San-Antonio
Vas-y, Béru !
Ed. Fleuve Noir
Ce jour-là, le Tour de France passe par Dijon. Dans la capitale de la Bourgogne, les cyclistes pédalent, les équipes techniques s'agitent, les spectateurs applaudissent. San-Antonio accompagne Bérurier venu voir passer les vélos et embrasser son épouse, laquelle assiste Alfred, son coiffeur et amant, qui profite de la caravane publicitaire pour faire la promotion d'un produit capillaire miracle de son invention.
En guise de scène d'ouverture, et en attendant l'arrivée des coureurs, Béru se lance dans un piccol's dames contre le dénommé La Meringue. Les adversaires se jaugent, les stratégies se développent, les verres se vident et les trois manches qui composent ce match sont acharnées. En quelques pages, l'auteur élève ce jeu à boire au rang des arts ! C'est magistral !
Puis, car n'oublions pas que nous sommes dans un roman policier, l'intrigue se met en place : le masseur officiel de l'équipe du papier hygiénique Fafatrin est retrouvé mort au petit matin, le bide criblé de balles. San-A et Béru s'emparent de l'affaire, le Gros remplaçant au pied levé le macchabée dans sa fonction de soigneur pour enquêter de l'intérieur.
"C'est de la loufoquerie sanglante ! On boit ! On rit ! On tue ! On fait des parties de cuissots ! Tout ça dans une ambiance de fin de kermesse ahurissante."
Bientôt rejoints par Pinuche, nos héros font des étincelles. Il faut dire qu'entre les bicyclettes et les secrets industriels, les coureurs et les assassins, sans compter les accumulations, métaphores, néologismes et autres calembours essaimés par un auteur très en forme, ils ont de quoi faire...
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