André Bucher
Le pays qui vient de loin
Ed. Sabine Wespieser
Au décès de son grand-père, Jérémie, tout juste majeur, découvre son propre père qu'il n'a pas revu depuis sa tendre enfance. Les retrouvailles se font en silence. Comme ces deux hommes-là sont pudiques et qu'ils ont trop de choses à se dire pour pouvoir se parler, ils comblent leur profond passif en travaillant et en faisant du bois. Le temps qui passe délie les langues, de même que l'expérience commune. Et, durant quelques semaines champêtres, Jérémie apprend le rapport filial en même temps que la campagne dans laquelle il fait ses premiers pas.
Mettant en scène des personnages réservés, ce premier roman retranscrit une ambiance aussi chargée que silencieuse sans jamais être lourde ou inconfortable. Au contraire, grâce à une plume subtile, la relation est formatrice, décrite et analysée avec intelligence et sensibilité. Que ce soit le père ou le fils, chacun a à apprendre de l'autre et a à rattraper un pesant retard. Ils découvrent ensemble leur histoire personnelle, les plaisirs simples de la vie, les joies de la nature, la campagne, ses rites, la pêche, la chasse. Quelques révélations sur le grand-père également, sur les réalités et les difficultés de l'existence. Il y a bien quelques clichés un peu datés (le père - éducation paysanne vieille école oblige - emmène son fils se faire déniaiser chez la femme de joie du patelin. Je me demande si ça se pratique encore de nos jours) mais c'est dans l'ensemble une vision assez moderne du rapport filial non verbal.
Comme on peut s'y attendre, les personnages sortent transformés de cette expérience. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est la cas du lecteur également mais c'est un livre qui mérite le temps de lecture, notamment pour le joli portrait qu'il dresse de l'homme et de la nature.
Mettant en scène des personnages réservés, ce premier roman retranscrit une ambiance aussi chargée que silencieuse sans jamais être lourde ou inconfortable. Au contraire, grâce à une plume subtile, la relation est formatrice, décrite et analysée avec intelligence et sensibilité. Que ce soit le père ou le fils, chacun a à apprendre de l'autre et a à rattraper un pesant retard. Ils découvrent ensemble leur histoire personnelle, les plaisirs simples de la vie, les joies de la nature, la campagne, ses rites, la pêche, la chasse. Quelques révélations sur le grand-père également, sur les réalités et les difficultés de l'existence. Il y a bien quelques clichés un peu datés (le père - éducation paysanne vieille école oblige - emmène son fils se faire déniaiser chez la femme de joie du patelin. Je me demande si ça se pratique encore de nos jours) mais c'est dans l'ensemble une vision assez moderne du rapport filial non verbal.
Comme on peut s'y attendre, les personnages sortent transformés de cette expérience. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est la cas du lecteur également mais c'est un livre qui mérite le temps de lecture, notamment pour le joli portrait qu'il dresse de l'homme et de la nature.
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