San-Antonio
Le secret de polichinelle
Ed. Fleuve Noir
À peine refermée une enquête de San-A que j'en avale une nouvelle !
Une partie de chasse au faisan en compagnie de Béru et de Pinaud, en particulier la description des oripeaux que portent les apprentis chasseurs et leur attitude face à leur proie, est un spectacle unique auquel seul un auteur de la trempe de San-Antonio pouvait rendre justice. Un régal ! Mais, en guise de volaille, c’est un malheureux pigeon qui fait les frais du coup de fusil du Débris. Un pigeon voyageur, pour être précis. Ce tir malheureux permet au commissaire de réaliser que de précieux secrets de la République fuient le pays discrètement par les airs.
Une partie de chasse au faisan en compagnie de Béru et de Pinaud, en particulier la description des oripeaux que portent les apprentis chasseurs et leur attitude face à leur proie, est un spectacle unique auquel seul un auteur de la trempe de San-Antonio pouvait rendre justice. Un régal ! Mais, en guise de volaille, c’est un malheureux pigeon qui fait les frais du coup de fusil du Débris. Un pigeon voyageur, pour être précis. Ce tir malheureux permet au commissaire de réaliser que de précieux secrets de la République fuient le pays discrètement par les airs.
Missionné incognito dans le laboratoire dans lequel sont censé être conservés les formules scientifiques retrouvées sur le volatile, notre héros enquête. Le roman est une énigme proche du whodunit : un espace confiné, une courte liste de suspects, des indices disséminés au fil des pages et quelques rebondissements bien sentis. On se doute toutefois assez rapidement de l'identité du coupable… Mais, encore une fois, l'intrigue vaut d'être lue pour ses protagonistes et surtout pour le vocabulaire fleuri et l'argot employés pour mener la première et décrire les seconds. Encore du très bon !
"Je ne voudrais pas pousser le radio-reportage plus loin que la décence ne le permet, afin d'éviter une descente de police, toujours est-il que lorsqu'à vingt-trois heures cinquante-neuf minutes, soixante secondes, les douze coups de minuit dégringolent, je sais par cœur ses contours, ses réactions, la façon dont elle appelle sa mère, celle dont elle lui crie de ne pas se déranger, la souplesse de ses reins, sa pigmentation, sa carnation, sa texture, son savoir-faire, sa passivité, ses exigences, les limites de son abandon, son velouté, son duveté, ses facultés anti-dérapantes, ses pouvoirs préhensifs et compréhensifs et ses délicates manières lorsqu'elle effeuille une marguerite, donne des boutons de rose, cultive l'aubépine en branche, met les doigts de pieds en bouquet de violettes et se livre au lancement du disque avec une couronne de fleurs d'oranger."
Et pour suivre l'avancée de ma lecture complète des aventures du commissaire San-Antonio, cliquez sur le sourire de l'auteur !
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