Olivier Bruneau
Dirty Sexy Valley
Ed. Le Tripode
Vous êtes-vous jamais demandé s’il était possible de recycler dans un même bouquin tous les poncifs les plus ringards du cinéma porno italien des années 70 et du slasher gore sans concession ? Personnellement, ça ne m’avait jamais traversé l’esprit. De toute évidence, Olivier Bruneau s’est posé la question. La réponse est oui.
Respectant scrupuleusement la
règle du « plus c’est mauvais, plus c’est bon », l’auteur du
stupéfiant Dirty Sexy Valley a réuni
tous les clichés du genre dans un concentré de nanar totalement jouissif. On a
donc un groupe de jeunes débridés composé de filles aguicheuses et de types à
la coupe du mulet, un week-end de débauche dans une cabane perdue au fond des
bois et une famille locale dégénérée et incontrôlable. Mettez tous ça dans un
shaker, rajoutez un objet coupant rouillé, un plug anal, une bonne dose
d’hémoglobine et de cyprine. Et voilà ! Comme on peut s’y attendre, c’est
l’univers ultra référentiel d’un romancier biberonné à Tobe Hooper, Robert
Rodriguez, John B. Root, Joe D'Amato.
Quant à la forme, disons que si on la transposait sur un écran, l’étalonnage
serait douteux, le montage approximatif et bourré de faux-raccords. La
bande-son, elle, toujours dans l’hypothèse d’une adaptation visuelle, serait quasi-exclusivement
composée de hurlements stridents. L’auteur s’est fait plaisir, pour le plus
grand bonheur d’un public amateur de série Z.
Dirty Sexy Valley est un roman testostéroné qui sent bon l’huile de
vidange et le lubrifiant intime parfumé aux fruit de la passion, une lecture
honteuse et grotesque qui vous laissera les doigts glissants et comme un
arrière-goût de popcorn en bouche. J’ai adoré ça !
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