mercredi 15 février 2017

Olivier Bruneau - Dirty Sexy Valley

olivier bruneau - dirty sexy valley

Olivier Bruneau

Dirty Sexy Valley

Ed. Le Tripode

 

Vous êtes-vous jamais demandé s’il était possible de recycler dans un même bouquin tous les poncifs les plus ringards du cinéma porno italien des années 70 et du slasher gore sans concession ? Personnellement, ça ne m’avait jamais traversé l’esprit. De toute évidence, Olivier Bruneau s’est posé la question. La réponse est oui.

Respectant scrupuleusement la règle du « plus c’est mauvais, plus c’est bon », l’auteur du stupéfiant Dirty Sexy Valley a réuni tous les clichés du genre dans un concentré de nanar totalement jouissif. On a donc un groupe de jeunes débridés composé de filles aguicheuses et de types à la coupe du mulet, un week-end de débauche dans une cabane perdue au fond des bois et une famille locale dégénérée et incontrôlable. Mettez tous ça dans un shaker, rajoutez un objet coupant rouillé, un plug anal, une bonne dose d’hémoglobine et de cyprine. Et voilà ! Comme on peut s’y attendre, c’est l’univers ultra référentiel d’un romancier biberonné à Tobe Hooper, Robert Rodriguez, John B. Root, Joe D'Amato. Quant à la forme, disons que si on la transposait sur un écran, l’étalonnage serait douteux, le montage approximatif et bourré de faux-raccords. La bande-son, elle, toujours dans l’hypothèse d’une adaptation visuelle, serait quasi-exclusivement composée de hurlements stridents. L’auteur s’est fait plaisir, pour le plus grand bonheur d’un public amateur de série Z.

Dirty Sexy Valley est un roman testostéroné qui sent bon l’huile de vidange et le lubrifiant intime parfumé aux fruit de la passion, une lecture honteuse et grotesque qui vous laissera les doigts glissants et comme un arrière-goût de popcorn en bouche. J’ai adoré ça !

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