Jacques Spitz
L'homme élastique
Ed. Gallimard
Le docteur Flohr, savant fou génial et misanthrope, découvre le moyen de modifier la taille des atomes. Quelques essais sur des objets basiques, quelques échecs sur des lapins et il met définitivement au point sa technique de dilatation et de réduction des choses inertes et des êtres vivants. Après avoir tenté avec succès l'expérience sur le nain Atlas auquel il offre une taille - considérée - décente, le savant se tourne vers l'armée pour obtenir quelques cobayes. Celle-ci voit là un bon moyen de donner une nouvelle tournure à la première guerre mondiale qui vient d'éclater...
L'histoire nous est présentée à travers le journal quotidien du docteur Flohr. Jour après jour, on découvre les processus scientifiques mais également l'homme derrière cette avancée gigantesque. Entièrement dévoué à ses recherches, il vit isolé, pose un regard cynique sur ses contemporains et ne leur accorde que peu de considération. Seule compte l'avancée scientifique. Puis le roman change de tournure à l'arrivée de sa fille qui prend le relai de la narration et propose un nouveau point de vue. C'est alors qu'on prend conscience de la futilité de la société et de manière mondaine et superficielle dont est exploitée l'invention qui, entre les mains du commun des mortels, perd son caractère sublime.
Dans ce roman, l'auteur de La Parcelle Z et de La guerre des mouches s'interroge sur les dérives de la science et sur la responsabilité du scientifique. Il n'y va pas par quatre chemins pour souligner la vulgarité de la société, très concernée par le paraître, qui rajoute des différences et accentue celles existantes là où elle pourrait les gommer et s'harmoniser. En parallèle, l'auteur mène une réflexion intelligente sur le lien entre les avancées scientifiques et les avancées sociales.
Un livre de genre, court et direct, plutôt bien écrit, le bon portrait d'un personnage blasé et une vision un peu désenchantée des sujets abordés. Une lecture très plaisante.
Dans ce roman, l'auteur de La Parcelle Z et de La guerre des mouches s'interroge sur les dérives de la science et sur la responsabilité du scientifique. Il n'y va pas par quatre chemins pour souligner la vulgarité de la société, très concernée par le paraître, qui rajoute des différences et accentue celles existantes là où elle pourrait les gommer et s'harmoniser. En parallèle, l'auteur mène une réflexion intelligente sur le lien entre les avancées scientifiques et les avancées sociales.
Un livre de genre, court et direct, plutôt bien écrit, le bon portrait d'un personnage blasé et une vision un peu désenchantée des sujets abordés. Une lecture très plaisante.
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