Jean-Marie Blas de Roblès
L'Ile du Point Némo
Ed. Zulma
Un diamant à été dérobé et nos deux héros, Martial Canterel et John Shylock Holmes, traversent le globe à la recherche de la fabuleuse pierre et d'un redoutable criminel, l'Enjambeur Nô. Dans leur folle course poursuite, Canterel et Holmes, opiomane fortuné et désabusé pour le premier, descendant du célèbre détective pour le second, empruntent indifféremment train, dirigeable ou navire et arpentent de somptueux décors. L'auteur profite de leurs aventures pour multiplier les références aux feuilletonistes du XIXème ou aux écrivains voyageurs.
De nombreux éléments viennent agrémenter une intrigue qui avance à bons pas mais pourtant l'action traîne en longueur, diluée par des récits parallèles qui semblent ne mener nulle part et ne rien apporter d'indispensable au roman. Sans prévenir, la trame quitte notre histoire de diamant pour s'intéresser (ou pas, d'ailleurs) à une fabrique de cigares, aux perversions d'un chinois, à la "cécité sexuelle" d'un jeune homme... Autant de fils secondaires qui ont largement contribué à me perdre.
Car je me suis bel et bien perdu. Dans l’histoire mais également dans le contexte - trop imprécis pour me permettre de correctement cerner l’époque de l’action - et surtout perdu au milieu des personnages, trop extravagants, trop improbables et trop référencés pour incarner une personnalité propre. Trop. Tout est trop. Même la langue, belle et riche mais presque trop travaillée pour être parfaitement fluide.
Et j'ai finalement abandonné, après deux tiers plus que laborieux, la lecture d'un livre qui rassemble pourtant énormément de qualités et qui avait tout pour me plaire. L'Ile du Point Némo est une oeuvre stylisée, érudite, inventive et à l'imagination folle mais tellement longue et décousue... Un exercice d'écriture pour lequel l'auteur a oublié de se fixer une contrainte : faire court.
De nombreux éléments viennent agrémenter une intrigue qui avance à bons pas mais pourtant l'action traîne en longueur, diluée par des récits parallèles qui semblent ne mener nulle part et ne rien apporter d'indispensable au roman. Sans prévenir, la trame quitte notre histoire de diamant pour s'intéresser (ou pas, d'ailleurs) à une fabrique de cigares, aux perversions d'un chinois, à la "cécité sexuelle" d'un jeune homme... Autant de fils secondaires qui ont largement contribué à me perdre.
Car je me suis bel et bien perdu. Dans l’histoire mais également dans le contexte - trop imprécis pour me permettre de correctement cerner l’époque de l’action - et surtout perdu au milieu des personnages, trop extravagants, trop improbables et trop référencés pour incarner une personnalité propre. Trop. Tout est trop. Même la langue, belle et riche mais presque trop travaillée pour être parfaitement fluide.
Et j'ai finalement abandonné, après deux tiers plus que laborieux, la lecture d'un livre qui rassemble pourtant énormément de qualités et qui avait tout pour me plaire. L'Ile du Point Némo est une oeuvre stylisée, érudite, inventive et à l'imagination folle mais tellement longue et décousue... Un exercice d'écriture pour lequel l'auteur a oublié de se fixer une contrainte : faire court.
Le pitch me fait un peu penser au Mystérieux Docteur Cornélius !
RépondreSupprimerEn tout cas, ce n'est pas pour moi.
C'est vrai que je n'y avais pas particulièrement pensé mais il y a un petit quelque chose du roman de Gustave Le Rouge. Mais en moins feuilletonesque.
SupprimerBah mince alors... Tu as lu d'autres titres de cet auteur ? J'ai lu Là où les tigres sont chez eux, qui collerait assez à la description que tu fais de celui-ci (des pistes multiples, dont certaines ne mènent nulle part, une diversité de lieux déstabilisante...) mais j'avais beaucoup aimé, justement cet aspect foisonnant, un peu foutraque, qui certes perd un peu le lecteur, mais qui le fait aussi voyager... Du coup, cette Ile du point Nemo est sur ma PAL..
RépondreSupprimerC'est ma première lecture de Blas de Roblès. Je pense que dans d'autres circonstances j'aurais pu aimer mais là, le confinement étant peu propice à la lecture en ce qui me concerne (j'ai du mal à pouvoir passer plus de dix minutes d'un coup sur un livre), je m'y suis cassé les dents.
SupprimerJ'attendais un "Tour du monde en 80 jours" X "Sherlock Holmes", perdu. Ça fait combien de pages pour voir à quel point c'est trop long ?
RépondreSupprimerSi, il y a de ça.
SupprimerCe n'est pas un vraiment un gros pavé, moins de 500 pages. Certains très gros livres m'ont semblé bien plus courts…