Alexis Ragougneau
Opus 77
Ed. Viviane Hamy
Le roman s'ouvre durant le dernier hommage rendu au fameux chef de l'Orchestre de la Suisse Romande, Claessens. Dans un décor de basilique genevoise, alors que sa fille, la narratrice, s'apprête à jouer le concerto pour violon n°1 Opus 77 de Chostakovitch, c'est parti pour une série de flashbacks : un portrait du père, sa conception de la musique, sa relation avec ses enfants et le drame de sa vie alors que son fils refuse de marcher aveuglément dans ses pas. C'est ce dernier élément qui est au cœur du récit.
Alexis Ragougneau axe son livre autour du concours qui doit lancer ou non la carrière de David, le fils prodigue. En auteur de polar rompu aux techniques narratives de la littérature de genre, il monte ce concours comme il le ferait d'une intrigue policière, en ménageant ses effets de tension, en économisant ses moyens et en préparant sa chute. Et, pour toutes ces raisons, son récit est techniquement irréprochable. Mais, comme on peut le lire page 121 :
Certes, le roman d'Alexis Ragougneau comporte quelques jolies pages sur la musique, il s'interroge sur la recherche de la perfection, sur le rapport entre les espoirs des parents et les désirs de leurs enfants et il le fait plutôt bien. Mais de manière froide et distanciée. En revanche, s'il peine à communiquer une passion, son livre se dévore comme un bon polar. De plus, il donne assez envie d'écouter le concerto et d'en savoir plus sur la vie du compositeur et sur son parcours dans la Russie soviétique. C'est toujours ça de pris.
Alexis Ragougneau axe son livre autour du concours qui doit lancer ou non la carrière de David, le fils prodigue. En auteur de polar rompu aux techniques narratives de la littérature de genre, il monte ce concours comme il le ferait d'une intrigue policière, en ménageant ses effets de tension, en économisant ses moyens et en préparant sa chute. Et, pour toutes ces raisons, son récit est techniquement irréprochable. Mais, comme on peut le lire page 121 :
"La technique, chez David, n'a jamais été un problème. Clair, net, précis, presque trop ; mathématique. Le sentiment, c'est autre chose, n'est-ce pas."Remplaçons maintenant le prénom du personnage par celui de l'auteur. Alors, tout est dit. De la technique, mais pas de sentiment. Voilà une phrase qui résume à elle seule ma lecture du livre.
Certes, le roman d'Alexis Ragougneau comporte quelques jolies pages sur la musique, il s'interroge sur la recherche de la perfection, sur le rapport entre les espoirs des parents et les désirs de leurs enfants et il le fait plutôt bien. Mais de manière froide et distanciée. En revanche, s'il peine à communiquer une passion, son livre se dévore comme un bon polar. De plus, il donne assez envie d'écouter le concerto et d'en savoir plus sur la vie du compositeur et sur son parcours dans la Russie soviétique. C'est toujours ça de pris.
Toujours incroyable les livres qui contiennent leur propre résumé. La coïncidence fait presque se demander si l'auteur ne cherche pas à montrer qu'il a conscience de ses faiblesses.
RépondreSupprimerAttention, cette phrase extraite du roman en résume MA lecture, pas nécessairement celle de tout le monde (mais c'est vrai que j'ai trouvé ça énorme comme coïncidence) !
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