Un drame a frappé la campagne électorale pour les législatives partielles de Bellecombe-sur-Moulx : le candidat d'extrême gauche, Gaétan de Martillet-Fauceau, est retrouvé abattu à son domicile. Bientôt, c'est le candidat de la droite, Georges Monféal, qui se fait poignarder ! San-Antonio, qui passe d'ennuyeuses vacances à Saint-Turluru-le-Haut, la commune voisine, saute sur l'occasion pour rompre sa monotonie. Il s'empare de l'affaire ! Mais quand le dernier candidat, celui du centre, Achille Lendoffé, trouve la mort dans son garage malgré la surveillance dont il bénéficiait, le commissaire lui-même, perplexe, semble dépassé par la situation... Heureusement, Bérurier lui apporte la solution sur un plateau d'argent : il va présenter sa candidature pour attirer le meurtrier !
"Dans ce patelin, le métier de candidat est de tout repos. De tout repos éternel !"
À partir de là, le Gravos passe sur le devant de la scène, secondé par le colistier qu'il mérite, l'adjudant de gendarmerie en retraite Morbleut, et avec lequel il offre un joli numéro de duettistes.
"- C'est un phénomène, votre adjoint, monsieur le commissaire, hasarde l'un des sbires attitrés du bureau.- Lui ! C'est la joie des enfants, la tranquillité des parents et l'un des meilleurs limiers de la police, renchéris-je. Sans Béru, le monde serait gris comme un jour de la Toussaint !"
Au milieu de cette intrigue surprenante et finalement bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord, Béru endosse un rôle à sa hauteur. Il faut dire que la politique lui va comme un gant. Son parti est déconcertant, ses promesses de campagne décomplexées et sa profession de foi mériterait d'ailleurs d'être rapportée ici dans son intégralité. Autant dire que cet épisode, entre son scénario solide, sa chute inattendue, ses émotions finement dosées, ses personnages parfaitement exploités, sa langue inventive qui jongle avec les métaphores, néologismes, calembours et autres accumulations, son bon sens et son ironie mordante, cet épisode, disais-je, est l'un des sommets de la série !
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