Serge Simon Held
La mort du fer
Ed. L'Arbre Vengeur
Alors que le nord de la France vivait l'âge d'or de la métallurgie et que les fonderies tournaient à plein régime, figurait sur la première sélection du prix Goncourt 1931 un roman d'anticipation qui imaginait une étrange maladie. Le mal bleu, c'est son nom, fait perdre au fer toutes ses propriétés. Il faut alors voir les ponts s'écrouler, les bâtiments s'effondrer, la Tour Eiffel ployer sous son propre poids, les tunnels du métro s'écraser. Autant de scènes aussi effrayantes que visuelles. C'est la panique !
Mais plutôt que de se lancer dans de grandes descriptions ou de narrer les aventures d'un personnage dépassé par les évènements dans un monde apocalyptique, Serge Simon Held s'intéresse à l'impact de ce phénomène sur la société et aux grands bouleversements qu'il engendre. La mort du fer se concentre sur le désordre général, le chômage de masse, les tendances à la conspiration, la récupération politique, l'éventuel désarmement des grandes puissances ou encore la capacité de certains à exploiter ce type de situation. Tout ceci mis bout à bout illustre parfaitement les pires travers de nos concitoyens et pourrait aisément être transposé dans un contexte plus contemporain. Ce livre, à l'image de toute fable morale qui se respecte, est donc plus à lire comme une satire sociale et politique que comme une simple œuvre de fiction.
Inutile d'en dire beaucoup plus, je laisse au préfacier de la présente édition le monopole de l'interminable texte bavard et saturé de références.
Au fait, La mort du fer n'obtint pas le prix Goncourt 1931. Fallait-il vraiment le préciser ?
Mais plutôt que de se lancer dans de grandes descriptions ou de narrer les aventures d'un personnage dépassé par les évènements dans un monde apocalyptique, Serge Simon Held s'intéresse à l'impact de ce phénomène sur la société et aux grands bouleversements qu'il engendre. La mort du fer se concentre sur le désordre général, le chômage de masse, les tendances à la conspiration, la récupération politique, l'éventuel désarmement des grandes puissances ou encore la capacité de certains à exploiter ce type de situation. Tout ceci mis bout à bout illustre parfaitement les pires travers de nos concitoyens et pourrait aisément être transposé dans un contexte plus contemporain. Ce livre, à l'image de toute fable morale qui se respecte, est donc plus à lire comme une satire sociale et politique que comme une simple œuvre de fiction.
Inutile d'en dire beaucoup plus, je laisse au préfacier de la présente édition le monopole de l'interminable texte bavard et saturé de références.
Au fait, La mort du fer n'obtint pas le prix Goncourt 1931. Fallait-il vraiment le préciser ?
Oh, voilà qui a l'air chouette, je ne connaissais pas. Le genre de bizarrerie typique de l'arbre vengeur d'ailleurs, et la couverture est sympa.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'avec ce livre, on est complètement dans la ligne de L'Arbre Vengeur. Quant à la couverture, elle est signée Greg Vezon, à qui l'on en doit quelques autres très bonnes chez le même éditeur.
SupprimerUn roman que je souhaitais lire depuis longtemps mais quasi introuvable avant cette réédition.
RépondreSupprimerLa préface est de Juan Asensio qui a consacré de nombreuses chroniques relatives au post-apo (les effondrements) sur son blog (Stalker). Ses articles sont très intéressants mais son style est un abord si difficile et exigeant qu'il m'a parfois rebuté.
Bonne nouvelle, de nouveau disponible !
SupprimerPour la préface… disons que c'est un fond intéressant gâché par une forme totalement rébarbative.
Ne faites donc pas de votre cas personnel une inaptitude à lire et/ou savoir lire.
SupprimerJe vais y veiller.
SupprimerEt merci pour votre commentaire, heureusement plus laconique que votre préface.
Tu es vraiment un enfoiré de la pire espèce : me tenter de si belle manière pour découvrir qu'il n'existe pas de version numérique.
RépondreSupprimerJe te déteste !
Oui, mais un enfoiré parfaitement assumé (il m'arrive de me détester aussi) !
SupprimerJe suis dilemme : les livres qui oublient de raconter une histoire ont une forte tendance à m'ennuyer mais j'aime bien les vieilles pépites. On s'y ennuie ferme ou juste modérément ? O=)
RépondreSupprimerJe ne me suis pas ennuyé.
SupprimerIl y a bel et bien une histoire mais ce n'est pas ce que j'ai choisi de retenir de ce livre qui brille plus par son aspect politique que romanesque.