh8jS6Cl7qK4X9f9VVPksDRtppANqLrUbR8GS9pWvaOaUeJgK9MHFCCi9oaFbpCH0JIRAp2Fw8QDP17GF6uuLU3X954uzkJyMWd8WZCDz4MF3ezIxM3aH5pMmBKUVKaUcB4wRt42Vw8k1U66-yXC2/w125-h89/Dard.jpg" width="125" /></a><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;">
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div> </div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur ! </div></div></div></div></div></div> </div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-22366467870915614812023-10-26T08:44:00.000+02:002023-10-26T08:44:30.564+02:00David Grann - Les naufragés du Wager<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">David Grann </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les naufragés du Wager <br /></i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. du Sous-Sol </span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Le <i>Wager</i>. Après avoir voyagé quelques années pour le compte de la Compagnie des Indes Orientales, ce navire de sixième rang à gréement carré et doté de 28 canons entre au service de la Royal Navy. Nous sommes alors en 1739. Il lui reste deux ans avant de faire le naufrage qui le rendra célèbre et fera entrer son équipage dans la postérité.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">David Grann propose de nous faire un récit de ce naufrage. <i>Un </i>récit ? Pas <i>le </i>récit ? Non, <i>un </i>récit. Car c'est bien de cela qu'il s'agit - en partie, du moins. <i>Les naufragés du Wager</i>, qui est pourtant l'histoire passionnante de ce drame, est moins un document sur la fin du navire et le destin de ses passagers qu'une réflexion toute en subtilité sur les multiples facettes d'une réalité et sur les différentes narrations possibles d'un unique évènement.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO_nyyiTRlJvAcQqa6fqM2Us1svOU03EX3h7MINkCA_tG-TDRBY5hVl_xPqqa2yY5eDpcvUtU0_qohGyUy7qnV2hozCdJnrIGu6ZM0BOS6I2aqsX5vqquwkLddxFH1ehY7lhcWusrDCPw1WmVK4PC14Ez_sJ8PvwRrUakuOGn00MFE0TH_hOMZ1y7BVtU/s1000/81J2Iv+7oyL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="David Grann Les naufragés du Wager du Sous-Sol" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="696" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO_nyyiTRlJvAcQqa6fqM2Us1svOU03EX3h7MINkCA_tG-TDRBY5hVl_xPqqa2yY5eDpcvUtU0_qohGyUy7qnV2hozCdJnrIGu6ZM0BOS6I2aqsX5vqquwkLddxFH1ehY7lhcWusrDCPw1WmVK4PC14Ez_sJ8PvwRrUakuOGn00MFE0TH_hOMZ1y7BVtU/w139-h200/81J2Iv+7oyL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="139" /></a></div>Mais commençons par le commencement.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Après avoir exposé le contexte historique et les circonstances dans lesquelles le <i>Wager </i>prend la mer pour aller affronter l'ennemi espagnol, l'auteur présente les hommes à son bord : le capitaine Cheap, l'officier Byron, le canonnier <span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Bulkeley, personnages principaux d'un équipage d'environ 300 marins. </span><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Au large du Cap Horn, la tempête fait rage et le <i>Wager </i>est séparé du reste de son escadre. </span><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Le temps est mauvais, la navigation est difficile, de nombreux hommes sont malades, certains du scorbut et d'autres du typhus. C'est dans ces conditions que le navire, égaré et démuni dans les intempéries, s'échoue près des côtes de la Patagonie.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Les survivants trouvent refuge sur la terre ferme mais ignorent alors qu'une nouvelle épreuve les attend. Tiraillés par le froid, la famine et le désespoir, les hommes ne tardent pas à se diviser en deux clans. D'un côté, les rares fidèles à leur capitaine ; de l'autre, les dissidents menés par le canonnier. Le temps va passer, beaucoup de temps et, finalement, cinq ans plus tard, après d'incroyables épreuves et de nombreux décès, quelques membres du clan </span><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">Bulkeley parviennent à regagner l'Angleterre où ils font le récit de leur mésaventure, omettant bien entendu la mutinerie dont ils ont été les acteurs, les atrocités qu'ils ont commises. Mais quand, quelques mois plus tard, une poignée de rescapés du groupe de Cheap arrive à son tour et présente une version très différente des évènements, une cour martiale se réunit et cherche à démêler le vrai du faux.