Alexandre Dumas
Le Chevalier de Maison-Rouge
Ed. Folio
Il y a quelques temps, en passant devant la vitrine d'une patisserie, un énorme gâteau me tape à l’œil. Je rentre, regarde de plus près. Il est élégant, élaboré, brun et parsemé de copeaux, gros et très appétissant. Un gâteau à la crème de marrons. Je l'achète, on me l'emballe. Une fois chez moi, je me saisi d'une cuillère, me lèche les babines et attaque la bête. La première bouchée est l'explosion des papilles annoncée. Mais dès la seconde, c'est l’écœurement. Trop sucré, trop lourd, trop gras, trop riche, trop fort. Trop. Je devrais m'en tenir là mais comme je suis un hamster, incapable de laisser quoi que ce soit dans mon assiette, je donne de ma personne et en viens à bout. Et c'est la crise de foie.
Quel rapport avec Dumas ? Eh bien, j'ai revécu à la lecture de ce roman une expérience similaire.
Un joli Dumas sur les étagères de ma librairie de quartier. Emballé, c'est pesé, je repars avec et me jette dedans tête baissée. Le premier chapitre est plus que prometteur. Ça sent l'action, l'intrigue, le contexte historique et la belle langue. Sauf que les promesses ne sont pas tenues et que très rapidement chacun des ingrédients cités ci-dessus cède la place à une romance geignarde. La grande histoire est vite reléguée à un lointain second plan et les projets d'évasion de Marie-Antoinette dissimulés derrière une amourette sans intérêt. Geneviève Dixmer est un personnage mièvre au possible. Contrairement à Pierre Bayard, je n'ai pas su me passionner pour son dilemme amoureux et je me moque bien qu'elle ne sache choisir entre son imbécile de mari royaliste et son niais d'amant révolutionnaire. Quant à la langue, je crains que l'auteur du Sphinx Rouge n'ait pas fait de zèle. On ne peut pas dire que ce soit mal écrit, tout de même, mais c'est sans commune mesure avec ce à quoi il m'a habitué.
Mais, comme je suis un hamster, j'ai poussé le vice jusqu'au bout. Là, c'est la crise de foi.
Un joli Dumas sur les étagères de ma librairie de quartier. Emballé, c'est pesé, je repars avec et me jette dedans tête baissée. Le premier chapitre est plus que prometteur. Ça sent l'action, l'intrigue, le contexte historique et la belle langue. Sauf que les promesses ne sont pas tenues et que très rapidement chacun des ingrédients cités ci-dessus cède la place à une romance geignarde. La grande histoire est vite reléguée à un lointain second plan et les projets d'évasion de Marie-Antoinette dissimulés derrière une amourette sans intérêt. Geneviève Dixmer est un personnage mièvre au possible. Contrairement à Pierre Bayard, je n'ai pas su me passionner pour son dilemme amoureux et je me moque bien qu'elle ne sache choisir entre son imbécile de mari royaliste et son niais d'amant révolutionnaire. Quant à la langue, je crains que l'auteur du Sphinx Rouge n'ait pas fait de zèle. On ne peut pas dire que ce soit mal écrit, tout de même, mais c'est sans commune mesure avec ce à quoi il m'a habitué.
Mais, comme je suis un hamster, j'ai poussé le vice jusqu'au bout. Là, c'est la crise de foi.
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