Marc Wersinger
La chute dans le néant
Ed. L'Arbre Vengeur
Un épais mystère plane autour de Marc Wersinger. Il serait l'auteur d'un seul et unique livre, c'est à peu près tout ce qu'on sait de lui. Un seul livre, oui mais quel livre !
La chute dans le néant est un bel exemple de ce que le merveilleux scientifique français de la première moitié du XXème siècle a produit de meilleur. Il conjugue aventures fantastiques, intrigue psychologique, démonstrations scientifiques et questionnements existentiels. Son personnage principal, Robert Murier, ingénieur, se découvre un beau jour un incroyable pouvoir, celui de contrôler la composition moléculaire de son corps. Après une période de tâtonnements et quelques déconvenues cocasses, il finit par maîtriser le phénomène, pouvant alors modifier sa taille, se dématérialiser ou se téléporter à loisir. Jusqu'au jour où, le contrôle lui échappant complètement, il devient victime de ses facultés...
Ce roman est tout à fait surprenant, déjà dans l'évolution de son ton. On passe, crescendo, d'une ouverture loufoque et truculente à une chute oppressante et critique sans même réaliser les moments de bascule tant le glissement s'effectue avec fluidité et subtilité. De même, le spectre des sentiments du personnage est d'une largeur inouïe et varie finement du comique au dramatique en passant par la culpabilité, l'amour et l'incompréhension. Face à l'inconnu et aux situations inédites, les interrogations personnelles de Robert Murier s'accompagnent d'une prise de conscience de son environnement et d'une description poétique des éléments qui nous entourent. L'auteur s'interroge alors, sans prétention aucune, sur la place de l'Homme dans son Univers et sur l'impression qu'il a de détenir les pleins pouvoirs sur toutes choses en ce bas monde.
Des situations burlesques aux scènes terribles, La chute dans le néant est un livre captivant, très original et le destin de son personnage ne peut laisser de marbre. Il est dommage et assez incompréhensible qu'il ne soit pas plus connu et n'a absolument rien à envier à L'homme qui rétrécit de Richard Matheson. On peut d'ailleurs naturellement se demander si celui-ci ne l'a pas lu avant d'écrire son chef d’œuvre.
La chute dans le néant est un bel exemple de ce que le merveilleux scientifique français de la première moitié du XXème siècle a produit de meilleur. Il conjugue aventures fantastiques, intrigue psychologique, démonstrations scientifiques et questionnements existentiels. Son personnage principal, Robert Murier, ingénieur, se découvre un beau jour un incroyable pouvoir, celui de contrôler la composition moléculaire de son corps. Après une période de tâtonnements et quelques déconvenues cocasses, il finit par maîtriser le phénomène, pouvant alors modifier sa taille, se dématérialiser ou se téléporter à loisir. Jusqu'au jour où, le contrôle lui échappant complètement, il devient victime de ses facultés...
Ce roman est tout à fait surprenant, déjà dans l'évolution de son ton. On passe, crescendo, d'une ouverture loufoque et truculente à une chute oppressante et critique sans même réaliser les moments de bascule tant le glissement s'effectue avec fluidité et subtilité. De même, le spectre des sentiments du personnage est d'une largeur inouïe et varie finement du comique au dramatique en passant par la culpabilité, l'amour et l'incompréhension. Face à l'inconnu et aux situations inédites, les interrogations personnelles de Robert Murier s'accompagnent d'une prise de conscience de son environnement et d'une description poétique des éléments qui nous entourent. L'auteur s'interroge alors, sans prétention aucune, sur la place de l'Homme dans son Univers et sur l'impression qu'il a de détenir les pleins pouvoirs sur toutes choses en ce bas monde.
Des situations burlesques aux scènes terribles, La chute dans le néant est un livre captivant, très original et le destin de son personnage ne peut laisser de marbre. Il est dommage et assez incompréhensible qu'il ne soit pas plus connu et n'a absolument rien à envier à L'homme qui rétrécit de Richard Matheson. On peut d'ailleurs naturellement se demander si celui-ci ne l'a pas lu avant d'écrire son chef d’œuvre.
Il y a tout plein de livres qui me font de l'oeuil dans le catalogue de L'arbre vengeur. Faudrait que je me décide à y investir quelques picaillons
RépondreSupprimerIls ont en effet exhumé quelques pépites : Arnould Galopin, Régis Messac, Maurice Renard, Théo Varlet, André Dahl ou encore Jacques Spitz pour n'en citer que quelques uns. Pour moi, leur catalogue est une véritable source d'inspiration.
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