Affichage des articles dont le libellé est Le Rouge (Gustave). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Le Rouge (Gustave). Afficher tous les articles

samedi 6 février 2016

Gustave Le Rouge - Le sous-marin "Jules Verne"

gustave rouge sous marin jules verne

Gustave Le Rouge

Le sous-marin "Jules Verne"

Ed. 10/18


Je commence à en avoir lu pas mal des bouquins de Gustave Le Rouge et, après Le mystérieux docteur Cornélius (c'est là), je m'étais dit qu'il était temps d'arrêter. J'aurais peut-être dû m'écouter. Ou au moins espacer un peu plus ces deux lectures. Car je crois que ce Gustave Le Rouge-là est celui de trop.

Pour résumer, disons que Goël Mordax, ingénieur français, gagne un concours visant à concevoir le sous-marin idéal. Son concurrent malheureux, frustré, décide de se venger. Comme on est dans une construction ultra-schématique, le méchant est américain, n'a absolument aucun scrupule et suffisamment d'argent pour pouvoir tout se permettre et commettre le pire. Et en plus, bien sûr, il est amoureux de la femme de Mordax. S'ensuivent des aventures à rebondissements, des luttes et des confrontations, des idées reçues aussi énormes qu'éculées sur ces satanés yankees et une histoire d'amour dont je ne vous dirai pas si elle finit bien pour ne pas vous dévoiler la chute (ah, vous aviez deviné que ça finit bien ? Bon.).

Comme toujours chez Le Rouge, il y a de bonnes idées, du vocabulaire et un certain talent, mais il se répète un peu le vieux Gustave.

Sinon, au cas où son titre ne vous aurait pas sauté aux yeux, ce roman est un bel hommage à Jules Verne (vous l'aviez deviné également ? Mais je n'ai plus rien à vous apprendre donc).

jeudi 15 octobre 2015

Gustave Le Rouge - Le mystérieux docteur Cornélius

Gustave Le Rouge Le mystérieux Docteur Cornélius Robert Laffont Bouquins

Gustave Le Rouge

Le mystérieux Docteur Cornélius

Ed. Robert Laffont - Bouquins


Le docteur Cornélius doit son surnom de "sculpteur de chair humaine" à l'invention de la carnoplastie. Cette technique révolutionnaire lui permet de faire prendre à n'importe qui passant sous ses instruments l'apparence de n'importe qui d'autre. C'est à partir de cette idée que démarre l'intrigue à rallonge de ce roman écrit dans la pure tradition feuilletoniste de la grande époque. Difficile de résumer ce livre tant les rebondissements sont nombreux, tant on compte de personnages et tant, racontée en quelques lignes, l'histoire semblerait grotesque. Disons que les bons et les mauvais s'affrontent, que l'argent coule à flots, que les américains sont très très méchants et que l'amour triomphe toujours. C'est à peu près ça.

Vu comme ça, c'est à se demander pourquoi lire ce livre.

Et pourtant, j'ai avalé les centaines et centaines de pages qui le composent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Car, malgré tout, c'est plutôt bien écrit, dans une langue désuète mais riche et élaborée. Il faut également reconnaître que Gustave Le Rouge a une imagination débordante qui force le respect et un talent indéniable pour tenir son public en haleine et créer des rebondissement qui tiennent la route (non, pas toujours, c'est vrai. Mais bon). Soyons honnête, Gustave Le Rouge utilise des ficelles énormes. On le voit parfois venir à des kilomètres mais c'est aussi ce qui fait son charme.

Le mystérieux docteur Cornélius est généralement reconnu comme étant son chef d’œuvre mais j'ai de loin préféré La conspiration des milliardaires. Probablement parce que c'est le premier de ses romans que je lisais et qu'il y avait encore la découverte. Le problème c'est qu'il a tendance à ne pas se renouveler beaucoup d'un livre à l'autre et à ré-exploiter les même recettes. C'est aussi pour ça qu'on finit par le voir venir, c'est parce que ça sent le déjà-lu, qu'il avait exploité le même filon dans un autre de ses romans. De fait, peut-être faudrait-il se contenter de lire une seule de ses séries ?

Voilà, j'avais beaucoup de temps devant moi, j'ai eu plaisir à retrouver Gustave Le Rouge et à consacrer des heures à son univers. Je l'aime bien malgré tout mais je ne peux pas m'empêcher de le regarder un peu comme le Jules Verne du pauvre.