Un éléphant, ça trompe
Ed. Fleuve Noir
En plus d'être le cousin de Béru et le subrogé tuteur de Marie-Marie, Évariste Plantin, éleveur de poules de son état, est maire d'Embourbe-le-Petit. Et il a bien des soucis. Son villages des Yvelines est touché depuis plusieurs mois par un mal mystérieux : plus aucune femme n'y donne naissance ! San-A et son complice de toujours, sur place en ce jour de festivités à l'occasion du jumelage avec le village anglais de Swell-the-Children, vont non seulement découvrir quelques cadavres mais également constater que la localité britannique est elle aussi touchée par la même improbabilité démographique. Nos deux hommes traversent la Manche pour y mener leur enquête...
L'occasion est toute trouvée pour massacrer la langue de Skakespeare ou encore jouer sur la rivalité entre la France et la Perfide Albion. Comme toujours, portée par sa distribution, ici égale à elle-même mais toutefois réhaussés d'une Marie-Marie pleine de surprises et de ressources, l'intrigue offre son lot d'incongruités, de délires en tous genres et des digressions habituelles.
"Mais je me répands, les gars, excusez-moi. Je crois que ça doit être glandulaire, cette manie toujours de me mettre à tartiner quand une idée m'empare."
Le commissaire, "à côté de qui le chevalier Bayard n'est qu'un va-de-la-gueule, Turenne une chiffe molle, Sherlock-Holmès un débile mental et Cambronne un poète de salon", va remonter une piste insoupçonnée, qui le mènera droit sur une organisation de nazis stérilisateurs. Oui, vous avez bien lu. Mais ne vous y trompez pas, le grand n'importe-quoi annoncé ne débouchera finalement que sur un épisode somme toute assez moyen.
Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur !