César Aira
Prins
Ed. Christian Bourgois
J'avais souvent croisé le nom de César Aira sans jamais ouvrir un seul de ses livres. Jusqu'à ce que je lise sur cette quatrième de couverture que Roberto Bolaño le considérait comme "l'un des trois ou quatre meilleurs écrivains d'aujourd'hui en langue espagnole". Je me voyais difficilement faire l'impasse plus longtemps.
C'est donc avec son dernier ouvrage à ce jour que je découvre l'oeuvre du romancier argentin. Mais peut-être n'était-ce pas la bonne porte d'entrée car je suis resté sur le seuil de ce roman qui avait en théorie tout pour me plaire. Prins met en scène un auteur de littérature de genre qui décide de poser définitivement sa plume pour s'adonner à l'opium.
"Condamné depuis toujours à la rédaction laborieuse de romans gothiques, enchaîné au goût décadent d'un public inculte... La lassitude me gagnait."
Il part donc à la recherche de la fameuse drogue, déambule dans Buenos Aires et croise la route de personnages fantasques qui le font pénétrer dans un univers hallucinant, à la frontière entre réalité et délire, entre rêve et cauchemar. Mais très vite, l'auteur et son personnage m'ont perdu. J'en suis généralement friand mais les réflexions sur le travail d'écriture et d'édition, l'ambition littéraire et le pouvoir de la fiction n'ont pas fait écho en moi, pas plus que la confrontation avec les protagonistes, les milieux interlopes ou les décors secrets et labyrinthiques.
Je referme ce livre sans en avoir pleinement saisi le contenu ni apprécié l'immersion. À l'image de son titre, il gardera toute sa part de mystère. Il n'est toutefois pas exclus que je revienne me frotter à son auteur.
Je referme ce livre sans en avoir pleinement saisi le contenu ni apprécié l'immersion. À l'image de son titre, il gardera toute sa part de mystère. Il n'est toutefois pas exclus que je revienne me frotter à son auteur.
ben là aussi, tu as l'idée générale pour la chronique fournie directement par l'auteur!`
RépondreSupprimer"Condamné depuis toujours à la rédaction laborieuse de romans gothiques, enchaîné au goût décadent d'un public inculte... La lassitude me gagnait."
C'est vrai. Ca pourrait être un bon (mais difficile) exercice de trouver dans chaque livre la citation qui le résume.
Supprimer