Jacques Spitz
L’œil du purgatoire
Ed. L'Arbre Vengeur
Il n'y avait plus besoin de preuve quant au talent de Jacques Spitz. Mais s'il en fallait une de son profond cynisme, elle est toute trouvée avec L’œil du purgatoire. Son personnage principal, peintre désabusé, ne jette plus que des regards sardoniques sur ses contemporains, ne se prive d'aucun commentaire bien senti sur ces derniers et clame haut et fort son hostilité contre le monde. Dépressif, aigri et bien décidé à en finir, il croise un homme qui voit en lui le parfait cobaye pour une expérience digne d'un savant fou et qui lui inocule un bacille qui altèrera sa vision. Il réalise alors que ses yeux ne lui montrent plus ce qu'ils voient mais lui offrent une vision déformée du monde à venir. De simple citoyen délétère, il devient observateur privilégié d'une société agonisante et, condamné à contempler un environnement moribond, il sombre dans un
cauchemar qui lui fait relativiser la conception qu'il avait alors de
ses semblables.
Il y a des thématiques récurrentes dans l’œuvre de Jacques Spitz, notamment celle d'une humanité entravée par des œillères, embarrassée par ses défauts. C'est un auteur qui aime toucher du doigt les bassesses de l'Homme et mettre en lumière les déviances dont il ne peut se défaire. Après La parcelle "Z" et L'homme élastique, voici une nouvelle démonstration de ses obsessions. L'auteur de La guerre des mouches nous livre ici une histoire raffinée, superbement écrite et d'une incroyable finesse psychologique. Ce court roman est un tour de force stylistique, une intrigue particulièrement bien sentie et, en poussant son personnage à l'extrême, il va au fond des choses, sans concession.
Il y a des thématiques récurrentes dans l’œuvre de Jacques Spitz, notamment celle d'une humanité entravée par des œillères, embarrassée par ses défauts. C'est un auteur qui aime toucher du doigt les bassesses de l'Homme et mettre en lumière les déviances dont il ne peut se défaire. Après La parcelle "Z" et L'homme élastique, voici une nouvelle démonstration de ses obsessions. L'auteur de La guerre des mouches nous livre ici une histoire raffinée, superbement écrite et d'une incroyable finesse psychologique. Ce court roman est un tour de force stylistique, une intrigue particulièrement bien sentie et, en poussant son personnage à l'extrême, il va au fond des choses, sans concession.
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