vendredi 18 septembre 2015

Robert Silverberg - Le livre des crânes

Robert Silverberg Le livre des cranes J'ai lu

Robert Silverberg

Le livre des cranes

Ed. J'ai lu


Lire un Robert Silverberg peut être un coup de poker. Il a écrit quelques grands bouquins, je pense notamment à L'homme dans le labyrinthe qui est probablement le seul livre que je relise régulièrement (déjà lu au moins sept ou huit fois...) ou aux Déportés du cambrien. Ces deux romans sont de très bonnes histoires bourrées de bonnes idées, ils exploitent des notions philosophiques et politiques et divertissent tout en faisant réfléchir. Silverberg est capable du meilleur.

Mais il est aussi capable du pire.

Alors je ne dirais pas forcément qu'il s'agit là du pire mais on s'en approche.

Le livre des crânes est l'histoire de quatre étudiants en route pour un temple reculé et peuplé, dit-on, de moines qui détiendraient le secret de l'immortalité. Chacun de ces étudiants correspond à un cliché stéréotypé : le fils de bonne famille, le type de la campagne, l'homosexuel et le juif. Du temps de leur périple en voiture, on les découvre dans leurs traits caricaturaux, on a droit à toute une série d'idées reçues sur la religion, la sexualité, les classes sociales, l'imposture intellectuelle et j'en passe et des meilleures. Et on découvre que l'un des secrets de l'immortalité repose sur le fait que, pour que deux d'entre eux puissent en bénéficier, il faut que les deux autres y perdent la vie. La question se pose alors de savoir qui des quatre vivra, qui des quatre mourra.

Tout dans ce livre m'a semblé daté et prétentieux. Que ce soit l'image et la place des femmes, que ce soit le rapport au sexe, que ce soit la conception beatnik de la religion et de la spiritualité, tout est encré dans une époque figée. Ça sent le New Age et le livre rédigé en pattes d'eph et rouflaquettes. De plus, l'auteur se sent obligé d'employé un langage imagé qui manque cruellement de subtilité. N'en jetez plus, ce classique du genre est clairement sur-évalué. Et revenez plutôt à L'homme dans le labyrinthe !

Au passage, je n'ai rien contre les rouflaquettes.

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