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Le livre, qui était captivant jusqu'alors et qui offrait un parfait équilibre entre une certaine distance documentaire et l'immersion d'une narration vivante, propose maintenant une réflexion fascinante sur les écarts du discours. Bien entendu, l'auteur, qui a conscience d'apporter lui-même une nouvelle version du drame sans avoir la garantie qu'elle soit parfaitement authentique, bien que basée sur de nombreux documents et une bibliographie fournie, ne s'autorise aucun jugement et va jusqu'à considérer les motivations d'un récit orienté ou d'une vérité relative. Il nous rappelle par la même occasion que, parfois, la fiction ferait presque pâle figure face à la réalité. Si tant est encore que l'on sache quelle est sa part de réel.</div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-44135334681042828072023-10-24T20:51:00.004+02:002023-11-21T15:22:05.428+01:00Rog Phillips - Piège dans le temps <h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD4iQ5KivBJtVEfE_YXSlcReVzZdxC37CygrQkJ3KYHK9EiOnNpRf03765okPEa-pdfEMLmIOhGWnD_ZWdWNDuZXdQTFJXTbS3sP_Xb-qgxFLhas7yXza9nwog67QEzgJtJSi1wILP-hS1FKsU4vfcD-yXTAQYEdtxv9bguS7fy3yzVPy1awPq7RfUNLw/s350/128031.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Rog Phillips Piège dans le temps Fleuve Noir anticipation" border="0" data-original-height="350" data-original-width="240" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD4iQ5KivBJtVEfE_YXSlcReVzZdxC37CygrQkJ3KYHK9EiOnNpRf03765okPEa-pdfEMLmIOhGWnD_ZWdWNDuZXdQTFJXTbS3sP_Xb-qgxFLhas7yXza9nwog67QEzgJtJSi1wILP-hS1FKsU4vfcD-yXTAQYEdtxv9bguS7fy3yzVPy1awPq7RfUNLw/w137-h200/128031.jpg" width="137" /></a></div>Rog Phillips <br /></span></h2><h3 style="text-align: center;"><i><span style="font-weight: normal;">Piège dans le temps <br /></span></i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Fleuve Noir </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le voyage temporel, c'est simple comme un coup de fil. La preuve : le téléphone que Ray a inventé lui permet d'entrer en communication avec le futur. Par la suite, après l'avoir adapté pour pouvoir déplacer autre chose que du son, il s'envole, accompagné de son ami Joe, vers la lointaine année 1999. Mais, surprise, les deux hommes réalisent que l'époque dans laquelle ils viennent d'arriver est très différente de la leur : la planète est sous le contrôle des Vargiens, des créatures venues de l'espace et dotées d'un troisième œil au milieu du front.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Le livre, qui débutait sur une série d'éléments mystérieux et un soupçon de mysticisme, adopte une narration proche du registre policier, notamment grâce à une
petite intrigue et un fond d'enquête. Mais, ne nous y trompons pas, mêlant finalement sauts temporels et invasion extraterrestre, il assume son genre et va jusqu'à théoriser certaines de ses thématiques - pour ne pas dire les conceptualiser. Ainsi, des paradoxes du temps à ceux des dimensions, il entend profiter des mésaventures de ses personnages pour creuser les sujets qu'il aborde. Pas toujours de manière claire, cela dit, ce qui ne nuit heureusement pas au récit de cette histoire classique mais efficace.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Même si cela tient de l'anecdote, il est intéressant de noter que c'est avec ce titre, le trentième, que la fameuse collection à la fusée s'est ouverte à la littérature étrangère. En 1954.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div style="text-align: left;"></div><div><h4> </h4><div style="text-align: justify;"><div class="sousbloc">
<div style="padding-bottom: 0.5em;"><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/projet-1-231.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="32" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCxqUP7or3BTMxJfm7IAIhhY76_2Aobbb_AIzXsxndEGgqXt5fccy5ajPMhbaGiSAnjn6P4G0tyZ2bLZ0xKHDomMSLcxP6owEAigFQc1GKNfN5Nzox2g21oBT-t1Fa1xbtY2kyHUzt6Mw/s1600/SF-1024x1024.jpg" /></a></div>
<hr style="color: #cccccc;" />
</div>
