Philippe Annocque
Élise et Lise
Ed. Quidam
J'ai lu votre livre, monsieur Annocque. Et si j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu, il y a deux choses qui m'ont chiffonné et par lesquelles, si vous le permettez, je vais commencer :
Tout d'abord, votre plume est élégante, vous savez vous en servir, vous avez des lettres, de la culture et du vocabulaire. Je n'ai aucun doute sur l'étendu de vos champs sémantiques ni sur votre capacité à utiliser un large panel lexical. Alors pourquoi donc, dans votre livre, avez-vous casé autant de fois "du coup", cet affreux tic de langage ? J'entends "du coup" à toutes les sauces, matin, midi, soir. Ma boulangère dit "du coup", mes potes idiots disent "du coup", mes collègues de boulot disent "du coup", la caissière de mon supermarché dit "du coup". Tout le monde dit "du coup". Mais, s'il vous plait, pas vous. J'aimerais tellement ne pas lire "du coup" dans votre prochain livre.
Mon deuxième point n'est finalement pas si différent du premier. Voyez-vous, pour un nombre incalculable de raisons, il m'arrive de trouver grotesque et futile notre société. Quand je plonge dans un livre, j'aime fuir certaines réalités concrètes et j'attends ne pas les y retrouver dans les pages de mes lectures. Dans le cas qui nous intéresse, je n'ai pas envie de savoir que le petit haut à bretelles d’Élise vient de chez H&M. Vous comprenez ce que je veux dire ?
Mais, comme je le disais en préambule, j'ai aimé votre livre. Vraiment. J'ai aimé l'ambiance de folie latente, j'ai aimé vos références à Bettelheim, votre manière d'évoquer, réinterpréter et décortiquer les contes de fées. J'ai aimé l'enchainement des chapitres, l'évolution des personnages et j'ai aimé me demander laquelle des deux était Lise, laquelle est Élise. J'ai aimé la ritournelle, j'ai vu en ce roman quelque chose de théâtral et en Sarah le chœur de cette pièce.
Finalement, je crois que j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans Pas Liev dont Élise et Lise pourrait bien être la suite thématique logique.
Du coup, oui, j'ai aimé votre livre. Du coup ?
Mais, comme je le disais en préambule, j'ai aimé votre livre. Vraiment. J'ai aimé l'ambiance de folie latente, j'ai aimé vos références à Bettelheim, votre manière d'évoquer, réinterpréter et décortiquer les contes de fées. J'ai aimé l'enchainement des chapitres, l'évolution des personnages et j'ai aimé me demander laquelle des deux était Lise, laquelle est Élise. J'ai aimé la ritournelle, j'ai vu en ce roman quelque chose de théâtral et en Sarah le chœur de cette pièce.
Finalement, je crois que j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans Pas Liev dont Élise et Lise pourrait bien être la suite thématique logique.
Du coup, oui, j'ai aimé votre livre. Du coup ?
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