Georges-Olivier Châteaureynaud
L'Autre Rive
Ed. Zulma
Imaginez une ville. Imaginez-la vaste, grouillante et stimulante. Imaginez que trois familles s'en disputent le pouvoir, qu'elle soit bordée par le Styx dont on aperçoit à peine la rive opposée. Imaginez maintenant un faune en liberté, un marché aux esclaves et des pluies de salamandres. Imaginez un décor fantastique et somptueux, à la fois gothique et moderne, constellez-le de détails merveilleux puis teintez-le de réalisme magique. Vous en êtes encore loin. Pourtant vous y êtes presque. Car, aussi improbable qu'elle paraisse, cette ville c'est la nôtre. C'est ici et maintenant.
À Écorcheville - tel est son nom - se joue une comédie humaine. Celle du jeune Benoît. Benoît est un adolescent comme les autres, perdu dans une quête identitaire et existentielle somme toute assez classique. Accompagné d'amis plus ou moins recommandables, il arpente les rues de cette ville trop grande pour lui, se frotte à des personnages invraisemblables et, plus souvent en proie aux doutes qu'aux certitudes, il se questionne. Amitié, amour, rapport filial, vie, mort, tout y passe.
L'Autre Rive est un livre total. Il est foisonnant, romanesque, nuancé, très écrit et stylistiquement inventif, d'une incroyable richesse, complètement inattendu et difficile à cataloguer. Mais, contrairement à ce que son Grand Prix de l'Imaginaire et son décor majestueux et fantastique pourraient laisser penser, c'est bel et bien d'un roman existentialiste qu'il s'agit. C'est avant tout l'histoire d'un garçon qui vit le délicat passage à l'âge adulte, obligé d'accepter certaines réalités, dont celle de devenir un homme. Des adolescents qui se questionnent, il y en a toujours eu, il y en aura toujours et on a déjà lu leurs histoires un million de fois. Parfois avec une telle justesse, c'est certain, mais rarement avec autant d'originalité.
À Écorcheville - tel est son nom - se joue une comédie humaine. Celle du jeune Benoît. Benoît est un adolescent comme les autres, perdu dans une quête identitaire et existentielle somme toute assez classique. Accompagné d'amis plus ou moins recommandables, il arpente les rues de cette ville trop grande pour lui, se frotte à des personnages invraisemblables et, plus souvent en proie aux doutes qu'aux certitudes, il se questionne. Amitié, amour, rapport filial, vie, mort, tout y passe.
L'Autre Rive est un livre total. Il est foisonnant, romanesque, nuancé, très écrit et stylistiquement inventif, d'une incroyable richesse, complètement inattendu et difficile à cataloguer. Mais, contrairement à ce que son Grand Prix de l'Imaginaire et son décor majestueux et fantastique pourraient laisser penser, c'est bel et bien d'un roman existentialiste qu'il s'agit. C'est avant tout l'histoire d'un garçon qui vit le délicat passage à l'âge adulte, obligé d'accepter certaines réalités, dont celle de devenir un homme. Des adolescents qui se questionnent, il y en a toujours eu, il y en aura toujours et on a déjà lu leurs histoires un million de fois. Parfois avec une telle justesse, c'est certain, mais rarement avec autant d'originalité.
Un roman d'apprentissage avec un back-ground fantasmagorique : voilà qui m'intéresse !
RépondreSupprimerAlors il n'y a pas trop à hésiter, c'est un plaisir de refaire le monde en compagnie de Benoît, surtout dans un décor comme celui d'Ecorcheville.
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