Jean-Gaston Vandel
Le troisième bocal
Ed. Fleuve Noir
Tout comme le baron de Münchhausen chevauchait un boulet de canon pour traverser le ciel, quatre scientifiques se rendent aux confins de la galaxie agrippés à une comète. Maillet, Sprague, Bourbakof et Chingford, qui éprouvent l'impérieuse nécessité de mener des investigations dans l'espace, posent le pied sur un humble astéroïde dédaigné par les télescopes. Ils en repartent avec de nombreux bocaux remplis d'échantillons mais ignorent encore que ce que renferme l'un d'entre eux, le troisième, bouleversera l'existence de l'humanité !
Ce roman d'anticipation est plaisant à lire mais son scénario, bancal et incohérent, est bricolé de raccourcis et de facilités. Les deux écrivains belges dissimulés derrière ce pseudonyme ont de bonnes idées mais ne les exploitent pas suffisamment, voire les gâchent malheureusement par un traitement oisif ou par ce qui s'apparente à de la fainéantise*. Leur absence de rigueur, qui est à l'image de celle des personnages du roman, est heureusement compensée par la fluidité de leur plume et une utilisation habile des accroches de fin de chapitre. C'est sans doute grâce à ce dernier point qu'ils réussissent l'exploit de ne pas perdre leur lecteur en route.
*Ce point est développé dans les commentaires.
Pauvres fous qui construisent des vaisseaux alors qu'il suffit de s'accrocher à une comète.
RépondreSupprimerVu que ça a l'air d'être la marque de fabrique principale du livre, t'as un exemple marquant de fainéantise ou c'est général ?
C'est général et, semble-t-il, communicatif... vu que je n'ai même pas pris la peine de développer. Mais je vais rattraper ça :
SupprimerSuite à des conflits d'intérêts et des différents d'ordre politique, les scientifiques sont contraints de détruire les échantillons qu'ils ont ramené de l'espace. Comment ? Par le tout-à-l'égout, voyons ! Les bactéries sont donc jetées dans les toilettes... Il me semble que les auteurs auraient pu se creuser un peu la tête et trouver un autre moyen, plus cohérent, pour leur faire échapper au contrôle de leurs découvreurs.
Une fois au contact des éléments, ces bactéries s'adaptent à leur environnement et se développent si bien et si vite qu'une seule génération leur suffit pour muter de bacille en poisson, puis de poisson en primate, enfin de primate en hommes dotés de capacités extraordinaires ! Une version si accélérée de l'évolution est un peu facile et peut laisser dubitatif.
Ces deux exemples sont représentatifs de la manière dont le roman est conçu : sans rigueur souci de crédibilité !
Effectivement, c'est... faiblard. ^^'
SupprimerMerci pour le complément d'informations !
Serviteur...
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