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mardi 10 janvier 2023

San-Antonio - À tue... et à toi

San-Antonio À tue... et à toi Fleuve Noir
San-Antonio 

À tue... et à toi 

Ed. Fleuve Noir 


Ce soir-là, le commissaire dîne chez Dubois, un vieux pote de régiment. À peine son épouse a-t-elle déposé le plat de cassoulet sur la table que le téléphone sonne. Une urgence - le Dubois en question est toubib. Il promet de ne pas être long et file. Bientôt, le téléphone re-sonne. Dubois au bout du fil. Il faut que le commissaire se radine, et vite, il a deux cadavres sur les bras !

Laissant ses haricots en plan, San-A rejoint son ami et, sur place, découvre un type mort, le cordon du téléphone enroulé autour du cou, et dans la pièce à côté, sa femme, vidée de son sang dans la baignoire. Pour l'inspecteur en charge de ce cas, il s'agit d'un couple suicidé. Pas pour San-A. Bien que de repos, ni une, ni deux, il s'empare officieusement de l'affaire. Malheureusement, suite à un accident qui le laisse l'épaule fracturée et des côtes enfoncées, il est contraint de mener son enquête depuis le lit de la clinique privée de son ami.

L'intrigue, articulée autour de cette contrainte formelle, prend la tournure d'un huis-clos classique, sans fioriture, et se construit à grand renfort de matière grise et de déductions bien formulées, jusqu'à une chute qu'on voit venir un peu tôt mais dont l'approche est intelligente. Les scènes d'actions habituelles laissent donc place à la réflexion, l'auteur en profite pour parsemer celle-ci de pensées sur l'existence et se laisse même aller à une intéressante philosophie pessimiste, voire fataliste.
"Un petit polichinelle se prépare à venir. Dans quelques heures, il commencera son pèlerinage sur la planète Terre. Tu parles d'un voyage en circuit fermé ! On va le gaver de laitage et le guérir de sa première rougeole pour qu'il puisse connaître les bienfaits de la communale, les torgnoles des parents ulcérés par les fins de mois, les humiliations du régiment, les mesquineries du percepteur et celles des femmes !"
Toutefois, ces idées noires ne l'empêchent pas de poser sur l'infirmière un regard appuyé. Et pas qu'un regard...
"Elle a droit à la guitare hawaïenne, à l'ice-cream-soda, au tourniquet grand-sport et à Papa-la-bonne-et-moi !"
 


 
Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur !

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