Jean Forton
Le Grand Mal
Ed. L’Éveilleur
La rivalité parfois cimente l'amitié. C'est le cas pour Ledru et Frieman, deux adolescents bordelais des années cinquante qui partagent leur quotidien entre camaraderie et altercations. L'arrivée de Stéphane dans leur paysage va bousculer ce fragile équilibre, d'autant plus que les deux amis vont chercher à s'attirer les faveurs de Nathalie, la sœur du nouveau venu. Ils se lancent alors dans une escalade de mauvais coups pour impressionner la jeune fille et son frère.
Le Grand Mal est un roman d'apprentissage particulièrement noir, porté par la vision fataliste d'un passage douloureux et dévalorisant vers l'âge adulte. On y voit les adolescents glisser bien malgré eux sur cette pente savonneuse qu'est l'existence, entourés d'adultes violents, désabusés, incompétents. Cela n'empêche pas certains d'entre eux de tenir des propos très justes sur le sens et la valeur de la vie. Quant au seul bienveillant, un artiste marginal, il est victimisé par le reste du monde. Et pendant ce temps-là, d'inexplicables disparitions de petites filles rendent folles les autorités et rythment la narration.
Publié en 1959, ce livre brosse le portrait d'adolescents qui, engoncés dans un puritanisme daté, ne voudraient grandir pour rien au monde. Mais la chute est inexorable. Ni la langue sublime ni la sobriété et le classicisme du style ne font oublier que, cruel comme la vie, Jean Forton ne leur laisse aucune chance. Le lecteur assiste impuissant à la beauté et à la rudesse de ce Grand Mal.
Le Grand Mal est un roman d'apprentissage particulièrement noir, porté par la vision fataliste d'un passage douloureux et dévalorisant vers l'âge adulte. On y voit les adolescents glisser bien malgré eux sur cette pente savonneuse qu'est l'existence, entourés d'adultes violents, désabusés, incompétents. Cela n'empêche pas certains d'entre eux de tenir des propos très justes sur le sens et la valeur de la vie. Quant au seul bienveillant, un artiste marginal, il est victimisé par le reste du monde. Et pendant ce temps-là, d'inexplicables disparitions de petites filles rendent folles les autorités et rythment la narration.
Publié en 1959, ce livre brosse le portrait d'adolescents qui, engoncés dans un puritanisme daté, ne voudraient grandir pour rien au monde. Mais la chute est inexorable. Ni la langue sublime ni la sobriété et le classicisme du style ne font oublier que, cruel comme la vie, Jean Forton ne leur laisse aucune chance. Le lecteur assiste impuissant à la beauté et à la rudesse de ce Grand Mal.
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