</div></div></div><div style="-ms-text-justify: inter-ideograph; text-align: center; text-justify: inter-ideograph;"></div><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><br /></div><div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-variant-east-asian: normal; font-variant-position: normal;"><div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span><br /></span></div></div><div style="text-align: right;">Et pour suivre l’avancée du projet Objectif "231", cliquez sur la fusée !</div><div style="text-align: right;"><br /></div><div style="text-align: right;">FNA n°21</div></div></div></div><p></p>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-19150747388810028432023-10-23T14:42:00.004+02:002023-12-05T16:58:00.542+01:00Les Meilleurs récits de Thrilling Wonder Stories<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQExo8SvvKwC2adsI47caCqWUaB9ZhzQPiARcInEZKj5C_r_wp-RmWBUzHl1Q6IYAdbHDqYOgf8v3rdS1cVdYhrtE7kojf6ExctzK4u1h-mya8fUV2A0VOfSDiQLoolwOQT6twLfLqyY72tfB79b4cftjWLi9y_ZW3OsTtjAYdvpDXxG3N8sRlZYQ1B64/s1000/jl0822-1978.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Jacques Sadoul présente Les Meilleurs récits de Thrilling Wonder Stories J'ai Lu" border="0" data-original-height="1000" data-original-width="662" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQExo8SvvKwC2adsI47caCqWUaB9ZhzQPiARcInEZKj5C_r_wp-RmWBUzHl1Q6IYAdbHDqYOgf8v3rdS1cVdYhrtE7kojf6ExctzK4u1h-mya8fUV2A0VOfSDiQLoolwOQT6twLfLqyY72tfB79b4cftjWLi9y_ZW3OsTtjAYdvpDXxG3N8sRlZYQ1B64/w133-h200/jl0822-1978.jpg" width="133" /></a></div>Jacques Sadoul présente </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Les Meilleurs récits de Thrilling Wonder Stories <br /></i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. J'ai Lu </span></h4><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">En conclusion du volume consacré à <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2023/08/les-meilleurs-recits-de-wonder-stories.html" target="_blank">Wonder Stories</a></i>, la question était posée de savoir si le niveau allait rester le même - c'est-à-dire médiocre - suite à sa cession et à son changement de titre. Or, dès la première page de son introduction, Jacques Sadoul cite Mort Weisinger, le directeur de la rédaction, lequel présente la nouvelle mouture avec beaucoup d'enthousiasme et se lance même dans une avalanche de superlatifs. L'anthologiste se fait un devoir par la suite de nuancer les propos tenus par le futur créateur d'Aquaman et de Green-Arrow ! D'après lui, contrairement à ce qui avait été annoncé, <i>Thrilling Wonder Stories</i> n'aura jamais été qu'une revue pour adolescent, peu inspirée. Et même si elle a permis à certains auteurs de renom de se faire la main, elle n'aura publié, en une vingtaine années d'existence, qu'une poignée de bonnes histoires, rassemblées ici. Ce recueil, qui contiendrait à peu près tout ce qu'il était possible de sauver, en serait alors la quintessence...<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Charles L. Harness, <i>Les Fruits de l'agathon</i></span><span class="ficheNiourf"> </span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Toring vient d'apprendre que son père doit mourir le lendemain, conformément aux prédictions du biostat. En tant que précepteur de la loge freudienne, il est chargé de s'assurer que le décès du vieil homme est effectif, quitte à y contribuer. Le voilà confronté à un dilemme hautement psychanalytique.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">William Fitzgerald, <i>Le Diable d'East Lupton, Vermont</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Depuis qu'il s'est coiffé d'un étrange pot trouvé dans de non moins étranges conditions, tous ceux qui croisent la route de Mr Tedder perdent connaissance. De là à penser que cet homme anonyme et menacé d'une peine d'emprisonnement pour vagabondage pourrait être le Diable en personne, il n'y a qu'un pas.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><h4><span class="ficheNiourf">Sherwood Springer, <i>La Nouvelle genèse</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">La planète a été ravagée par la folie des Hommes. </span><span class="ficheNiourf">Ann et Jim sont les derniers humains à en arpenter la surface. Alors qu'ils s'interrogent sur la raison pour laquelle le sort les a épargnés, ils en arrivent à l'unique conclusion possible : ils doivent repeupler la Terre. Ann tombe enceinte. Oui, mais après ?<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><h4><span class="ficheNiourf">Ray Bradbury, <i>Pour solde de tous comptes</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">L'auteur des <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2021/08/ray-bradbury-chroniques-martiennes.html" target="_blank">Chroniques Martiennes</a></i> imagine que l</span><span class="ficheNiourf">a bombe atomique a finalement explosé. </span><span class="ficheNiourf">Loin de là, sur la planète rouge, t</span><span class="ficheNiourf">rois astronautes tremblants évoquent ce récent évènement qui a scellé leur destin en même temps que celui de la Terre. Bloqués là, ils s’enivrent. C'est alors qu'apparaît un martien !