Francis Berthelot
Hadès Palace (Le Rêve du démiurge - VI)
Ed. Dystopia / Le Bélial'

Comme dans les romans précédents, la langue est imagée et très sensible. Et, à l'instar du Jongleur interrompu, quand Francis Berthelot enfile sa casquette d'impresario et dirige le mime, il décrit les numéros avec beaucoup de justesse. Le roman touche alors à des sommets de grâce. Mais il manie également très bien la plume en d'autres contextes. Aussi, quand il se lance dans la scène du jugement, on est proche du procès kafkaïen, inquiétant et oppressant. De plus, la narration est inventive, les personnages originaux et j'ai apprécié la manière habile qu'il a d'utiliser le vocabulaire de l'institut pénitentiaire pour décrire le complexe, son fonctionnement, le directeur et les matons.
En revanche, et c'est probablement là ma première vraie réserve depuis mes débuts dans l’œuvre de Berthelot, si l'intrigue commençait très bien, je n'ai été que moyennement convaincu par sa chute et par la relation entre Maxime et le saxophoniste. Je suis un peu déçu par ce volume qui, par ailleurs, n'apporte pas beaucoup à la thématique générale du cycle.
Cela dit, je lirai avec plaisir le septième volume, Le petit cabaret des morts.
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