jeudi 23 juin 2016

Jean Ray - Malpertuis

Jean Ray Malpertuis MaraboutJean Ray

Malpertuis

Ed. Marabout


Classique, s'il en est, de la littérature belge, Malpertuis me laisse sur ma faim. Et pour cause, c'est un sentiment indigeste qui me pèse sur l'estomac. Je ne sais vraiment que penser de ce livre. J'y ai beaucoup réfléchi, j'en ai relu des passages complets, surtout la fin, et j'en suis toujours au même point : mitigé.

Car voilà : ce roman polyphonique est confus, sa construction alambiquée, ses références obscures et sa chute tortueuse. C'est sûr, il est rempli de bons personnages qui évoluent dans un décor fascinant, l'atmosphère de cet âpre roman est palpable mais le résultat est trop embrouillé pour être réellement captivant.

Pourtant, l'histoire a tout pour être accrocheuse. Cassave est un vieil acariâtre richissime sur le point de mourir. Il réunit alors sa famille pour la lecture de son testament. Celui-ci est insolite et stipule que quiconque prétend à l'héritage doit vivre à Malpertuis - c'est le nom de la demeure - mais qu'au seul dernier survivant sera léguée la fortune. Et si les deux derniers survivants sont un homme et une femme, ceux-ci devront se marier. Et Cassave pousse son dernier soupir à peine le testament lu, laissant la famille aussi perplexe que le lecteur. A partir de là, les protagonistes vivent en huis-clos dans cette étrange maison et dans une ambiance lourde et malsaine.

D'abord très intrigant, le livre devient bourbeux et l'intrigue s'enfonce dans des méandres indéchiffrables jusqu'à devenir totalement incompréhensible. Et c'est dommage car, encore une fois, l'environnement est intéressant, plein de bonnes trouvailles. Mais le roman est finalement difficile à cerner.

Allez, je vais me prendre un alka seltzer, ça ira mieux.

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