<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><h4><span class="ficheNiourf">Manly Wade Wellman, <i>Le Robot et la demoiselle</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Le robot</span><span class="ficheNiourf"> qu'a construit ce professeur est tellement parfait qu'il peut se faire passer pour un humain. Il compte d'ailleurs lui faire endosser son identité lors d'un rendez-vous galant. Justement, sa correspondante, qu'il n'a jamais rencontrée et </span><span class="ficheNiourf">dont il est tombé amoureux, </span><span class="ficheNiourf">est sur le point d'arriver.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Arthur K. Barnes, <i>Le Satellite Sirène</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Gerry Carlisle est probablement </span><span class="ficheNiourf">la femme la plus célèbre de la Terre. Mais quand on a une réputation comme la sienne, celle de reine des voyageurs de l'espace, il faut l'entretenir. Or, ce Dacres fait courir le bruit qu'elle aurait peur de se rendre sur </span><span class="ficheNiourf">Triton, le satellite de Neptune. Elle compte rétablir la vérité !<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> <br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Clark Ashton Smith, <i>Le Grand dieu Awto</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Il est très instructif d'assister au cours dispensé par le Très Honorable Erru Saggus, professeur </span><span class="ficheNiourf">d'archéologie hameurriquanéenne à l'Université Mondiale de Toshtush. On y apprend notamment les étranges pratiques de nos ancêtres, leur culte du dieu <i>Awto</i>, adoré par les <i>meknos </i>et les <i>chopheurs</i>...<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">William Ratigan, <i>Souvenir du temps futur</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Ça lui a couté mais la société a fini par se débarrasser des machines. </span><span class="ficheNiourf">Brisés par les guerres et la perte de la foi religieuse</span><span class="ficheNiourf">, les Hommes sont revenus aux cadrans solaires, aux chandelles et aux charriots. Désormais, l'unique règle qui prévale est la suivante : "La rouille est le sang" ! La machine est l'ennemi.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Charles L. Harness, <i>Une thèse pour Branderbook</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Frank Varion est arrivé devant l</span><span class="ficheNiourf">a Tour de Qais, seul. Personne n'a été assez fou pour l'accompagner. Parvenir à son sommet et en percer le mystère reviendrait à lancer une bombe dans la théorie archéologique. Mais il lui reste un détail : la gravir et en affronter les gardiens, s'ils existent réellement.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span></div><div style="text-align: justify;"><h4><span class="ficheNiourf">Leigh Brackett, <i>La Danseuse de Ganymède</i></span></h4></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf">Soudain, dans un souk de </span><span class="ficheNiourf">Ganymède, la population s'agite. Une jeune femme semble être à l'origine de cette turbulence. Harrah s'en approche, ignorant qu'il est sur le point de se lancer dans une aventure incroyable - l'occasion pour </span><span class="ficheNiourf"> l</span><span class="ficheNiourf">'autrice de <i><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/08/leigh-brackett-la-porte-vers-linfini.html" target="_blank">La Porte vers l'Infini</a></i> d'entreprendre une description du satellite.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="ficheNiourf"> </span><br /><div style="text-align: justify;">Le recueil consacré à <i>Wonder Stories</i> était très inégal, à l'image semble-t-il de la revue. À l'inverse, celui consacré à sa suite, pourtant présentée comme particulièrement peu convaincante, est bon de la première à la dernière nouvelle. Humoristiques ou sérieux, introspectifs ou aventureux, les textes multiplient les registres et les tons et, quand ils ne sont pas très originaux, ils proposent des variations intéressantes sur des thèmes classiques. Au regard de ce volume, qui sauve donc les seuls textes qui le méritaient, on ne peut que regretter qu'une revue capable de publier des nouvelles d'une telle qualité n'ait pas été plus regardante et ne les ait noyés dans une masse médiocre - depuis oubliée et disparue. Dommage. Elle a mis la clé sous la porte en 1955.