Gilberto Villarroel
Cochrane vs Cthulhu
Ed. Aux Forges de Vulcain
J'ai eu du mal à rentrer dans chacun des livres de Lovecraft que j'ai lu et mon unique billet à son sujet est confondant de platitude. Pourtant, si mon rapport à l'auteur américain est compliqué, je suis assez fasciné par l'univers qu'il a créé et par l'influence qu'il a pu et peut encore avoir sur de nombreux écrivains. Ce qui fait que je le lis peu - voire pas - mais n'hésite pas à aller fouiner du côté de ceux qui s'en revendiquent. C'est pourquoi je n'ai pas traîné longtemps avant de me lancer dans le livre de ce romancier chilien, un livre dont le titre et la couverture annoncent clairement la couleur.
Nous sommes en 1815 et le Capitaine Eonet vient de capturer Cochrane, le marin britannique qui fait trembler toute la flotte française. Alors qu'il vient d'y enfermer son prisonnier, le Fort Boyard est attaqué par d'étranges créatures. C'est le branle-bas de combat, tous les bras valides sont utiles. Même ceux du prisonnier ?
Pour son premier roman, Gilberto Villarroel a décidé d'ancrer sa variation lovecraftienne dans le réel. Donc, d'un côté, le Fort Boyard et l'armée napoléonienne ; de l'autre, les tentacules. Et entre les deux, un certain nombre d'éléments réels détournés au profit de l'intrigue. Ainsi, on retrouve Champollion l'égyptologue en traducteur de langue cosmique, ou encore Cochrane lui-même, puisque le Lord écossais a vraiment existé et que s'il n'a probablement jamais été emprisonné au Fort Boyard, ses traits et la majorité des détails qui lui sont attribués sont authentiques. Il a d'ailleurs déjà inspiré plusieurs personnages de fiction, du Capitaine Hornblower au Capitaine Aubrey, ce qui n'est pas surprenant au regard de son potentiel romanesque. Mais malgré la prestance, le charisme, le courage et l'intelligence de Cochrane, c'est surtout le Capitaine Eonet que je retiendrai de cette histoire. Il est peut-être moins parfait mais plus plausible. Bien qu'après réflexion, c'est surtout l'association des deux qui fonctionne bien. Leur numéro de duettistes est très au point et ensemble, les deux hommes mènent tambour battant une intrigue aventureuse et feuilletonesque, fluide et très efficace, qui joue sur les accroches de fin de chapitres, les retournements et les rebondissements improbables - à tel point d'ailleurs que le fil de l'intrigue peut parfois sembler un peu forcé. Mais bon. Ce roman n'en est pas moins particulièrement convaincant !
Pour son premier roman, Gilberto Villarroel a décidé d'ancrer sa variation lovecraftienne dans le réel. Donc, d'un côté, le Fort Boyard et l'armée napoléonienne ; de l'autre, les tentacules. Et entre les deux, un certain nombre d'éléments réels détournés au profit de l'intrigue. Ainsi, on retrouve Champollion l'égyptologue en traducteur de langue cosmique, ou encore Cochrane lui-même, puisque le Lord écossais a vraiment existé et que s'il n'a probablement jamais été emprisonné au Fort Boyard, ses traits et la majorité des détails qui lui sont attribués sont authentiques. Il a d'ailleurs déjà inspiré plusieurs personnages de fiction, du Capitaine Hornblower au Capitaine Aubrey, ce qui n'est pas surprenant au regard de son potentiel romanesque. Mais malgré la prestance, le charisme, le courage et l'intelligence de Cochrane, c'est surtout le Capitaine Eonet que je retiendrai de cette histoire. Il est peut-être moins parfait mais plus plausible. Bien qu'après réflexion, c'est surtout l'association des deux qui fonctionne bien. Leur numéro de duettistes est très au point et ensemble, les deux hommes mènent tambour battant une intrigue aventureuse et feuilletonesque, fluide et très efficace, qui joue sur les accroches de fin de chapitres, les retournements et les rebondissements improbables - à tel point d'ailleurs que le fil de l'intrigue peut parfois sembler un peu forcé. Mais bon. Ce roman n'en est pas moins particulièrement convaincant !
Si vous voulez un autre avis, lisez donc celui de Laird Bob Fumble.
Ah si... une dernière petite chose à l'attention de mes amis Forgerons : les gars, offrez-vous les services d'un correcteur digne de ce nom, j'ai relevé une bonne vingtaine de coquilles (au bas mot) dans ce livre ! C'est très agaçant !
Tu m'as convaincu. Et comme il est dispo en numérique...
RépondreSupprimerReste à espérer qu'il y aura moins de coquilles que dans la version papier !
SupprimerJe passe et tu sais pourquoi ! lol
RépondreSupprimerJe sais pourquoi… ;o)
Supprimer(Mais n'oublie pas qu'il cocherait ta case "Amérique Latine" du #DéfiCortex !)
Nice blog poost
RépondreSupprimerThanx, bro.
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