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samedi 22 août 2020

Gilbert Lascault - Petite tétralogie du fallacieux

Gilbert Lascault  Petite tétralogie du fallacieux  Ed. L'arbre vengeurGilbert Lascault 

Petite tétralogie du fallacieux 

Ed. L'arbre vengeur 


Publiés dans les années soixante-dix par Christian Bourgois, déterrés et rassemblés en un volume par les orpailleurs que sont les éditions de L'Arbre Vengeur, les textes dont il est question ici auraient de quoi rendre fous les adeptes de la classification du fonds et béats les amateurs de 'Pataphysique. En effet, expérimentale et inattendue, cette tétralogie ne ressemble à rien de connu.

Un monde miné (mensonges et menaces de l'en-dessous)


Le premier des quatre livres s'adresse au spéléologue qui sommeille en chacun de nous. Gilbert Lascault nous y décrit par le menu les gnomes, taupes géantes et autres créatures fantastiques qui peuplent les terres creuses au-dessus desquelles nous évoluons. Sa vision des entrailles de la Terre est folle, débridée, et rappelle volontiers que dans l'obscurité se terre bien plus que le simple fruit de notre imagination… 

Enfances choisies (les trompe-l'œil de l'antérieur)


À l'image d'un Marcel Schwob, Gilbert Lascault nous invite à revivre des anecdotes imaginaires d'une poignée de Grands Hommes. Ou plutôt de Grands Enfants. Car tous ont vécu, enfants, des épisodes marquants ou des évènements significatifs que l'Histoire a choisi de ne pas retenir mais que l'auteur se fait un devoir de nous rapporter.

Un îlot tempéré (un lointain fourbe)


Gilbert Lascault nous fait visiter une île merveilleuse. Merveilleuse ? C'est à voir. Les coutumes sont barbares, les habitants étranges, les contours inquiétants. Une chose est certaine : si cette île existe, mieux vaut en rester à bonne distance...

Voyage d'automne et d'hiver (les équivoques du familier)


Et, pour terminer, l'auteur présente une province française aussi typique qu'improbable, telle que la découvre un voyageur. Celui-ci partage ses impressions, ses sentiments, décrit le paysage et dresse surtout le portrait d'une population bourrue et rustique. La langue est imagée et crue, à l'image de la sexualité exacerbée qui y règne.

Même si, à bien y réfléchir, tout le livre est cru. Mais n'en est pas moins fin pour autant.

Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.

2 commentaires:

  1. J'aurais tellement voulu être tenté, parce que j'adore le mot "fallacieux". Mais non, pas vraiment, quelle tristesse.
    Je vais essayer de donner de l'intérêt à mon commentaire : est-ce que les éditeurs ont déterré les textes dans la grotte ? (zut, raté pour l'intérêt)

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    1. Merci d'avoir casé le jeu de mot de la grotte (je m'étais auto-censuré sur celui-là) !

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