San-Antonio - Des clientes pour la morgue

San-Antonio 

Des clientes pour la morgue 

Ed. Fleuve Noir 

 

Bérurier fête au troquet la médaille dont on l'a décoré pour avoir ramassé "deux pruneaux dans les côtelettes" en service. San-Antonio, qui ne tient pas particulièrement à écouter l'Enflure pousser la chansonnette, se dirige discrètement vers la sortie et surprend à cette occasion une dame d'un certain âge, ou plutôt un homme travesti, au comportement louche. Il le prend d'instinct en filature, monte à sa suite dans un train pour la Suisse et assiste bientôt à son suicide après un mystérieux coup de fil...

"L'employé ne doit pas aimer les flics car il a une moue méprisante que je voudrais pouvoir découper dans son visage avec un sécateur."

Pour l'anecdote, c'est dans ce roman qu'apparaît pour la première fois l'inspecteur Bérurier - il n'y tient alors pas un rôle très consistant. Il faut dire qu'en 1953, date de publication du septième épisode de la série, le commissaire est encore assez seul à la distribution, à laquelle ne figurent pour l'instant que "Le Vieux" et Félicie. On voit bien que l'auteur se cherche encore un peu. Toutefois, au fil des romans, il met en place les éléments qui seront sa marque de fabrique et, en attendant d'affiner sa personnalité, de constituer son casting et de se distinguer par sa maîtrise de l'argot, il écrit des romans noirs somme toute classiques, efficaces et bien ficelés mais encore assez conventionnels.

"C'est l'image du suisse moyen. Il n'est ni grand, ni petit, ni gros, ni maigre, ni beau, ni moche, ni gland, ni malin. Il porte le costar anonyme de votre courtier d'assurances et ses yeux sont joyeux comme le jour où il pleuvait tant."  

 

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