Capucine et Simon Johannin
Nino dans la nuit
Ed. Allia
J'ignore s'il y a un lien avec la présence de deux mains supplémentaires aux manettes ou si, seul, Simon Johannin aurait produit le même résultat pour son second livre mais, selon moi, Nino dans la nuit ne transforme pas l'essai.
Le roman nous fait vivre le récit d'un jeune homme en manque de repères. Sa trame est construite de manière picaresque et les différentes scènes sont autant de tableaux indépendants qui confrontent Nino aux multiples couches de la société. Ainsi, les épisodes se suivent et, s'ils fonctionnent (plus ou moins) séparément, ils s'enchaînent mal et le récit s'essouffle assez vite. La forme même du livre aurait mérité d'être repensée et je pense qu'il aurait gagné à être un recueil de nouvelles plutôt qu'un roman. Des histoires courtes auraient été bien plus percutantes que cette seule trame un peu molle qui ne mène nulle part, j'en ai peur.
La construction du livre n'est ni originale, ni très intéressante et elle ne sauve pas les personnages, trop caricaturaux pour être crédibles. Et de même que la construction est maladroite, le style est assez lourd. Pourtant, le livre confirme l'aisance à manier la noirceur et l'humour désabusé ainsi que la maîtrise des figures de style. Mais, en littérature, tout est question de dosage. Et c'est là l'un des problèmes de ce livre. Prenez les métaphores. Ici, elles s'enchaînent à outrance, jusqu'à saturation. À trop en abuser, la langue tourne à la démonstration tape-à-l’œil. Et devient agaçante.
La construction du livre n'est ni originale, ni très intéressante et elle ne sauve pas les personnages, trop caricaturaux pour être crédibles. Et de même que la construction est maladroite, le style est assez lourd. Pourtant, le livre confirme l'aisance à manier la noirceur et l'humour désabusé ainsi que la maîtrise des figures de style. Mais, en littérature, tout est question de dosage. Et c'est là l'un des problèmes de ce livre. Prenez les métaphores. Ici, elles s'enchaînent à outrance, jusqu'à saturation. À trop en abuser, la langue tourne à la démonstration tape-à-l’œil. Et devient agaçante.
Pour toutes ces raisons, on peut dire, d'une part, que le second livre de Simon Johannin est très inférieur au précédent et, d'autre part, que le premier livre de Capucine Johannin n'est pas très prometteur pour la suite. Leur roman écrit à quatre mains n'a ni la force, ni la virulence de L'été des charognes. Et c'est dommage.
Sur tes souvent bons conseils, je vais plutôt lire L'été des charognes dont la thématique m'intéresse.
RépondreSupprimerMerci. C'est une excellente initiative !
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