1 et 1 font 11
Ed. L'ivre-Book
Dans cette nouvelle qui imbrique deux époques, 1944 et 1969, le temps a suivi une course légèrement différente de celle que nous connaissons et des détails laissent imaginer une déviation intéressante. Mais imaginer seulement. En effet, si les éléments sont prometteurs, l'auteur ne prend pas le temps de les développer et il laisse au lecteur le soin d'en extrapoler l'impact. Son objectif est ailleurs - la vérité également, pour reprendre la formule consacrée. Il préfère se focaliser sur le parcours extraordinaire d'André Sonniant, un photo-reporter qui porte sur le bras une étrange particularité en souvenir de son enlèvement par des extraterrestres...
Et un beau jour, alors que des vaisseaux sont aperçus, il est convoqué par les autorités. L'occasion pour lui de se remémorer les évènements, et pour le lecteur de les apprendre... On passe alors d'une époque à l'autre et on suit le jeune homme, puis l'adulte, vivre un destin exceptionnel, jusqu'à une chute sensible et bien sentie, qui conforte le texte dans sa dimension humaine.
Cette nouvelle, qui s'aventure dans une thématique d'un classicisme à toute épreuve, parvient à ne jamais donner au lecteur le sentiment qu'il emprunte un sentier trop balisé. Fluide, bien construite et touchante, elle aurait toutefois probablement mérité un développement un peu plus approfondi - même si elle ne m'a laissé aucun goût de trop-peu. Je pense même qu'il y aurait matière à en faire un bon roman. À bon entendeur...
Merci aux Chien Critique pour ce judicieux conseil et à l'auteur pour avoir généreusement mis sa nouvelle à la disposition des lecteurs.
L'auteur a écouté tes bémols, il est en train de la réécrire !
RépondreSupprimerContent que tu ais apprécié ce texte et cette plume, il faudra maintenant que tu te lances dans ses gueules de vers (il existe en epub pour pas cher), ou toujours en gratuit, son feuilleton Kei Arcadia, du pulp pulpé.
Je ne me savais pas si influent...
SupprimerJe pense que je vais aller voir ce qu'il a fait d'autre. "Les gueules de vers" me faisait de l’œil depuis ton billet à son sujet mais je crois que je vais d'abord regarder son feuilleton.