Sauve qui peut
Demain la santé
Ed. La Volte
Après avoir imaginé les conditions de travail du futur dans un précédent volume, les éditions La Volte s'interrogent cette fois-ci sur l'avenir de la santé. S'interrogent ? Pas vraiment : les nouvelles qui composent ce recueil cherchent plus à dénoncer le système actuel – voire à tirer dessus à boulets rouges – qu'à en extrapoler un avenir possible. Et pour cause, les auteur(e)s qui ont répondu à cet appel à textes semblent, pour la majorité, avoir confondu activisme et réflexion. Et cela se ressent dans le caractère résolument affirmatif des nouvelles qui, de fait, ne s'adresseront réellement qu'à un public convaincu d'avance.
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Raphaël Granier de Cassagnac - FeelGood
Cette première nouvelle fonctionne sur une bonne idée, assez intrigante, et propose une construction intéressante. Mais son propos tourne rapidement à la démagogie, ce qui est d'autant plus insupportable que son discours sur le pouvoir au peuple est primaire et ne repose que sur des arguments naïfs.
Mélanie Fievet - Inotropisme
J'ai abandonné la deuxième nouvelle après avoir arrêté de me demander où son auteure voulait en venir et même ce qu'elle essayait de dire avec son vocabulaire aussi expérimental qu'imbitable.
Chloé Chevalier - Les derniers possibles
Cette nouvelle est au-dessus du lot. Déjà par son niveau de langue, ensuite par son usage des temps du récit, enfin par la crédibilité de son scénario qui nous fait suivre avec finesse le parcours d'une femme face à la maladie. De plus, en se demandant si la médecine ne doit être l'affaire que des médecins et en creusant avec pertinence cette question, elle a le mérite de recentrer le débat.
Elio Possoz - Barreuse de faille
La mise en forme qui suggère d'abord une certaine originalité ne trompera finalement personne : elle tente juste de dissimuler derrière un aspect tape-à-l’œil l'absence de contenu d'une conversation qui enfonce des portes ouvertes.
Sylvain Palard - À l'intérieur d'Orchid Naakey
Doit-on parler de fiction ou de brûlot ? Avec son discours anti-vaccination d'une mauvaise foi remarquable, cette nouvelle à la langue argotique et plaisante fait malheureusement sombrer le recueil dans un obscurantisme crasse.
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J'ai définitivement refermé ce livre après la cinquième nouvelle. Un bon texte pour quatre mauvais est un ratio peu satisfaisant. Les dix qui suivent conserveront leur mystère - je m'arrête là, sans scrupule.
D'autres avis ? Hop !
Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.
Ah oui quand même ca calme !
RépondreSupprimerY faut c'qu'y faut.
Supprimeret bien, c'est clair!!
RépondreSupprimerEn effet !
SupprimerBon...
RépondreSupprimerVoilà.
SupprimerUn titre prémonitoire donc.
RépondreSupprimer(content quand même de voir que Chloé Chevalier surnage, parce que c'est très bien ce qu'écrit Chloé Chevalier)
C'est exactement ça…
Supprimer(Je ne connaissais pas Chloé Chevalier. Sa nouvelle est la seule à sauver de celles que j'ai lues)