Bogdan Teodorescu
Le dictateur qui ne voulait pas mourir
Ed. Agullo
Parce que la grandeur de son pays n'est plus qu'un lointain souvenir, le dictateur roumain décide de frapper fort. Il va utiliser la porte que ses sujets ont construit en secret et qui communique avec le passé pour en faire revenir une personnalité charismatique, j'ai nommé Michel le Brave. Vous ne connaissez pas Michel le Brave ? Je ne le connaissais pas non plus. Et pour cause, sorti de Comaneci, Ceausescu et Dracula, ma culture roumaine flirte avec le néant.
Donc, dès l'ouverture du roman, les personnages s'interrogent sur la pertinence de ce choix. C'est l'occasion d'une opération name dropping de grande envergure : une cinquantaine de pages consacrées à une revisitation de l'histoire du pays et des figures emblématiques qui l'ont marquée. Autant dire que je me suis senti un peu ignare et que j'ai apprécié la présence du glossaire. Puis les points de vue se succèdent et l'auteur déroule une réflexion sur le temps qui passe, sur la notoriété et les empreintes du passé. S'ajoutent à cela quelques éléments factuels inattendus et délicieusement anachroniques.
Le dictateur qui... n'est pas exactement un roman de science-fiction, bien que le postulat de départ repose sur le voyage temporel. C’est plus une comédie antidatée sur le patriotisme. Car c'est bien ça le vrai sujet du livre, même s'il s'agit dans ce cas précis d'un patriotisme plus intéressé que dévoué. Un patriotisme teinté de mégalomanie, en somme. D'ailleurs, en s'emparant de la sorte de l'histoire de son pays, Bogdan Teodorescu étaie son propos d'un civisme exemplaire.
Donc, dès l'ouverture du roman, les personnages s'interrogent sur la pertinence de ce choix. C'est l'occasion d'une opération name dropping de grande envergure : une cinquantaine de pages consacrées à une revisitation de l'histoire du pays et des figures emblématiques qui l'ont marquée. Autant dire que je me suis senti un peu ignare et que j'ai apprécié la présence du glossaire. Puis les points de vue se succèdent et l'auteur déroule une réflexion sur le temps qui passe, sur la notoriété et les empreintes du passé. S'ajoutent à cela quelques éléments factuels inattendus et délicieusement anachroniques.
Le dictateur qui... n'est pas exactement un roman de science-fiction, bien que le postulat de départ repose sur le voyage temporel. C’est plus une comédie antidatée sur le patriotisme. Car c'est bien ça le vrai sujet du livre, même s'il s'agit dans ce cas précis d'un patriotisme plus intéressé que dévoué. Un patriotisme teinté de mégalomanie, en somme. D'ailleurs, en s'emparant de la sorte de l'histoire de son pays, Bogdan Teodorescu étaie son propos d'un civisme exemplaire.
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