Christian Guay-Poliquin
Le poids de la neige
Ed. L'Observatoire
"Que de neige ! Que de neige !
Et encore, vous ne voyez que le dessus."
Qu'y a-t-il en dessous ? Une maison. Pour être plus précis, la véranda d'une maison. À l'intérieur, deux inconnus liés par un sort commun, prisonniers d'un dérèglement météorologique et des conséquences désastreuses d'une panne généralisée inexpliquée. Plus d'électricité, plus d'essence, bientôt plus rien d'autre que du froid et de la neige.
Le narrateur de cette histoire, blessé aux jambes, dépend entièrement du bon vouloir de son compagnon d'infortune. Alors il décrit un quotidien pesant, cloisonné dans la véranda et muré dans le silence que réchauffe difficilement un unique poêle. Suspicion ou instinct de survie, chacun veille sur l’autre, autant pour le protéger que pour le garder à l’œil. Car on ne sait jamais, le danger pourrait ne pas venir que de la nature.
Le poids de la neige est un drame psychologique épuré, d'une redoutable efficacité, qui s’inspire de nos craintes primaires. L'ambiguïté et la sourde hostilité font régner une tension palpable. Le lecteur est maintenu sur le fil tandis que l’auteur le guide avec habileté dans cette atmosphère mystérieuse et oppressante. Malheureusement, alors que la relation entre les personnages brille par sa complexité et la finesse de son évolution, la chute m'a justement semblé un peu simple, peu risquée. Mon souci de n'en rien dévoiler me contraint à rester dans le vague mais disons qu’elle m’a laissé sur ma faim.
Cela dit, ce second roman de Christian Gay-Poliquin est un très bon livre, subtil et parsemé de jolies tournures. C'est un huis clos minimaliste au décor rudimentaire, intelligemment rythmé par la chute de la neige et qui, par bien des aspects, n’a pas été sans me rappeler Misery de King d'une part, Dans la Forêt de Jean Hegland d'autre part.
Maintenant, je crois que je vais ajouter un degré à mon chauffage.
Le poids de la neige est un drame psychologique épuré, d'une redoutable efficacité, qui s’inspire de nos craintes primaires. L'ambiguïté et la sourde hostilité font régner une tension palpable. Le lecteur est maintenu sur le fil tandis que l’auteur le guide avec habileté dans cette atmosphère mystérieuse et oppressante. Malheureusement, alors que la relation entre les personnages brille par sa complexité et la finesse de son évolution, la chute m'a justement semblé un peu simple, peu risquée. Mon souci de n'en rien dévoiler me contraint à rester dans le vague mais disons qu’elle m’a laissé sur ma faim.
Cela dit, ce second roman de Christian Gay-Poliquin est un très bon livre, subtil et parsemé de jolies tournures. C'est un huis clos minimaliste au décor rudimentaire, intelligemment rythmé par la chute de la neige et qui, par bien des aspects, n’a pas été sans me rappeler Misery de King d'une part, Dans la Forêt de Jean Hegland d'autre part.
Maintenant, je crois que je vais ajouter un degré à mon chauffage.
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