San-Antonio
Des dragées sans baptême
Ed. Fleuve Noir
Sans prendre la peine de tourner autour du pot, le patron demande à San-A de liquider Wolf, un collègue qui a eu la mauvaise idée de trahir le service et, pire encore, sa patrie. Notre héros ne pose pas de question et s'exécute : il l'exécute.
"Enfin, quoi, quand on a choisi le métier que je fais, il ne faut pas s'attendre à broder des napperons derrière une tasse de thé."
Sauf que le traitre, au moment de rendre l'âme, annonce à son meurtrier qu'on en a après... Orsay ! San-Antonio va devoir réagir vite et avec peu d'indices. En effet, son unique source d'information gît devant lui, morte par sa main. Son enquête mettra un certain Angelino sur sa route, un "Sicilien gonflé à bloc qui a fait parler de lui sur les trois continents", le genre de mec qui "tripote un peu de tout", qui a "un accélérateur à méninges et qui inventerait n'importe quoi pour gagner du flouze".
Parsemée de cadavres, rédigée à grands coups d'argot et de figures de style, l'enquête va à toute allure, sans fioriture ni encore de personnages secondaires autres qu'un Achille de passage. L'absence des acolytes du commissaire est ici comblée par un antagoniste à la hauteur de notre héros, lequel navigue à vue dans un roman noir de facture classique, simple et efficace.
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