lundi 20 juillet 2015

Kim Stanley Robinson - La trilogie martienne

Kim Stanley Robinson La trilogie martienne Omnibus

Kim Stanley Robinson

La trilogie martienne

Ed. Omnibus


Trois romans composent cette trilogie. Bah oui, forcément. Mars la rouge, Mars la verte et Mars la bleue.

La trilogie martienne retrace l'histoire de la colonisation et de la terraformation de Mars ainsi que le destin des cent premiers colons et de leurs descendants. Mais ce n'est pas tout, loin de là. En effet, il y a un projet bien plus ambitieux derrière cette idée. Comme les colons arrivent sur une planète vierge et doivent partir de rien, comme ils ont la possibilité de recommencer sans les erreurs passées, Robinson se lance dans le vaste projet de reprendre l'Histoire, de la corriger et de lui faire prendre une toute nouvelle tournure. Cette histoire de terraformation est donc presque un prétexte pour aborder une foultitude d'autres sujets, de la politique à la sociologie, de la géologie à la philosophie, de la science à la religion. Et de refaire l'Histoire. Pour faire simple, n'ayons pas peur des mots, l'auteur joue à Dieu sur sa planète.

Et il le fait plutôt bien. Il propose une vision incroyablement crédible de la colonisation martienne, semble avoir pensé à tout et ne laisse rien de côté. Aussi, il se penche sur tout ce qui fait la société, il s'interroge sur les problèmes d'immigration et les luttes de pouvoir, sur les dérives religieuses et les réalités économiques. Et, comme l'intrigue se déroule sur Mars, ne l'oublions pas, il y est également question d'environnement hostile, d'allongement de l'espérance de vie, d'apesanteur et des sujets propres à la hard-science.

Vous l'aurez compris, La trilogie martienne est une vaste fresque, un ouvrage ambitieux et fourni. Le problème, c'est qu'il a le défaut de ses qualités. Certes, Robinson est rigoureux mais on s'y perd parfois dans ses conjectures scientifiques et sa rigueur est parfois proche de la rigidité. Il m'est arrivé de décrocher complètement. Une ou deux fois. Peut-être même cinquante fois.

Et si je suis content de l'avoir lu, si j'y ai passé un bon moment et que j'ai eu vraiment plaisir à lui consacrer du temps, je crois qu'au final je n'étais pas mécontent d'en terminer. J'ai donc refermé ce livre avec un sentiment mitigé, conscient d'avoir lu une œuvre monumentale mais par moments un peu trop aride.

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