samedi 8 août 2015

William Wilkie Collins - La dame en blanc

William Wilkie Collins La dame en blanc Phébus Libretto

William Wilkie Collins

La dame en blanc

Ed. Phébus - Libretto


Wilkie Collins est généralement considéré comme étant le père du roman policier, La dame en blanc comme étant son chef d’œuvre. Semble-t-il inspiré d'une anecdote personnelle, le roman nous fait faire la connaissance d'un jeune professeur de dessin, Walter Hartright. Celui-ci fait un jour l'étrange rencontre d'une femme tout de blanc vêtue, une femme d'autant plus troublante qu'elle tient des propos désordonnés et fait des références à la demeure vers laquelle Walter se dirige pour y enseigner son art. Arrivé à cette demeure, il réalise qu'une de ses deux élèves ressemble étrangement à la dame en blanc.

Le roman présente alors une famille rongée par les secrets et les drames domestiques. Les différents interlocuteurs se succèdent pour prendre part au récit et rétablir des vérités, contredire des témoignages et rythmer ce roman polyphonique qui multiplie les supports narratifs. Cette belle intrigue psychologique est un livre élégant, un roman peuplé de fantômes, sur fond d'histoires d'amour et de moeurs dans l'Angleterre Victorienne.

Voilà de la très bonne littérature, un roman sobre qui a le mérite d'être un polar sans meurtre ni hémoglobine, un roman d'autant plus captivant que, publié en feuilleton par Dickens lui-même, il se devait de tenir son public en haleine. C'est donc passionnant, divertissant et très facile à lire, tout en étant conçu avec une certaine recherche et beaucoup de talent. Seul bémol, j'aurais éventuellement un petit reproche à faire sur les personnages, parfois un peu caricaturaux. Non, ça ne pouvait pas être parfait.

Borgès a même dit de Wilkie Collins qu'il était l'initiateur du roman moderne. Et si c'est Borgès qui le dit...

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