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div><div class="sousbloc"><div style="padding-bottom: 0.5em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/p/les-meilleurs-recits-de.html" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="294" height="62" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrtT9gcZYPHcZbKlDjWIi5i5cShgxfBoGVWMvpkcIt4rxkroyyBLcejq3oZPe-Q49fLYqLMvt3BUZ3HfFV4fSlatNmvHxYrYNsKQ6YTIGOk-xXbI5pylfevrxG_9XR5YgwXhyc-_Ujq8gYQhzo6bq_i141SO1WsAzoBGKxxl-zrNzmdAI7y4AoEeIuwyk/w190-h62/les-meilleurs-recits-de-thrilling-wonder-stories-177087.jpg" width="190" /></a></div><hr style="color: #cccccc;" /></div></div></div><div style="text-align: right;"><br /></div><div style="text-align: right;">Et pour en savoir plus sur les autres titres de la collection,</div><div style="text-align: right;">cliquez sur le bandeau.</div></div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-72890053533336308302023-10-22T15:08:00.000+02:002023-10-22T15:08:11.797+02:00Anthony McCarten - Objectif Zéro<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Anthony McCarten </span></h2><h3 style="text-align: center;"><i><span style="font-weight: normal;">Objectif Zéro </span></i></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Denoël </span></h4><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Cy Baxter, un milliardaire de la Silicon Valley, affirme maîtriser tous les outils de la surveillance et pouvoir ainsi localiser en un temps record n'importe quel citoyen à la surface du globe. D'ailleurs, comme preuve de l'efficacité de l'application que sa société, Fusion, souhaite mettre sur le marché, il organise un test. Dix volontaires se prêtent au jeu. Il leur laisse deux heures pour disparaître avant de mettre son équipe à leur recherche. S'ils n'ont pas été repérés dans les trente jours, ils empochent la coquette somme de trois millions de dollars. Pour l'homme d'affaire, qui a les moyens de son ambition, ce jeu n'en est pas vraiment un et la défaite n'est pas une option. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh8xIOlYnwpj6-LMigxew9wqCKahEj8J32kC18MB4m2RsJ_PRYMkd0GR89aoV1fKlTOFsYFktEu1XpgSQ8PkBCx7pDTOUZazJ1x3weh2jGk-WxNidGP4iQYVB946BFsClrRkO8w9hBXVbnaDObF5a6wyDJLHhG7lgGlOy_4-Egkd1hSJ7pU-jOz11ZDeM/s500/41t+jKWusTL._SL500_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Anthony McCarten Objectif Zéro Denoël" border="0" data-original-height="500" data-original-width="341" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh8xIOlYnwpj6-LMigxew9wqCKahEj8J32kC18MB4m2RsJ_PRYMkd0GR89aoV1fKlTOFsYFktEu1XpgSQ8PkBCx7pDTOUZazJ1x3weh2jGk-WxNidGP4iQYVB946BFsClrRkO8w9hBXVbnaDObF5a6wyDJLHhG7lgGlOy_4-Egkd1hSJ7pU-jOz11ZDeM/w136-h200/41t+jKWusTL._SL500_.jpg" width="136" /></a></div>Le roman, qui propose d'alterner les points de vue entre concurrents et
organisateurs sur fond de compte à rebours, focalise son attention sur le
personnage de Kaitlyn qui n'a rien pour vraiment inquiéter Cy Baxter. Mais alors que les autres cibles se font attraper
les unes après les autres, le milliardaire réalise que la jeune femme pourrait poser plus de difficultés que prévu à ses hommes. Et pour cause, sa
disparition est si radicale qu'elle semble cacher quelque chose...</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Réaliste quant au fait que nous sommes suivis à la trace et que nos faits et gestes sont connus et enregistrés en permanence, Anthony McCarten exploite ce concept et cherche visiblement à dénoncer la société du contrôle dans laquelle, pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons. Malheureusement, en confiant le rôle d'empêcheur de surveiller en rond à une bibliothécaire dont l'appartement est bourré de bouquins et qui brille par son inexistante sur les réseaux sociaux, le livre commence par enfoncer quelques portes ouvertes avant de s'engouffrer dans une voie attendue - notre servitude aux nouvelles technologies et notre acceptation d'une politique sécuritaire ont fait de nous les acteurs de notre propre surveillance. Pour autant, sa démonstration importe peu tant il semble difficile aujourd'hui de nier l'évidence. Faisons-nous une raison, les faits sont là : des caméras
nous observent et nous reconnaissent, notre carte de transport traque nos
déplacements, notre téléphone borne au fond de la poche, le moindre de nos
objets connectés dispose d'un GPS embarqué, la carte bancaire identifie
nos dépenses ou nos retraits et notre ordinateur, rempli de cookies, connait mieux que
