Yves Ravey
La fille de mon meilleur ami
Ed. Minuit
Sur son lit de mort, le meilleur ami du narrateur lui avoue l'existence de sa fille et lui demande de veiller sur elle. Mathilde, c'est son nom, est une femme... disons... fantasque. Maintenant qu'elle dispose de l'aide d'un nouvel ange gardien, elle compte bien revoir son fils qui lui a été retiré. Mais le narrateur, petit truand désargenté au portefeuille garni de fausses cartes de visite, n'a pas tellement l'intention de tenir parole sans faire d'une pierre deux coups. Pourquoi ne pas en profiter pour soulager le père de l'enfant de sa mallette remplie des fonds collectés pour le soutien du mouvement de grève qui paralyse la ville ?
Yves Ravey s'est spécialisé dans le roman noir minimaliste et il n'a encore une fois pas dérogé à la règle. Avec ses 140 pages en caractère Oui-Oui et interligne double, il a dépouillé son douzième livre à l'excès, ne lui laissant qu'un goût de trop-peu. Non pas que je ne trouve mon compte que dans les pavés - d'ailleurs aller à l'essentiel peut avoir du bon - mais là on est plus proche de l'épuration que de l'affinage. Il a bien, ici ou là, ponctué son texte d'un détail qui fait mouche, d'un petite phrase qui frappe juste ou d'un élément visuel mais c'est un peu court. Peu développée, l'intrigue m'a laissé insensible, je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage et les traits d'humour grinçant propres à l'auteur de Trois jours chez ma tante m'ont vaguement fait sourire.
La fille de mon meilleur ami est un livre qui ne se positionne pas suffisamment, aussi bien dans le fonds que dans la forme. Lu dans la soirée, comme on regarderait un téléfilm, ce n'est pas désagréable, plutôt efficace mais loin d'être mémorable. Je pense d'ailleurs que j'en aurai tout oublié dans un peu moins de pas longtemps.
Yves Ravey s'est spécialisé dans le roman noir minimaliste et il n'a encore une fois pas dérogé à la règle. Avec ses 140 pages en caractère Oui-Oui et interligne double, il a dépouillé son douzième livre à l'excès, ne lui laissant qu'un goût de trop-peu. Non pas que je ne trouve mon compte que dans les pavés - d'ailleurs aller à l'essentiel peut avoir du bon - mais là on est plus proche de l'épuration que de l'affinage. Il a bien, ici ou là, ponctué son texte d'un détail qui fait mouche, d'un petite phrase qui frappe juste ou d'un élément visuel mais c'est un peu court. Peu développée, l'intrigue m'a laissé insensible, je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage et les traits d'humour grinçant propres à l'auteur de Trois jours chez ma tante m'ont vaguement fait sourire.
La fille de mon meilleur ami est un livre qui ne se positionne pas suffisamment, aussi bien dans le fonds que dans la forme. Lu dans la soirée, comme on regarderait un téléfilm, ce n'est pas désagréable, plutôt efficace mais loin d'être mémorable. Je pense d'ailleurs que j'en aurai tout oublié dans un peu moins de pas longtemps.
J'apprécie beaucoup son écriture dépouillée, presque désincarnée...
RépondreSupprimerDe lui chez particulièrement aimé "Trois jours chez ma tante", "Bambi Bar" et "Un notaire peu ordinaire".
Je n'ai pas lu ces livres-là, uniquement "L'épave" dont j'ai à peu près tout oublié…
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