Christian Péchenard
Proust et les autres
Ed. La petite Vermillon
Une simple petite piqure de rappel et c'est la rechute, me voilà de nouveau propulsé en plein univers proustien, avalant par centaines des pages sur l'auteur de La Recherche.
Le livre de Christian Péchenard - ou plutôt les livres, car cet ouvrage regroupe Proust à Cabourg, Proust et son père ainsi que Proust et Céleste, trois titres parus chez Quai Voltaire, respectivement en 1992, 1993 puis 1996 - n'est pas exactement une biographie. En effet, si le romancier est au cœur de l'étude, c'est à travers son entourage et le décor dans lequel il évolue que son portrait est dressé, sachant que le livre propose avant tout une promenade décontractée dans le petit monde de Marcel Proust.
La première partie nous emmène à Cabourg - Balbec pour les intimes - et nous propose de séjourner au Grand Hôtel, somptueusement décrit. C'est l'occasion pour Péchenard de se lancer dans une démonstration de style, et ce dès la première phrase :
En six cents pages très documentées et d'une surprenante fluidité, et sans jamais la moindre baisse dans la richesse de la langue ni la plus petite faiblesse dans l'inventivité des tournure, le livre nous entraîne de Normandie à Paris, des lieux de villégiature au foyer familial. Il se termine sur le portrait de Céleste Albaret, la fameuse servante de Marcel Proust, bien connue des amateurs et dont le livre, Monsieur Proust, intimiste et touchant, laisse apparaître l'homme derrière le génie. On découvre également ici le fils derrière l'écrivain. Non pas le fils de sa mère, comme le veut la tradition, mais celui de son père, ce qui est déjà plus inhabituel.
Alors j'entends d'ici la question : Proust et les autres est-il plus qu'une énième couche au millefeuille biographique consacré à l'auteur de La Recherche ? Eh bien oui. Déjà car il offre une image originale et un angle différent de ceux que nous connaissions. Et surtout car, si on peut avoir le sentiment que tout a déjà été dit sur l'homme et que toutes les interprétations ont été avancées sur son œuvre, le travail a rarement été abattu avec autant de style.
La première partie nous emmène à Cabourg - Balbec pour les intimes - et nous propose de séjourner au Grand Hôtel, somptueusement décrit. C'est l'occasion pour Péchenard de se lancer dans une démonstration de style, et ce dès la première phrase :
"Le hall du Grand Hôtel de Cabourg est un lieu insolite, dont l'élégance opulente ne pourrait être contrariée que par les exigences fades de ceux qui font profession de bon goût."
En six cents pages très documentées et d'une surprenante fluidité, et sans jamais la moindre baisse dans la richesse de la langue ni la plus petite faiblesse dans l'inventivité des tournure, le livre nous entraîne de Normandie à Paris, des lieux de villégiature au foyer familial. Il se termine sur le portrait de Céleste Albaret, la fameuse servante de Marcel Proust, bien connue des amateurs et dont le livre, Monsieur Proust, intimiste et touchant, laisse apparaître l'homme derrière le génie. On découvre également ici le fils derrière l'écrivain. Non pas le fils de sa mère, comme le veut la tradition, mais celui de son père, ce qui est déjà plus inhabituel.
Alors j'entends d'ici la question : Proust et les autres est-il plus qu'une énième couche au millefeuille biographique consacré à l'auteur de La Recherche ? Eh bien oui. Déjà car il offre une image originale et un angle différent de ceux que nous connaissions. Et surtout car, si on peut avoir le sentiment que tout a déjà été dit sur l'homme et que toutes les interprétations ont été avancées sur son œuvre, le travail a rarement été abattu avec autant de style.
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