Éric Chevillard
Monotobio
Ed. Minuit
Si, comme le veut la légende, toute ma vie doit défiler devant mes yeux à l'approche de ma mort, je veux (j'exige!) que celle-ci me soit présentée sous la même forme que l'autobiographie d'Éric Chevillard, sans quoi je risque fort de passer un ultime moment passablement ennuyeux.
En effet, plutôt que de s'installer confortablement devant la diffusion exhaustive de son existence, l'auteur de Ronce-Rose contourne la solution de facilité et prend place à bord du train des causes et des effets, lequel se met en branle et lie, selon une cohérence toute personnelle, les anecdotes les plus innocentes du quotidien, les plus anodines, celles qui jalonnent innocemment mais significativement la vie d'un homme et la marquent sans même qu'il le réalise. Ainsi les épisodes brefs se suivent, entrecoupés d'autant d'ellipses que nécessaires, autant dire beaucoup ! Mais "pas trop d'ellipses tout de même, ou ce récit de vie paraîtrait décousu." Décousu ? Comment un récit construit autour d'une logique aussi implacable pourrait-il l'être ?
Dans ce livre qui s'adresse avant tout à ses amateurs, à ses lecteurs - fidèles plus qu'occasionnels - voire à ses connaisseurs, Éric Chevillard revient donc sur les livres qu'il a écrits, son expérience de feuilletoniste au Monde, sa passion pour le tennis et son indéfectible soutien à Roger Federer, son entourage, le temps qu'il consacre à sa femme et à ses filles, le tout enrobé de traits d'esprit sur le monde des lettres ainsi que d'un soupçon d'humour, d'absurdité et d'autodérision. Et, pas soucis d'honnêteté, il précise tout de même à l'intention du lecteur, "qu'il n'est même pas certain [qu'il] meure à la fin".
En effet, plutôt que de s'installer confortablement devant la diffusion exhaustive de son existence, l'auteur de Ronce-Rose contourne la solution de facilité et prend place à bord du train des causes et des effets, lequel se met en branle et lie, selon une cohérence toute personnelle, les anecdotes les plus innocentes du quotidien, les plus anodines, celles qui jalonnent innocemment mais significativement la vie d'un homme et la marquent sans même qu'il le réalise. Ainsi les épisodes brefs se suivent, entrecoupés d'autant d'ellipses que nécessaires, autant dire beaucoup ! Mais "pas trop d'ellipses tout de même, ou ce récit de vie paraîtrait décousu." Décousu ? Comment un récit construit autour d'une logique aussi implacable pourrait-il l'être ?
Dans ce livre qui s'adresse avant tout à ses amateurs, à ses lecteurs - fidèles plus qu'occasionnels - voire à ses connaisseurs, Éric Chevillard revient donc sur les livres qu'il a écrits, son expérience de feuilletoniste au Monde, sa passion pour le tennis et son indéfectible soutien à Roger Federer, son entourage, le temps qu'il consacre à sa femme et à ses filles, le tout enrobé de traits d'esprit sur le monde des lettres ainsi que d'un soupçon d'humour, d'absurdité et d'autodérision. Et, pas soucis d'honnêteté, il précise tout de même à l'intention du lecteur, "qu'il n'est même pas certain [qu'il] meure à la fin".
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