Le troisième astronef
Ed. Fleuve Noir
On ne sait rien des deux premières expéditions vers Vénus. Quant à la troisième, effectuée en 1975 sous le commandement de Roy Evans et la seule à en être revenue, tous les rapports la concernant étaient alors tenus secrets. Mais aujourd'hui, 300 ans plus tard, les archives sont enfin rendues accessibles. Ce roman nous propose de nous y plonger...
En 1975, donc, "Le Bolide" s'envole vers la deuxième planète du Système solaire. À son bord, six hommes bien décidés à réussir là où deux expéditions déjà ont échoué. Roy Evans part pourtant assez préoccupé : déjà, il laisse derrière lui la belle Madge, infirmière à la clinique militaire, avec laquelle il avait prévu de se marier. Ensuite, il découvre à peine parti que son équipe compte un traitre à la solde des communistes ! Est-ce Dan Mitchel, spécialiste en radio-météorologie ? Sam Marshall,
biologiste et naturaliste expert ? Lionel Hattawey, chef-mécanicien ?
Brent Donnagan, géologue ? Ce n'est tout de même pas Willy Belloni, ingénieur, seule personne en
laquelle Roy a toute confiance... Et pour couronner le tout, le commandant part avec un lourd secret, et pas des moindres : il est condamné, atteint par "la maladie atomique", et n'a sans doute qu'une soixantaine de jours à vivre !
Ce récit, qui nous fait vivre en parallèle de cette expédition la découverte d'un engin spatial écrasé quelque part en Alaska, est plutôt plaisant et par moment assez accrocheur mais très naïf. Surtout, il ne brille ni par son originalité, ni par sa crédibilité (même si, en ce qui concerne ce dernier point, ce n'est pas vraiment ce que l'on demande à un roman de cette catégorie) : l'espion est forcément un infâme rouge, Vénus est une planète similaire à la Terre, habitée et pourvue d'une atmosphère respirable, l'équipage est nécessairement masculin et les femmes sont réduites à leur simple condition. D'ailleurs, quand nos héros sont attaqués par une autochtone et qu'ils parviennent à la maîtriser, l'auteur ne peut se retenir de faire tenir à l'un d'eux les propos suivants - et qui feront office de conclusion car je ne vois vraiment pas ce que l'on pourrait y rajouter :
"Bénissons la douilletterie féminine, qu'elle soit terrestre ou autre, fit-il, sans cela Dieu sait ce que cette créature aurait été capable de faire."
Et pour faire le point sur ces challenges, c'est ici.
"il ne brille ni par son originalité" : quand même, d'habitude chez Agatha Christie on cherche un meurtrier, pas un communiste. D'ailleurs, le traitre fait acte d'une particulière traitrise ou il est rouge et ça suffit ?
RépondreSupprimerMais voyons, c'est un communiste infiltré chez les capitalistes ! C'est grave !
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