John Irving
L'œuvre de Dieu, la part du Diable
Ed. Points
Dès les premières pages, John Irving dresse un tableau monumental. Les personnages, les lieux, l'époque, la situation générale, tout est agrémenté de détails subtils qui nuancent le décor, rendent le cadre visuel, l'intrigue captivante et le roman vivant. Et, durant tout le récit, il continuera à rajouter des touches qui approfondiront sans jamais alourdir ni encombrer.
Le décor en question est un orphelinat aux Etats-Unis, au début du XXème siècle, un établissement peuplé d'enfants qui rêvent d'une famille d'accueil. Son directeur, excentrique et philanthrope, le docteur Larch, dans la lumière ou dans l'ombre, se fait accoucheur ou avorteur de femmes souvent démunies. Il est assisté dans sa tâche par deux infirmières avant d'être secondé, par la force des choses, par Homer Wells, un orphelin contre lequel s'acharne le mauvais sort de l'adoption. Va alors se développer entre le médecin et l'enfant un rapport fort, étroit et complexe, particulièrement passionnant. Car il sera source de profondes interrogations sur le rapport filial, sur les notions de vie et de mort, l'abandon et l'avortement, la notion de famille. Autant de sujets sensibles, argumentés de propos justes et intelligents, sans parti pris ni jugement. C'est là l'un des grands talents de l'auteur, d'arriver à glisser avec une telle aisance des réflexions ouvertes dans une œuvre aussi romanesque. De plus, il y distille l'air de rien des données concrètes et très documentées sur l'obstétrique et le droit des femmes à disposer ou non de leur corps.
Cette vaste fresque fourmille de personnages secondaires, bientôt d'intrigues parallèles et des longueurs qui accompagnent certaines d'entre elles. Quand Homer Wells quitte l'orphelinat, le livre change de ton et perd, à mon sens, en intensité. Le jeune homme vivra des expériences fortes, fera des rencontres décisives et continuera un chemin intéressant, certes, mais ce qui donnait sa puissance au livre tenait principalement dans le rapport entre Homer Wells et les autres personnages de l'établissement, en particulier avec son directeur. Ceci dit, ce roman est poignant, parfois drôle, parfois grave, et reste tout du long très stimulant et d'une incroyable fluidité. Il nous confronte à des scènes fortes et à des personnages passionnants tout en nous invitant sans cesse à réfléchir aux sujets abordés.
Le décor en question est un orphelinat aux Etats-Unis, au début du XXème siècle, un établissement peuplé d'enfants qui rêvent d'une famille d'accueil. Son directeur, excentrique et philanthrope, le docteur Larch, dans la lumière ou dans l'ombre, se fait accoucheur ou avorteur de femmes souvent démunies. Il est assisté dans sa tâche par deux infirmières avant d'être secondé, par la force des choses, par Homer Wells, un orphelin contre lequel s'acharne le mauvais sort de l'adoption. Va alors se développer entre le médecin et l'enfant un rapport fort, étroit et complexe, particulièrement passionnant. Car il sera source de profondes interrogations sur le rapport filial, sur les notions de vie et de mort, l'abandon et l'avortement, la notion de famille. Autant de sujets sensibles, argumentés de propos justes et intelligents, sans parti pris ni jugement. C'est là l'un des grands talents de l'auteur, d'arriver à glisser avec une telle aisance des réflexions ouvertes dans une œuvre aussi romanesque. De plus, il y distille l'air de rien des données concrètes et très documentées sur l'obstétrique et le droit des femmes à disposer ou non de leur corps.
Cette vaste fresque fourmille de personnages secondaires, bientôt d'intrigues parallèles et des longueurs qui accompagnent certaines d'entre elles. Quand Homer Wells quitte l'orphelinat, le livre change de ton et perd, à mon sens, en intensité. Le jeune homme vivra des expériences fortes, fera des rencontres décisives et continuera un chemin intéressant, certes, mais ce qui donnait sa puissance au livre tenait principalement dans le rapport entre Homer Wells et les autres personnages de l'établissement, en particulier avec son directeur. Ceci dit, ce roman est poignant, parfois drôle, parfois grave, et reste tout du long très stimulant et d'une incroyable fluidité. Il nous confronte à des scènes fortes et à des personnages passionnants tout en nous invitant sans cesse à réfléchir aux sujets abordés.
C'est le premier roman de John Irving que j'ai lu. Ont suivis "Le monde selon Garp" (génial), "L'hotel new Hampshire" (très bon), "L'épopée du buveur d'eau" (mon préféré et certainement le plus drôle) et quelques autres...
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu "Le monde selon Garp" de John Irving. Je me souviens avoir adoré ce livre. C'est vrai que ce gars est un raconteur d'histoires hors pair.
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