Yves Letort
Le fort
Ed. L’Arbre Vengeur
La littérature a son lot de variations sur le thème du Désert des Tartares. Des bonnes, des moins bonnes. Avec cette histoire d'officier envoyé inspecter un fort en terrain depuis longtemps pris à l'ennemi, le roman d'Yves Letort revisite en règle le chef d'œuvre de Buzzati et rentre indéniablement dans la première catégorie. Ainsi, tout comme Giovanni Drogo, Quernand, son personnage, expérimente l'ennui, le temps qui passe et l'absurdité d'un conflit invisible dont on a même oublié les causes.
Le fort, clairement inspiré de littérature de genre et de romantisme noir, est un hommage assumé au surréalisme et une pièce qui, semble-t-il, occupe la place centrale dans le vaste univers romanesque de son auteur. Très stylisé et riche d’une plume raffinée, il parvient à créer du mystère autour de personnages secondaires somme toute assez anodins et à rendre énigmatique un simple décor humide presque vide. C’est d’ailleurs ce vide, à commencer par l’absence du prédécesseur de Quernand, disparu sans laisser de trace, qui contribue à forger l’atmosphère d’étrangeté qui règne sur le livre.
Roman d’ambiance aussi singulier que poétique, ce court livre transporte le lecteur hors du temps et, s’il donne bien envie de relire le classique italien auquel il fait allusion, il invite également à aller plus avant dans l’univers d’Yves Letort. Ce dont j’ai bien l’intention.
Le fort, clairement inspiré de littérature de genre et de romantisme noir, est un hommage assumé au surréalisme et une pièce qui, semble-t-il, occupe la place centrale dans le vaste univers romanesque de son auteur. Très stylisé et riche d’une plume raffinée, il parvient à créer du mystère autour de personnages secondaires somme toute assez anodins et à rendre énigmatique un simple décor humide presque vide. C’est d’ailleurs ce vide, à commencer par l’absence du prédécesseur de Quernand, disparu sans laisser de trace, qui contribue à forger l’atmosphère d’étrangeté qui règne sur le livre.
Roman d’ambiance aussi singulier que poétique, ce court livre transporte le lecteur hors du temps et, s’il donne bien envie de relire le classique italien auquel il fait allusion, il invite également à aller plus avant dans l’univers d’Yves Letort. Ce dont j’ai bien l’intention.
Letort - Le fort, y en a qui se foule pas des masses pour trouver leur titre de roman !
RépondreSupprimerIl avait le choix avec "Le port".
SupprimerIL y avait le mort aussi ! ;-)
SupprimerVoilà ma contribution inintéressante du jour.
Le sort ?
SupprimerIl y avait aussi "Le corps". Et je propose qu'on clôture le débat sur cette dernière proposition. ;o)
SupprimerTu n'as pas tort... c'est nul comme jeu. lol
SupprimerEt puis ce genre d'humour c'est pas mon fort.
SupprimerAlors je commencerai par lire le roman de Buzzati.
RépondreSupprimerTu verras, c'est un très grand moment de littérature.
SupprimerComme Lekarr, ça me rappelle qu'il me faut lire "Le Désert des Tartares" qui traine depuis X années chez moi...
RépondreSupprimerIl n'est jamais trop tard pour lire un grand livre !
SupprimerJe me suis dit que ça ferait vendeur, Le mystérieux incident du cercle des amateurs de la tristesse des écureuils dans Central Park, mais je ne voulais pas tuer la concurrence, vous comprenez ?
RépondreSupprimerJ'ai mieux : "Le mystérieux incident de la deuxième vie du cercle des amateurs de la tristesse des écureuils dans Central Park".
SupprimerVous voyez ? On trouve toujours mieux ! Alors, pourquoi se fouler, hein.
RépondreSupprimerPour le plaisir ?
SupprimerOh... le plaisir. L'autheur n'a, en tout cas, pas cherché l'homophonie entre son patronyme et le titre mais a seulement répondu à son penchant pour la brièveté. Et contrairement à ce que l'on croit, un titre court est aussi difficile à trouver qu'un long.
RépondreSupprimerEn tout cas, merci pour votre belle critique.
De rien. J'ai eu autant de plaisir à écrire cette critique que j'en ai eu à lire le livre.
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