San-Antonio
Morpions circus
Ed. Fleuve Noir
En mission en Grande-Bretagne pour y surveiller un certain Adam Delameer et en tirer certaines informations dont il est le seul à disposer, San-Antonio profite d'une absence de sa cible pour se rabattre sur la femme de celui-ci, la belle Sibille. Mais quand le mari la surprend dans les bras du commissaire, il entre dans une colère noire. Normal. S'ensuit une dispute durant laquelle la jeune femme abat son époux, faisant ainsi s'envoler les renseignements tant convoitées. Voilà qui ne va pas faciliter la tâche de notre héros... Il change alors son fusil d'épaule et s'envole pour Marrakech, accompagné de la veuve.
La scène d'ouverture, pour public averti, donne à l'auteur l'occasion d'expliquer son goût pour l'explicite :
"Je donne ces précisions pour la dame de l'autre jour qui m'a déclaré que j'étais un auteur malfamé ; bien lui faire comprendre où est son intérêt."
Il ne s'en tiendra pas là et renouvellera autant les adresses au lecteur que les passages polissons. Et c'est vrai qu'en ce qui concerne ce dernier point, il s'en donne particulièrement à cœur joie dans ce volume. Entre les souris qu'il soulève et celles que Bérurier et Achille se disputent, il y a de quoi faire. Car, ne l'oublions pas, les deux hommes sont en froid depuis que, dans l'épisode précédent, Va donc m'attendre chez Plumeau, le Gros a remplacé le Chauve à la direction de la police. Leur réconciliation passera par leur penchant commun pour les femmes.
Bref, cette histoire de diamant, volé et donc remplacé par une doublure au Louvre, est un prétexte tout trouvé pour mettre en scène le joli numéro de duettistes composé de Béru et d'Achille. Pour le reste, entre une intrigue brouillonne, des protagonistes réduits à leur fonction et un cahier des charges respecté au minimum, il n'y a pas grand chose à retenir.
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