John Polidori
Le Vampyre
Ed. Aux forges de Vulcain
En 1819, à la fin de la période gothique en littérature, donc bien avant Bram Stocker et avant même Sheridan Le Fanu, John Polidori signait une histoire de vampire. La légende voudrait qu’il l’ait écrite à partir des notes prises par Lord Byron le fameux week-end durant lequel Frankenstein vit le jour. Attribué au poète, le livre aurait d’ailleurs connu un fort succès. De fait, s’il n’invente pas le mythe, Le Vampyre le popularise et le modernise. Autant dire qu’historiquement ce texte a son importance et qu’à ce seul titre il mérite d’être lu.
Mais d'un point de vue littéraire… sa lecture relève de la gageure. Le Vampyre est une nouvelle pompeuse, aux tournures grandiloquentes et aux lourdes descriptions. Son personnage principal, un mystérieux et séduisant aristocrate, voit son portrait encombré d'envolées lyriques pesantes et de détails indigestes. Mais qu'on se rassure, cette purge stylistique n'est l'affaire que d'une trentaine de pages. Le reste du recueil est consacré à Lord Ruthwen ou Les Vampires, un court roman inspiré de cette nouvelle et écrit par un bon ami de l'auteur, Cyprien Bérard. Cette suite n'a pas l'originalité du premier mais, plus longue, elle développe les protagonistes et, plus sobre, elle souffre moins de cette absence de fluidité.
Le Vampyre est certes un livre un peu poussiéreux qui fait froncer les sourcils mais n’oublions pas que ce bel objet à l'élégante couverture, très graphique, est surtout un ouvrage-clef, une pierre supplémentaire apportée à l’autel de la culture générale : avec son personnage charismatique et sophistiqué, il met un peu plus la mythologie du vampire en perspective. Je suis donc tenté, en conclusion, de vous inviter à relire la dernière phrase de mon premier paragraphe.
Le Vampyre est certes un livre un peu poussiéreux qui fait froncer les sourcils mais n’oublions pas que ce bel objet à l'élégante couverture, très graphique, est surtout un ouvrage-clef, une pierre supplémentaire apportée à l’autel de la culture générale : avec son personnage charismatique et sophistiqué, il met un peu plus la mythologie du vampire en perspective. Je suis donc tenté, en conclusion, de vous inviter à relire la dernière phrase de mon premier paragraphe.
Et bien, tu sais le vendre ce bouquin...
RépondreSupprimerLe style pompeux me suffisait pour ne pas m'y frotter. En outre, n'ayant aucunes affinités avec les vampires, fussent-ils avec un "y", l’intérêt historique perd dès lors son intérêt.
C'est sûr que mieux vaut s'intéresser un tant soit peu aux créatures aux longues canines. Sinon...
SupprimerJ'ai lu ce texte il y a certain nombre d'années (en 2010 par là peut-être) et je dois avouer que je ne me souviens de rien du tout :D
RépondreSupprimerOn en parle dans le film Mary Shelley, sorti l'année dernière.
Ça ne m’étonne pas vraiment. Il est bien probable que d’ici quelques années je ne m’en souvienne pas non plus...
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