Marlen Haushofer
Le mur invisible
Ed. Actes Sud
Retirée le temps d'un week-end dans un chalet isolé dans la forêt, une femme se heurte à un mur invisible et inexplicable. De l'autre côté, pour ce qu'elle peut en apercevoir, la vie est figée, pétrifiée. Le mur qui sépare la narratrice du reste du monde a beau être invisible, il n'en est pas moins infranchissable. Coupée du reste de ses concitoyens et livrée à elle-même, elle ne peut plus compter que sur ce que la campagne autrichienne veut bien lui fournir et compose avec ce qui lui manque. Ainsi, elle revient aux fondamentaux en cultivant la terre, élevant ses bêtes, chassant et pêchant. En premier niveau de lecture, cette robinsonnade publiée en 1963 invite donc à reconsidérer son rapport aux éléments et prône un retour à la nature. Le second niveau est moins explicite. Le mur, en la privant du contact des hommes, la libère des contraintes sociales, familiales ou encore religieuses que la société lui imposait et auxquelles elle se pliait volontiers. Cette prison lui offre ainsi une liberté paradoxale. C'est pour les raisons évoquées ci-dessus que le classique de Marlen Haushofer s'est imposé comme une référence de l'écoféminisme et comme une lecture incontournable.
Plus que pour ses qualités romanesques, c'est certain.
En effet, ce qui s'ouvre comme un roman intrigant mêlant habilement poésie et étrangeté tourne lentement au récit rustique monotone et fastidieux. Les jours se suivent et se répètent, sans surprise. L'intrigue se retrouve finalement reléguée au lointain second plan et termine même sacrifiée sur l'autel du propos écoféministe. Autant dire que j'ai fini par m'ennuyer ferme et que je suis moins allé au bout par enthousiasme que par curiosité et acquis de conscience... Et si j'ai apprécié le message qu'il véhicule, je referme finalement ce livre avec un sérieux sentiment de frustration...
Plus que pour ses qualités romanesques, c'est certain.
En effet, ce qui s'ouvre comme un roman intrigant mêlant habilement poésie et étrangeté tourne lentement au récit rustique monotone et fastidieux. Les jours se suivent et se répètent, sans surprise. L'intrigue se retrouve finalement reléguée au lointain second plan et termine même sacrifiée sur l'autel du propos écoféministe. Autant dire que j'ai fini par m'ennuyer ferme et que je suis moins allé au bout par enthousiasme que par curiosité et acquis de conscience... Et si j'ai apprécié le message qu'il véhicule, je referme finalement ce livre avec un sérieux sentiment de frustration...
Ah, c'est un de mes coups de cœur de l'année dernière ! Oui, c'est lent, mais j'ai trouvé que cette lenteur même installe dans le récit, nous y immerge..
RépondreSupprimerC'est que ton billet est très élogieux (pour info, on le retrouve ici).
SupprimerGénéralement, je n'ai rien contre la lenteur en littérature mais là j'ai vraiment fini par m'ennuyer.
C'est exactement ce que j'ai eu peur de ressentir si je le lisais. Ça me confirme que je ne prendrai pas le risque.
RépondreSupprimerEn même temps, c'est un risque très relatif.
SupprimerIl a été adapté en film en 2012 : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190949.html
RépondreSupprimerC'était un film très lent aussi (sans blague) mais c'était intéressant à voir.
Je ne l'ai pas vu. J'imagine que ça peut donner de jolis plans de la nature.
SupprimerTout à fait ^^
SupprimerTon avis confirme mes doutes sur ce "pseudo" roman.
RépondreSupprimerje passe donc sans regrets.
Ca me fait penser que j'ai oublié de préciser que le meilleur ami de la narratrice (et personnage secondaire) est un chien. De qui reconsidérer la question ?
SupprimerPas assez non, je préfère mes compagnons libérés, délivrés...
SupprimerDans ce cas…
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