lundi 17 février 2020

Mitchell - L'Homme le plus doué du monde & Delécluze - Le Mécanicien roi

D'une pierre deux coups, ce recueil permet de découvrir deux auteurs du dix-neuvième siècle qui brillent aujourd'hui par leur confidentialité et dont les nouvelles sélectionnées ici, sous couvert de variations sur le thème du savant fou, s'aventuraient en un terrain alors méconnu, la robotique. Le premier met en scène un jeune homme qui, pris à tort pour un médecin et appelé au chevet d'un malade, découvre que le crâne de celui-ci se dévisse et renferme... des pistons, des boulons et des rouages en lieu et place d'un cerveau. S'ensuit le récit du scientifique auquel on doit ce prodige et la prise de conscience des risques potentiels de l'avancée technologique. Le deuxième texte fonctionne sur le même schéma narratif. Un inventeur livre le récit de sa lente descente vers la folie et les raisons de son irrécupérable état d'égarement - en partie la mort de sa femme, en partie l'emprise de ses inventions. Les deux textes partagent quelques points communs évidents. Déjà dans la forme, alors leur construction est scolaire et leur langue d'un classicisme à toute épreuve. Ensuite dans leur sujet et leur caractère visionnaire. Enfin dans leur conclusion, puisque chacun invite à se méfier d'une science qui promet autant d'avantages que d'inconvénients. des sujets avant-gardistes qui pourtant leur conclusion enfin et en viennent à une conclusion similaire concernant le sujet qu'ils traitent : méfiance à l'égard de la science ! Même précaution à l'égard de la science

Edward Page Mitchell 

L'Homme le plus doué du monde 

suivi de

Étienne-Jean Delécluze 

Le Mécanicien roi 

Ed. Libretto 


D'une pierre deux coups, ce recueil permet de découvrir deux auteurs du dix-neuvième siècle qui brillent aujourd'hui par leur confidentialité et dont les nouvelles sélectionnées ici, sous couvert de variations sur le thème du savant fou, s'aventuraient alors en un terrain méconnu, la robotique. 

Le premier met en scène un jeune homme qui, pris à tort pour un médecin et appelé au chevet d'un malade, découvre que le crâne de celui-ci se dévisse et renferme... des pistons, des boulons et des rouages en lieu et place d'un cerveau. S'ensuit le récit du scientifique auquel on doit ce prodige...

Le deuxième texte fonctionne sur le même schéma narratif. Un inventeur livre le récit de sa lente descente vers la folie et les raisons de son irrécupérable état d'égarement - en partie la mort de sa femme, en partie l'emprise de ses inventions.

Bien que signés par des auteurs de nationalités et de langues différentes, ces deux textes partagent quelques similitudes évidentes. Déjà dans la modernité de leur sujet et dans leur caractère visionnaire. Ensuite, dans la forme, alors que leur construction est académique et leur langue élégante, riche mais d'un classicisme à toute épreuve. Enfin dans leur conclusion, puisque chacun enrobe les avancées technologiques de gros risques potentiels et invite à se méfier d'une science qui promet autant d'avantages que d'inconvénients.

Un avant-gardisme frileux, en sorte. Ou lucide ?

6 commentaires:

  1. Ça mérite le coup d'oeil ou ça reste anecdotique ?

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    1. C'est vrai qu'à la relecture de mon billet, je me rends compte que j'ai complètement oublié de dire ce que j'avais pensé du livre… Donc, pour répondre à ta question, disons que ça peut valoir le coup d'œil mais que ça reste globalement anecdotique.

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  2. Anecdotique d'un point de vue littéraire, mais c'est la première histoire de SF (1879 !) qui met en scène une intelligence artificielle sans recours à une opération surnaturelle.

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    1. De l'importance de toujours remettre les œuvres dans leur contexte !

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