Richard Brautigan
Retombées de sombrero
Ed. Christian Bourgois
Avoir en tête quelques éléments biographiques de l'auteur dont on entreprend de lire la prose peut se révéler utile pour accéder au second niveau de lecture qu'offre l'un ou l'autre de ses titres. Et Retombées de sombrero en est le parfait exemple.
De quoi est-il question ici ? De deux histoires imbriquées : d'une part, le quotidien morose d'un humoriste américain désespéré depuis le départ de Yukiko, son amie japonaise, et l'amorce d'une histoire que l'auteur a abandonné et jeté à la poubelle, d'autre part. Cette seconde partie, qui met en scène trois personnages dubitatifs devant un sombrero tombé du ciel, tourne vite au grand n'importe-quoi, alors qu'elle a échappé à son créateur et qu'elle évolue indépendamment de sa volonté.
On pourrait ne voir là que deux histoires appartenant à des registres différents, l'un réaliste et sinistre, l'autre absurde et totalement délirant, réunies dans le même volume pour une raison difficilement explicable. Mai si on cerne la personnalité du poète suicidaire et qu'on connaît son parcours sentimental, alors tout prend sens. En 1980, Richard Brautigan et sa femme, Akiko, divorcent. La même année, l'auteur d'Un privé à Babylone publie Retombées de sombrero, un roman qui dresse un portrait de son état dépressif et prône l'anarchie, voire la théorie du chaos. Fiction et témoignage, les deux récits sont liés, à l'image de la construction emboîtée du roman.
De quoi est-il question ici ? De deux histoires imbriquées : d'une part, le quotidien morose d'un humoriste américain désespéré depuis le départ de Yukiko, son amie japonaise, et l'amorce d'une histoire que l'auteur a abandonné et jeté à la poubelle, d'autre part. Cette seconde partie, qui met en scène trois personnages dubitatifs devant un sombrero tombé du ciel, tourne vite au grand n'importe-quoi, alors qu'elle a échappé à son créateur et qu'elle évolue indépendamment de sa volonté.
On pourrait ne voir là que deux histoires appartenant à des registres différents, l'un réaliste et sinistre, l'autre absurde et totalement délirant, réunies dans le même volume pour une raison difficilement explicable. Mai si on cerne la personnalité du poète suicidaire et qu'on connaît son parcours sentimental, alors tout prend sens. En 1980, Richard Brautigan et sa femme, Akiko, divorcent. La même année, l'auteur d'Un privé à Babylone publie Retombées de sombrero, un roman qui dresse un portrait de son état dépressif et prône l'anarchie, voire la théorie du chaos. Fiction et témoignage, les deux récits sont liés, à l'image de la construction emboîtée du roman.
Ce livre, qui est à la fois touchant et mélancolique, jubilatoire et désopilant, est donc plus à lire comme un pamphlet politique et une œuvre autobiographique, presque testamentaire. N'oublions pas que l'icône de la Beat Generation mettra fin à ses jours quatre ans plus tard.
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