nous-mêmes nos habitudes.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Objectif Zéro</i> véhicule donc un message clair et ne tourne pas autour du pot pour l'asséner. Pour autant, dans la mesure où son propos ne fait pas réellement débat, le livre reste plutôt convaincant, notamment grâce à sa narration et au montage très dynamique dont elle bénéficie. De plus, sur la seconde moitié de ce roman de genre, l'intrigue prend une tournure assez inattendue et complexifie finalement des personnages jusqu'alors prévisibles, pour ne pas dire clichés. Alors la vraie course-poursuite peut commencer et, malgré ses défauts, le roman happe son lecteur. <br /></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5532600547810051359.post-87250566717813317302023-10-14T22:06:00.000+02:002023-10-14T22:06:04.861+02:00Les aventures du Capitaine Hornblower #3<h2 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Cecil Scott Forester </span></h2><h3 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;"><i>Hornblower aux Antilles </i></span></h3><h4 style="text-align: center;"><span style="font-weight: normal;">Ed. Gallimard </span></h4><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les lois de la création littéraire étant ce qu'elles sont, impénétrables, l'ordre de la chronologie ne s'accorde pas toujours avec celui de la publication. En l’occurrence, si ce volume, publié en 1958, en est suivi de plusieurs autres, il marque la fin de la carrière du célèbre capitaine, désormais amiral. Les épisodes suivants reviendront sur son ascension dans la <i>Royal Navy</i>. Mais chaque chose en son temps.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZjyYXsC8VKUaBjJu17SqY6h6mH7wcFxJ2mk2K96qzlZSL_jyr6JT0agByh9odAZaNZiYohfHjVGySbSJ2_SW-DqFL32L_V51MrT8Sa3a1259FRPJEvetKtmcNE1Fb20MF8-8-l6-d_NXpNomyfYW5Fb7-MxQucotDBp_gj5fxglXu61d-UEA9sPcy70U/s658/Hornblower-aux-Antilles.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Cecil Scott Forester Hornblower aux Antilles folio Gallimard" border="0" data-original-height="658" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZjyYXsC8VKUaBjJu17SqY6h6mH7wcFxJ2mk2K96qzlZSL_jyr6JT0agByh9odAZaNZiYohfHjVGySbSJ2_SW-DqFL32L_V51MrT8Sa3a1259FRPJEvetKtmcNE1Fb20MF8-8-l6-d_NXpNomyfYW5Fb7-MxQucotDBp_gj5fxglXu61d-UEA9sPcy70U/w122-h200/Hornblower-aux-Antilles.jpg" width="122" /></a></div>Notez que je n'ai pas employé le terme "roman" pour qualifier <i>Hornblower aux Antilles</i> - c'est volontaire. Et pour cause, ce n'en est pas un, même si, dans les dernières pages, l'auteur tente de nous convaincre du contraire. Le lien qu'il tente alors d'établir entre les différentes histoires produit plutôt l'effet inverse et rappelle aux lecteurs qu'il s'agit bel et bien d'un recueil de nouvelles, ce qui n'est précisé nulle part. D'où un certain trouble lors de la lecture.<br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Les guerres napoléoniennes ont cessé et le dictateur corse est exilé. Le livre s'ouvre alors qu'Hornblower, qui vient de réaliser que Cambronne est en route pour libérer son Empereur, prend la mer en direction de Sainte-Hélène pour l'intercepter. Puis, une fois cette trame bouclée, l'auteur saute du coq à l’âne et les intrigues vont se suivre, sans lien, et passer, par exemple, d'une histoire de pirates à celle d'un enlèvement, de l'esclavage à la révolution. C'est là qu'il faut accepter que ce roman n'en soit pas un. En soi, ce n'est pas un problème. Mais, si on n'y a pas été préparé, devoir chercher en cours de lecture les raisons pour lesquelles on passe sans motif apparent d'une thématique à une autre peut créer comme un sentiment de confusion. Bref.<br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;">Sans doute moins captivant que les volumes précédents du fait de la forme moins développée de ses nouvelles, <i>Hornblower aux Antilles</i> n'en est pas moins un excellent livre, et ce pour les mêmes raisons que celles déjà évoquées <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2021/08/trois-aventures-du-capitaine-hornblower.html" target="_blank">ici</a> et <a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2022/08/les-aventures-du-capitaine-hornblower-2.html" target="_blank">là</a> : le personnage est passionnant, le décor immersif, l'époque riche et la langue élégante. Je ne l'ai sans doute pas autant apprécié que les autres - cf ci-dessus - mais j'ai eu grand plaisir à retrouver Hornblower, qui plus pour être fixé sur la fin de sa carrière.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Reste maintenant à lire les récits de ses jeunes années !<br /></div></div>TmbMhttp://www.blogger.com/profile/03507606635357006309noreply@blogger.com0