Éric Chevillard & François Ayrolles
Sine die
Ed. L’arbre vengeur
Comme si on n'en avait pas assez bouffé du confinement ! Il faut en plus que paraissent les journaux que chacun - ou chacune - a griffonné entre quatre murs. Tout le monde voudrait être le nouveau Xavier de Maistre et écrire sur l'enfermement. Allons… Les considérations des plumitifs sur le monde vu de la fenêtre, sur la politique et la pandémie, pour ce que j'en fais... Alors aussi vrai que je n'en ai pas tenu moi-même, je ne lirai pas celui des autres. Jamais. Ja-mais !
Ah… attendez… on me souffle dans l'oreillette qu'Éric Chevillard publie son journal de confinement. Bon. Bon ! Vous savez ce qu'on dit : seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Éric Chevillard, c'est différent. Ce sera l'exception qui confirme la règle. Oui. Disons que je n'en lirai pas d'autres que celui d'Éric Chevillard ! C'est dit !
Donc, Éric Chevillard publie son journal de confinement.
Initialement commandé par "Le Monde" pour une chronique quotidienne, ce journal ressemble à s'y méprendre à une version étoffée des aphorismes autofictifs auxquels l'auteur se prête depuis plus d'une douzaine d'années - et que je lis religieusement quotidiennement : chaque jour que Dieu fait, l'auteur de Monotobio publie quelques lignes situées au carrefour de la naïveté et de la lucidité, de l'absurde et du profond. Souvent drôles et inspirés, ces fragments décrivent un univers loufoque qui ressemble étrangement au nôtre et dans lequel évolue un personnage qui n'est ni tout à fait l'auteur, ni tout à fait un autre.
Sur un ton similaire mais dans un format plus ample et avec des illustrations de François Ayrolles, dans Sine Die - vous l'aurez compris - Éric Chevillard se fait le rapporteur des aventures de son quotidien de confiné. Il relate des journées qui se suivent et se ressemblent, des journées consacrées à explorer son intérieur, son jardin, à observer les araignées ou à étudier la femme et les filles qui vivent sous le même toit que lui. Entre réflexions sur ses confrères, évènements imaginaires, perfidie ordinaire, logique rigoureusement appliquée à une situation grotesque, autodérision et sens de la formule, il cherche avant tout à rester sain d'esprit. Mais peut-on seulement croire, avec son faux air de ravi de la crèche, qu'il ait pu jamais l'être ?
Et que dire alors de ses lecteurs ? 👀
RépondreSupprimerLes dessins apportent quelque chose ?
J'imagine qu'il a les lecteurs qu'il mérite !
SupprimerQuant aux dessins, je ne sais pas s'ils apportent quoi que ce soit mais ils sont rigolos et expressifs, parfaitement dans le ton.
Voilà qui devrait aider à passer l’écueil du énième confinement . Les extraits lus sont drôles.
RépondreSupprimerTout le livre est drôle. Eric Chevillard l'est toujours !
SupprimerOui je vais explorer un peu sa bibliographie. J’ai bien aimé l’idée très drôle d’adopter une araignée au plafond pendant le confinement.Et le remède homéopathique Lachesis réservé aux femmes avec des troubles psychologiques. Ah Ah! Je le recommande ce bouquin.
RépondreSupprimerJette un oeil à Ronce-Rose pour commencer. Et à son Autofictif, bien sûr. Tu pourrais y trouver ton compte !
SupprimerMerci pour le tuyau.je vais voir ça.
RépondreSupprimerAvec plaisir !
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