Ward Moore
Frank Merriwell à la Maison Blanche
Ed. Le Passager Clandestin
La vie est une chienne.
Prenez George Clooney. À presque soixante ans, il arbore une chevelure insolente, il a le corps sculpté et bronzé, son sourire ravageur dévoile une dentition éclatante et il s'affiche au bras d'une femme qui culmine à la moitié de son âge. Moi, j'ai quinze ans de moins que lui et pourtant je n'ai plus un poil sur le caillou, je porte des lunettes en culs-de-bouteille, j'ai des ratiches jaunies au café, la peau laiteuse, une brioche flasque et je vis avec une femme qui a encore plus mal vieilli que moi.
Oui, la vie est une chienne. Les années qui passent glissent sur certains d'entre nous et font des ravages sur les autres. Il en va de même avec la littérature.
La nouvelle de Ward Moore, qui nous fait suivre la campagne d'un robot à la présidence des États-Unis, a sans doute été très percutante à sa première publication en 1973, elle semble aujourd'hui datée, voire dépassée. Et pour cause, elle multiplie les références à son époque, autant de références qui n'évoquent assurément plus rien au lecteur du vingt-et-unième siècle. L'éditeur a donc fait le choix - logique et tout à fait légitime - d'inonder le texte de notes. Deux options s'offrent alors au lecteur : ou bien il en fait abstraction et prend le parti de lire la nouvelle sans en saisir toutes les références, ou bien il s'interrompt à chaque note et s'y reporte au détriment de la dimension romanesque de la nouvelle.
Mais, de ces deux choix, y en a-t-il seulement un bon ?
Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.
Excellent (ton billet je précise)
RépondreSupprimerMerci.
SupprimerJe me demande ce que George Clooney en pensera (peut-être nous le dira-t-il en commentaire ?).
Quelle intro. C'est sûr que présenté comme ça... ^^
RépondreSupprimerUn texte à des fins essentiellement archéologiques donc.
Je dois reconnaître que si je ne me suis pas trop foulé sur le reste du billet, je me suis bien amusé avec l'intro.
SupprimerEt, effectivement, cette nouvelle est restée figée dans le temps. Elle intéressera plus les historiens que les littérateurs.
J'adore l'humour de Baroona.Trop bien.
RépondreSupprimerMoi aussi, Anonyme. Ca tombe bien !
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