San-Antonio
Viva Bertaga
Ed. Fleuve Noir
On a découvert un gisement de sulfocradingue au Rondubraz. Afin d'empêcher une société chinoise de se lancer dans un vaste chantier d'extraction de ce minerais hautement explosif, les services secrets français ont décidé d'envoyer leur meilleur agent. Mais, à la suite d'un embrouillamini San-Antonionesque et d'une improbable histoire d'empreintes digitales, c'est Béru qui doit s'y coller et endosser la couverture du scientifique. Bien entendu, ce plan ne fonctionne que s'il parvient à tromper ceux qui pourraient reconnaître le savant. Or, celui-ci est mince. Le roman s'ouvre donc sur la cure du Gros, condamné à perdre du poids. Du sauna à la diète, il paye de sa personne. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Berthe a disparu, lui laissant Marie-Marie, sa nièce, sur les bras. Il l'emmène donc avec lui. San-A, Pinuche, Béru et la jeune fille s'envolent pour l'Amérique du Sud !
"- Foutez-vous pas de moi, grommelle miss Tresses. J'suis pas une demoiselle, j'suis une gamine.
- Comment t'appelles-tu ?
- Marie-Marie !"
Nous sommes en 1968 et l'auteur est au sommet de son art : ses intrigues sont épiques, son langage bigarré, ses dialogues burlesques, ses personnages inénarrables, sa philosophie étonnante, et voilà qu'en introduisant le personnage de la nièce orpheline d'Alexandre-Benoît il donne un nouveau souffle à une série qui n'en avait même pas
encore besoin ! Avec ses couettes et son vocabulaire bien à elle, ses tâches de son et sa surprenante maîtrise de l'argot, elle prend dès sa première apparition le devant de la scène et éclipse ici les révolutionnaires, guérilleros et autres réducteurs de têtes qui peuplent cet épisodes et qui ne sont pourtant pas en reste.
Un excellent cru, aussi savoureux qu'invraisemblable !
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